Pukhtu : Secundo
de DOA

critiqué par Jfp, le 14 juillet 2018
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
amel s'en mêle…
Dans ce second volet de Pu-Khtu, DOA poursuit sa saga politico-journalistico-policière inaugurée avec "Citoyens clandestins". On y retrouve Amel Balhimer, journaliste au grand cœur, pour qui plusieurs personnages vont se mettre en quatre, au sens propre comme au sens figuré. On y retrouve aussi quelques belles figures de la barbouzerie internationale, aux multiples visages, capables de se vendre au plus offrant sous couvert d'officines discrètes largement rétribuées par les services de renseignements d'ici ou d'ailleurs. Parmi eux, un certain Alain Montana, fondateur d'une de ces officines chargées de l'exécution des basses œuvres, et passé comme par enchantement à une activité de conseil, officielle et largement rétribuée, auprès de la Présidence de la République. C'est sur lui et ses activités, autant cachées qu'illicites, qu'enquête la belle Amel, au mépris de tous les dangers. L'action, haletante au possible, nous transporte du Paris des beaux quartiers à la frontière de l'Afghanistan, du côté des fameuses "zones tribales" du nord-ouest du Pakistan, où grenouillent talibans, djihadistes et trafiquants en tous genres, surtout en armes et opium. Une mise à nu de la géopolitique officielle et non-officielle, un sacré "coup de torchon" dans le monde du journalisme, de la surveillance et des opérations de destruction massive menées au nom de la "raison d'état", qui vaut bien la croissance aveugle que certains ont envers les "livres saints".
Achèvements 8 étoiles

Ce deuxième tome déplace le centre de gravité de l'intrigue en France. Il permet de sortir de cette impression d'embourbement du premier où les situations se répètent sans espoir en ligne de mire. Au plaisir de retrouver la plupart des personnages du cycle précédent, "citoyens clandestins", s'ajoutent les qualités constantes d'écriture de l'auteur.
Toutes les pièces se mettent en place et chaque trajectoire aboutit. Seul le dénouement final paraît tiré par les cheveux, mais après tout il correspond à ce que la plupart des lecteurs doivent attendre.

Elko - Niort - 48 ans - 11 novembre 2023