Les morts de notre vie
de Damien Le Guay, Jean-Philippe de Tonnac

critiqué par Catinus, le 17 février 2018
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Spécial Amélie Nothomb
Plusieurs écrivains se retrouvent dans ce livre à évoquer la mort d’un proche, la mort en général. Dans un premier temps, je me suis limité à Amélie Nothomb. Il s’agit d’une interview ou plutôt une rencontre. Amélie s’y dévoile, comme souvent, à livre ouvert. Et parfois on tremble pour elle … Sans compter qu’il y a trois ou quatre merveilles à chaque page… Quel personnage vraiment ! J’ai bien raison d’en être fan.

Extraits :

- ( à propos de Balzac) Quel écrivain ! La vraie question que vous n’oserez probablement pas me poser étant : comment ose-t-on écrire des livres après lui ?

- Lorsqu’on aime Baudelaire, on ne se rend pas sur sa tombe, mais sur son cénotaphe. Voilà quelque chose que je fais très souvent. Balzac est au Père-Lachaise, mais Baudelaire, lui est juste à côté de chez moi. Il me suffit de traverser le boulevard Edgar-Quinet ! Pourquoi résisterais-je à la tentation ? Je peux avouer ici devant vous, que j’y vais au moins une fois par semaine. Cela reste chaque fois aussi troublant. J’y ressens une belle émotion et d’autant plus que je ne suis pas certaine que j’aurais aimé l’homme. J’ai quelques raisons de penser qu’on ne se serait pas très bien entendus. Lorsque je suis devant son cénotaphe, je ne pense qu’à ce qu’il y a de merveilleux dans son œuvre. Je dirais qu’il y a dans le cénotaphe de Baudelaire l’ « âme de son œuvre ».