Moi, vous me connaissez? ...
de San-Antonio

critiqué par Pierrot, le 7 mai 2018
(Villeurbanne - 73 ans)


La note:  étoiles
Du rire à toutes les pages, ou presque !
Préface :
…Il est vrai que, depuis peu, la fiction populaire, sous toutes ses formes, est devenue un champ d’investigation privilégié pour les sémiologues de tout poil. Le plus brillant d’entre eux, Umberto Eco, analyse avec élégance et malice aussi bien James Bond que les Peanuts de Charles Schultz. Quoi d’étonnant donc à ce que le phénoménal auteur de polars humoristique français soit à présent envisagé comme objet d’étude ? Nos deux anthologistes voient en San A. « L’autoportrait presque caricatural d’un œdipien. Le père est mort durant l’enfance de San Antonio, lui laissant un demi-frère interné pour délire érotique. C’est pourquoi le rôle sacral du père est transféré au VIEUX qui (lui) confie avec sadisme les missions les plus insensées et les plus dangereuses ».N’en jetez plus ! semble leur dire Frédéric à travers le premier des deux San-Antonio de l’année 1971. Le livre est opportunément dédié aux professeurs Dupeyroux et Soyer, que l’auteur « pépiniériste ». L’action du roman est située dans un Moyen-Orient d’opérette et n’est guère innovante. Le second opus de 1971, en revanche, intitulé Moi, vous me connaissez ?...injecte du sang neuf dans un corps san antonien guetté par la routine…
François Rivière.

Résumé :
La jolie Rebecca-Marcelle fait venir le commissaire chez elle pour lui montrer le cadavre qui se trouve depuis plusieurs jours sur le toit-terrasse de son appartement. San-Antonio appelle ses deux collaborateurs à la rescousse, mais l'un comme l'autre sont allés courir la gueuse et faire la java. Quand ses deux assistants décident finalement de le rejoindre, on assiste à l'arrivée de mesdames Bérurier et Pinaud au milieu d'un début d'orgie que Berthe termine en bagarre générale. Les deux coéquipiers étant hors service, ce sont leurs femmes qui vont assister San-Antonio dans l'enquête. Mais Mme Pinaud se fait kidnapper, et San-Antonio doit continuer avec Berthe seule la traque du fils du bijoutier et neveu de Rebecca, mêlé au meurtre, qui fait partie de l'organisation Néo-Promo. Durant toute une nuit, dans Paris et ses divers bars, l’enquête avance péniblement jusqu’à l'appartement du mort où le commissaire trouve le fils de Kelloustik, devenu orphelin, qu'il se décide à adopter.

Paris d’un gone …Ou les élucubrations d’un guignol.
Ah ! Qu’ils aillent au diable, ces laboureurs de vers, ces oiseaux de malheur qui rimaient sansonnet. Ces beaux reins, et laine vert qui mal armés, se tiraillaient sans cesse. Car, aussi briand qu’ils fussent à faire prendre racine à leurs alexandrins sans fin, jamais ils n’ures au repas, une tranche de riche pain…Alors que nôtre auteur, sans bailler au corneille et plus rusé qu’un renard, sut dans tous ses mots passant, donner bien plus de sang, que n’en fit couler jadis, un ancien sarasin.