Les rêveurs de Isabelle Carré
Catégorie(s) : Littérature => Francophone

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On ne réussit bien que ses rêves
Le public connaît la comédienne Isabelle Carré, ses films, ses rôles, mais ne connaît pas la femme.
Roman-confession, LES RÊVEURS révèle les stigmates laissées par un microcosme familial dysfonctionnel et qui ont entraîné chez elle le choix d'une activité artistique. Une enfance douloureuse marquée par la solitude, l'angoisse, au sein d'une famille soixante-huitarde non conventionnelle brisée par le coming-out du père, qui déclarait « On ne réussit bien que ses rêves »,
Bâti autour de ce thème,comme le connote le titre, le rêve devint vite une échappatoire, la création d'un monde imaginaire, une compensation. Plus tard, à défaut de la danse; le théâtre, le cinéma, lui offriront un cadre, lui permettront de s'intégrer à une équipe, d'incarner d'autres destins. A présent, l'écriture lui offre une autre chance, celle d'une rencontre avec un nouveau public, celle aussi d'exorciser ses blessures.
Un récit sobre, au ton juste, sans pathos, qui sait aussi, parmi les épisodes de détresse, restituer les petits bonheurs de l'enfance et qui par des allusions aux mœurs, à la musique, au cinéma, recrée l'atmosphère des années 70.
Les éditions
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Les rêveurs: premier roman
de Carré, Isabelle
B. Grasset
ISBN : 9782246813842 ; EUR 20,00 ; 10/01/2018 ; 304 p. ; Broché
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Récit sans fard

Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 58 ans) - 12 juin 2025
Isabelle Carré se raconte, raconte son enfance – chaotique -, ses parents – fantasques -, son adolescence – solitaire -, ses failles et leurs origines.
Issue d’une famille noble désargentée pour qui les apparences comptent plus que tout, la mère d’Isabelle tombe enceinte sans rien avoir appris de la sexualité et son amant la quitte. Sa famille la cache et veut qu’elle abandonne le bébé à la naissance, mais elle se rebelle au dernier moment et en trouve notamment la force grâce à un nouvel amant, qui devient vite son mari.
Le couple a deux autres enfants, mais la mère est dépressive et absente d’esprit pour ses enfants. Le père est artiste à ses heures, inventeur, il se dit tantôt millionnaire, tantôt en faillite.
Isabelle manque cruellement d'’attention et lance quelques graves appels au secours. Elle mûrit rapidement et décide de faire du théâtre pour trouver une échappatoire à tous ses sentiments et à son mal de vivre.
Lorsqu’elle a quinze ans, son père et sa mère se séparent car son père est en fait homosexuel et trompe sa mère sous son nez. Sa solitude est criante.
La vie de l'auteure s’est construite contre beaucoup de vents et marées, au prix de bien des souffrances, d’une très grande solitude, d’un manque de repères criant, qui ont fait d’elle quelqu’un de totalement insécurisé, manquant tellement de confiance en elle ! Elle écrit elle-même qu’elle se cache derrière son sourire, mais que personne ne la connaît.
Ce livre est extrêmement touchant. L’actrice n’a pas peur de se révéler sans fard. J’allais écrire que le récit est plus décousu vers la fin, comme si l’auteure ne savait pas comment terminer, mais elle écrit elle-même que ce désordre décousu ressemble à sa vie.
Bof, Pas trop compris l'intérêt de ce "Roman autobiographique"

Critique de Faby de Caparica (, Inscrite le 30 décembre 2017, 63 ans) - 8 octobre 2019
Ed. Grasset.
Bonjour les fous de lectures…..
Alors…..
Autant j'apprécie l'actrice, autant cette lecture m'a ennuyée et, je referme le livre fort perplexe!
Pour commencer, je n'ai pas bien compris la dénomination "Roman autobiographique" , alors qu'il est clair que ce récit est l'histoire de l'enfance et de l'adolescence de l'actrice au sein de sa famille assez "bizarre", à la fois marginale et fragile.
Ensuite, le récit est certes touchant mais surtout soporifique et assez brouillon (absence totale de chronologie) et on s'ennuie très vite malgré l'écriture fluide.
Donc Isabelle Carré nous dévoile sa famille le long de ces 300 pages.
Une mère dépressive d'origine aristo.
Un père gay
Une adolescence fragile avec tentatives de suicide et séjour en HP.
Le théâtre comme porte de secours.
Ce livre a peut-être servi de thérapie pour l'actrice mais est loin de m'avoir convaincue.
Quel était, en fait, le sens de sa démarche ?
Madame, continuez à jouer sur scène ou au cinéma, cela vous sied tellement mieux
Rêves et douleurs d'enfance

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 21 juillet 2019
Ces événements rudes sont relatés de façon assez poétique, ce qui évite fort pertinemment de tomber dans le voyeurisme, donne de l'espoir et des pistes pour se sortir de pareilles passes. Ce n'est pas vain.
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