En 1944, âgée de quinze ans, Marceline Loridan-Ivens et son père sont capturés par les Nazis et déportés à Auschwitz-Birkenau. Elle réussit à survivre et est libérée par l’Armée rouge en 1945. Comment, après avoir connu l’horreur des camps, peut-elle arriver à retrouver la capacité d’aimer ? Parvenue à l’âge de quatre-vingt-neuf ans, Marceline ouvre la valise dans laquelle elle a entreposée toute sa correspondance. Elle arrive ainsi à se remémorer sa vie amoureuse et nous présente par ordre chronologique les hommes qui ont partagé sa vie.
Comment ne pas aimer cette femme admirable et singulière, trop intelligente pour se laisser piéger dans le rôle de femme conventionnelle qui était le lot de la plupart d’entre elles à l’époque ? Marceline restera toujours fidèle à elle-même, libre et dont le caractère bien trempé la mènera sur des chemins fréquentés par ceux qui ont fait de la liberté leur raison de vivre. Brave et audacieuse, elle divorcera de son premier mari, Francis Loridan, ingénieur toujours absent et accompagnera son second mari, le documentariste Loris Ivens, lors de ses nombreux voyages à travers le monde notamment en Chine. Elle multipliera les conquêtes amoureuses et réalisera son propre film mettant en vedette Anouk Aimée.
J’ai vu Marceline en entrevue à l’émission La Grande Librairie et je suis tombée en amour avec cette vieille dame fière et dont la liberté de pensée m’a séduite. J’ai refermé ce livre heureuse et contente de cette rencontre avec une femme exceptionnelle et unique.
Dirlandaise - Québec - 69 ans - 25 février 2018 |