Heidi au printemps
de Marie Spénale

critiqué par Pucksimberg, le 12 février 2018
(Toulon - 45 ans)


La note:  étoiles
Heidi n'a pas vu le loup mais l'ours
Les personnages principaux de cette bande dessinée sont bien connus des lecteurs, puisqu'il s'agit d'Heidi, de son grand-père, de Peter ... Des personnages célèbres qui appartiennent au monde l'enfance d'un grand nombre d'entre nous. Cependant M.Spenale se penche sur l'adolescence de la jeune héroïne et de sa découverte de la sexualité. Cette entrée dans l'oeuvre peut être complètement déconcertante car loin du roman et du dessin animé que l'on a pu connaître ...

Les dessins sont simples et colorés, gardant ainsi une certaine fraîcheur, un caractère enfantin même si dans certaines planches la sexualité est vue de manière frontale.L'artiste alterne des pages dans lesquelles la sexualité est dépeinte ouvertement et d'autres où le plaisir est suggéré lorsqu'on ne voit que les mains d'Heidi et des fleurs. Le texte, quant à lui, est simple et permet de voir qu'Heidi n'est devenue une ado avec tous les problèmes et les centres d'intérêt qui vont avec. Quand elle reçoit du courrier de Clara, c'est de garçons dont elles parlent. La vie avec son grand-père ne lui suffit plus et elle ressent le besoin de connaître l'amour, bien grand mot ici. Ses tentatives de séduction auprès de Peter sont amusantes, car maladroites et soulignent la différence qu'il y a entre les garçons et les filles. Malgré quelques pages explicites il ne s'agit pas que d'une BD porno !

Cette bande dessinée me semblait naïve au départ et elle se révèle au final assez bien pensée. Spinale joue avec certains symboles comme les fleurs ou l'ours. Même Blanchette pourrait entrer dans la part symbolique. Les choix qui ont été faits sont assez pertinents et concernent un sujet tabou : la découverte de la sexualité.
Je ne connais pas beaucoup d'oeuvres qui traitent de ce sujet, mais trouve que celle-ci reste intéressante.