Le livre des maîtres du monde de Robert Charroux
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Essais
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Curieux
En se basant sur les observations d’objets volants non identifiés, d’étranges monuments dont personne ne peut dire la destination, de constructions enfouies n’appartenant à aucune civilisation connue et de tablettes ou hiéroglyphes censés représenter des cosmonautes ou des vaisseaux spatiaux, Robert Charroux bâtit une thèse selon laquelle les débuts de l’humanité seraient bien antérieurs aux Sumériens ou aux Egyptiens. Pour lui, 12 000 années et plus avant notre ère, des voyageurs extra-terrestres sans doute venus de Vénus auraient fondé l’Atlantide et le continent de Mu, lesquels auraient fini par sombrer dans un grand cataclysme tellurique ou nucléaire. Tout le savoir venu du cosmos se serait perdu dans les masses d’eau du déluge. Pire, les rares rescapés n’auraient eu de cesse de nier et de diaboliser l’apport technologique dont les humains auraient profité auparavant…
« Le livre des maîtres du monde » est un essai de « Prim-histoire » (néologisme inventé par Charroux), période antérieure à la proto-histoire et parallèle à la préhistoire, mais bien différente, car elle suppose l’existence de civilisations avancées (maîtrisant le feu nucléaire, les voyages dans le cosmos, la radio ou la télévision, etc), ce qui n’a jamais été prouvé. Et c’est bien là que le bât blesse ! Qu’il y ait des pyramides (modestes) en France à Falicon (Provence) ou à Autun, des tours hermétiques (sortes d’énormes menhirs ou de massifs obélisques sans la moindre ouverture) à Saint Romain de Benest ou à Ebéon (Charente-Maritime) ainsi que d’étranges grimoires maya voire de curieux témoignages dans de vieux manuscrits chinois ou tibétains ne permet quand même pas de conclure que nous descendons tous des extra-terrestres. Un ouvrage un peu bâti de bric et de broc surtout vers la fin où les anecdotes curieuses se multiplient sans jamais rien prouver d’ailleurs. Un cahier de photos et de nombreuses illustrations voudraient étayer cette curieuse théorie sans vraiment y parvenir. Même peu versé dans l’archéologie, le lecteur a très vite l’impression d’être dans une rêverie pour ne pas dire « fumisterie », en un mot, plus dans la fiction que dans la science. Cartésiens et rationalistes pourront aisément faire un détour…
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Les éditions
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Le livre des maîtres du monde
de Charroux, Robert
R. Laffont
ISBN : SANS000053510 ; 01/01/1967 ; 348 p. ; 11X15
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Nullité
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 7 juin 2021
Un essai de pseudo-histoire qui, parfois, ferait dresser les cheveux sur la tête d'un chauve, on a l'impression que Charroux (qui en a commis plein d'autres, des livres de ce genre, souvent avec le titre générique de "Le Livre De/Du/Des...") nous raconte n'importe quoi, veut nous faire absolument croire que ce qu'il pense est vrai, et que ce que pensent les autres historiens est totalement faux, parce qu'ils pensent différemment de lui.
Selon lui, l'âge du bronze et l'âge du fer, deux périodes de la préhistoire, sont, je cite, "d'aimables farces" inventées. Bah oui, après tout, la civilisation est venue par le biais d'extra-terrestres qui l'ont apportée il y a bien longtemps, avec leurs vaisseaux, au moins, pour se garer, ils n'ont pas dû avoir trop de problème à l'époque.
J'adore ce qui est paranormal, occulte, ésotérisme, mais il ne faut pas prendre les gens pour des c*ns et leur faire gober tout et portnawak. En plus, c'est parfois nauséabond ("les hommes blancs viennent d'ailleurs", "les noires veulent toutes se marier avec un blanc", ce genre de petites réflexions parsèment ce livre, surtout au début).
A balancer dans la cheminée pour se chauffer l'hiver.
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