Batman - tome 2 - The Dark Prince Charming
de Marini

critiqué par Septularisen, le 30 juin 2018
( - - ans)


La note:  étoiles
«C'est dans les contes de fées que les histoires finissent bien... et ceci n'en est pas un !»
Ce deuxième tome de «The Dark Prince Charming » débute exactement là où nous avait laissé la fin du premier tome. Nous retrouvons Batman, qui remue désespérément la ville de Gotham-City toujours à la recherche de son pire ennemi, le Joker qui a enlevé Alina, sa fille, ou plus exactement la fille de Bruce Wayne.

Mais le clown psychopathe reste introuvable et se moque pas mal de l'homme chauve-souris. Celui qui l’intéresse c'est… Bruce Wayne! En effet, "éternel romantique", le Joker souhaite offrir à sa bien-aimée, Harley Quinn, le cadeau dont elle a toujours rêvé, à savoir «Le chat bleu», un magnifique diamant bleu de 45 carats, mis aux enchères a 50 millions de dollars.

Le Joker propose un marché à Bruce Wayne, celui-ci doit acheter le diamant et ensuite le donner au criminel, en échange de la vie de la petite fille. Bruce Wayne accepte, mais c’est sans compter sur une potentielle source d’ennuis, à la vente aux enchères, savoir la présence de Selina Kyle, plus connue sous le nom de Catwoman, qui considère que «Le chat bleu», au vu de son nom lui revient de droit …

Bien disons le tout de suite, l’auteur des «Aigles de Rome» s’est littéralement approprié le personnage de Batman, tout en le rénovant, notamment au niveau de la psychologie. Il est toujours aussi sûr de lui, et «Monsieur J», toujours aussi fou et clownesque, mais beaucoup plus coloré, plus drôle en un mot comme en mille, plus flamboyant! J'ai même trouvé que dans ce deuxième tome, le Joker prenait "le dessus" sur le personnage de Batman. Je me dois aussi d'ajouter que tous les autres personnages principaux - Harley Quinn, Catwoman, Alina, Archie le clown nain suicidaire -, sont très bien rendus.

Mais, si cet album se lit facilement, le scénario et l’histoire tournent un peu à vide! Le scénario est en effet le point faible de ce diptyque et manque terriblement de profondeur! Gag et dialogues téléphonés et éculés, final bâclé et très prévisible, histoire pas assez soutenue, pas assez nerveuse, très convenue et qui n’avance pas, ressorts narratifs faibles et ratés, pages de baston qui n’apportent rien et ne servent à rien si ce n’est qu’à faire du «remplissage»…

Heureusement, là où Enrico MARINI montre toute l’immense étendue de son talent c’est dans le dessin qui, j’ose le dire, frise la perfection! Absolument rien à redire! Les planches sont très bien découpées, parfois de façon très étonnante d’ailleurs, altérant les pages entières en gros plan consacrées à un seul personnage, à celles découpées en petites cases notamment pour rendre la nervosité lors des scènes d’action. Les couleurs sont aussi magnifiques, l’atmosphère très noire de la ville de Gotham-City et les scènes d’action sont étonnamment rendues par des couleurs… brunes ! Les nombreuses scènes plus intimistes psychologiquement et les dialogues entre les différents personnages, par des couleurs bleu-vert très pastel et plus douces. Magnifique vous dis-je!

Bien, je finirai en disant qu'après un premier album exceptionnel (70.000 exemplaires vendus!), ce deuxième tome vaut la peine d’être lu! Pour ses dessins bien sûr, mais aussi et surtout pour voir le Joker déguisé en Drag Queen ou encore Bruce Wayne en mode «Bagarreur de New York» en sweat à capuche!