Le journal des cinq saisons
de Rick Bass

critiqué par Grandgousier, le 3 juin 2018
( - 59 ans)


La note:  étoiles
DE LA SENSATION D’ÊTRE AU MONDE
Loin des clichés circulant sur les écrivains naturalistes américains, misanthropes, coupés du monde et cultivant un côté vieil ours "je me retire d'un monde qui n'a rien compris", Rick Bass incarne un humanisme panthéiste qui toujours remet en perspective et en lien des lignes de force potentiellement antinomiques:
"Malgré l'amour dithyrambique que je porte à la nature (...) ce sont au bout du compte toujours les amis, la famille, la communauté qui font de nous des humains et qui nous rendent le plus généreux. Le fait qu'il y ait beaucoup plus d'humains que d'espaces encore sauvages (...) ne devrait en rien diminuer la douceur d'avoir des amis. (...) Étant donné la brièveté du temps que nous avons à passer dans le monde du roc et de la neige, des bois de cerf et des ossements, des fruits et de la viande, du ciel et du soleil, ces plaisirs sont encore plus éphémères que la nature".