Inguinis Tome I : L'esclave du Panthéon
de Katia Even, Nicolas Guénet (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 19 février 2018
( - - ans)


La note:  étoiles
LA FASCINATION DU PLI INGUINAL
Au début de l’histoire nous sommes à Rome aux alentours de 30 av. J.-C. Nous faisons la connaissance d’Artémis Nicomédia, une jeune et jolie sculptrice grecque très «libérée» qui habite la ville. Elle vient juste d’hériter de l’atelier de son père, Nicomède qui vient d’être mystérieusement assassiné dans une ruelle de la ville.

Artémis veut rendre hommage à son père en finissant une importante commande d’Agrippa pour le Panthéon de Rome, qui va bientôt être inauguré. Il s’agit d’une immense statue d’Auguste. Elle est aidée en cela par son modèle préféré, Sextus, ancien gladiateur affranchi qui est aussi son amant.

La jeune femme est invitée à une orgie organisée par Dominus Claudius, le Consul qui dirige les travaux du Panthéon. Elle hésite, mais décide finalement de s’y rendre, d’autant plus que le général Agrippa sera présent et que c’est lui qui attribue les travaux de la construction du Panthéon de Rome. Au cours de l’orgie, Artémis fait une découverte capitale. Dans une bourse d'argent reçue du capitaine du port à qui elle a vendu des amphores qu’elle a sculptées, elle trouve un bracelet ayant appartenu à son père…

Les dessins de M. Nicolas GUENET sont pour ainsi dire… Disons, «insolites»? Tous les hommes ressemblent à de véritables statues de la Grèce antique. De véritables corps de culturistes, des véritables leçons d’anatomie, tellement tous les muscles sont bien dessinés et bien représentés (le dessin de couverture en est un bon exemple). Mais parfois, trop c’est trop! Je comprends (ou pas ?) la passion de M. GUENET pour les culturistes (il en est lui-même un…), et l’anatomie… Mais de là à dessiner tous les corps masculins huilés, pour bien faire ressortir les contours des muscles, comme avant une compétition, c’est franchement exagéré!

Je dois aussi dire que si les corps, tant masculins que féminins d’ailleurs, sont bien dessinés, il en est loin d’être pareil avec les visages! En effet ceux-ci ont une fâcheuse tendance à changer du tout au tout, selon les pages…

Si les dessins méritent donc la mention disons, «passable», le scénario de Mme. Katia EVEN, lui est aussi épais qu’une chips et franchement aux abonnés absents!… C’est simple, il ne se passe… Rien ! Un peu comme si le scénario nous présentant l’intrique «policière», ne servait en fait que de support (pour ne pas dire de prétexte…), aux scènes de sexe et d’orgies. Un peu court donc pour un album qui se veut le reflet de la vie de la ville de Rome aux temps antiques.

Disons pour finir, que si l’intention des auteurs était de nous faire découvrir une époque où la sexualité n'avait pas beaucoup de tabous, la BD est sans nulle doute réussie, sinon, elle n’est à conseiller que pour les amateurs de la période de la Rome Antique… Et encore!

En raison de son réalisme et des scènes de sexe très réalistes et très explicites qui y sont présentées, cette BD est bien sûr uniquement destinée à un public adulte et très averti!