Jean Ferrat, le chant d'un révolté
de Robert Belleret

critiqué par Shelton, le 16 mai 2018
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
A lire et avoir chez soi !
Il y a parfois des situations paradoxales, inexplicables, qui nous marquent pour la vie… Mon père n’était pas de gauche et encore moins favorable aux idées communistes. Toute l’éducation qu’il a tenté de produire nous éloignait de cette vision du monde et, pourtant, c’est avec lui que j’ai découvert grand nombre de chanteurs et chanteuses qui revendiquaient une appartenance profonde à la gauche, voire au communisme…

C’est ainsi que j’ai découvert presque en même temps Aragon et Jean Ferrat. C’était en 1971 avec cet album Ferrat chante Aragon. Certes c’était une compilation mais pour moi une découverte, j’avais une quinzaine d’années et cette poésie me parlait, cette chanson me portait… C’était presque mes premières émotions avec la chanson car jusque-là je préférais indiscutablement la musique instrumentale…

J’ai gardé une affection particulière pour la poésie d’Aragon et les chansons de Jean Ferrat. Régulièrement j’aime réécouter ces beaux titres : Nuit et brouillard, La montagne, Au bout de mon âge, On ne voit pas le temps passer, Maria, Si je mourrais là-bas, Pauvre Boris, Les Poètes, Camarade, La Commune, La femme est l’avenir de l’homme…

La biographie de Robert Belleret, Jean Ferrat, le chant d’un révolté, est une occasion de prendre conscience de ce qu’a été Jean Ferrat dans toutes ses dimensions, de l’homme de chanson à l’homme politique, de l’engagement à la création, de fidélité à ses valeurs à l’indépendance même vis-à-vis du Parti…

Occasion aussi puisque je parlais du legs culturel de mon père de signaler que ce même auteur est aussi l’auteur d’une biographie de Léo Ferré et une autre d’Edith Piaf…