Pharaon
de David Gibbins

critiqué par Koolasuchus, le 13 février 2018
(Laon - 35 ans)


La note:  étoiles
A côté de ça Dan Brown c'est Victor Hugo...
La quatrième de couverture nous promet un croisement entre Indiana Jones et Dan Brown, rien que ça ! Je ne suis cependant pas dupe et je sais très bien que souvent ce genre d'accroche est de l’exagération mais ici j'ai quand même la très nette impression que l'on s'est bien moqué de moi. Cela commence dès le prologue où l'on croise le pharaon Akhenaton, seul monarque à avoir voulu imposer un culte monothéiste durant l'Antiquité égyptienne, et Moïse grands copains car oui, en fait ils adorent le même Dieu, on ajoute à ça des esclaves et des sacrifices humains et l'on obtient une galerie de clichés totalement éculés et que l'on a plus ou moins arrêté d'utiliser depuis la fin de l'âge d'or des péplums, mais l'auteur ne semblait pas être au courant. Étant un chouïa masochiste dans l'âme je décide tout de même de poursuivre, on continue donc à notre époque où l'on suit l'archéologue et plongeur Jack Howard ainsi que son ami Costas qui, je n'ai toujours pas compris comment et pourquoi, sont sur la piste d'Akhenaton et trouvent plein de trucs sympas sur lui ainsi que sur une expédition de l'armée britannique durant les années 1884-1885. Et c'est comme cela que l'on embraye sur l'histoire du major Edward Mayne, officier de l'armée anglaise dont le but est de secourir le général Gordon, coincé à Karthoum et qui doit faire face à une rébellion de la part des soudanais. Cependant on va confier au major une mission secrète de la plus haute importance qui va le forcer à côtoyer mille dangers !

Déjà le véritable personnage principal du roman est Edward Mayne, en effet Jack Howard n'est là que pour une poignée de chapitres et ne sert donc pas à grand chose. Cela ne veut pas dire non plus que la partie avec Edward est des plus passionnante. Certes il se passe pas mal d’événements mais l'auteur met un temps fou à dégager un véritable enjeu, en effet il faut atteindre les deux-tiers du roman pour comprendre enfin où David Gibbins veut en venir, tout ça pour précipiter la fin dans le dernier chapitre et nous laisser comme deux ronds de flanc avec presque aucune question de résolue vu que la suite est dans « Pyramides ». Nous avons donc ici plus de quatre cents pages où l'auteur étale essentiellement sa culture et ses connaissances, notamment en ce qui concerne l'armement britannique sous l'ère victorienne, au bout d'un moment je n'en pouvais plus d'avoir la description et le mode de fonctionnement de chaque arme qui passait entre les mains de Mayne ou de tout autre personnage de son entourage. On sent bien que pour l'auteur, les armes c'est son dada, c'est bien gentil mais moi la différence d'équilibre entre telle et telle arme ou la taille des douilles, je m'en bat les... vous m'aurez compris.

En règle générale j'essaye toujours de trouver un peu de positif même quand un livre ne me plaît pas plus que ça mais ici impossible, rien ne m'a plu. Je ne vais pas encore m'étendre sur des lignes et des lignes car ce roman ne mérite pas tant mais en tout cas pour moi cette lecture a été une bonne purge, je sais bien que j'aurais du m'arrêter et ne pas m'entêter mais comme c'était un cadeau et qu'en plus je n'aime pas laisser un livre inachevé je me suis forcé. Par contre il ne faudra pas compter sur moi pour la suite, que Jack Howard aille faire mumuse dans ses pyramides tout seul, je me moque bien de ce qui peut lui arriver...