Des silences et des hommes
de Carine Marret

critiqué par Jfp, le 28 juillet 2018
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
merde à vauban
Un homme est retrouvé empoisonné, au cœur de la basilique Notre-Dame, à Paris. Jean Levigan, qui est venu de Nice pour seconder son ami le commissaire Boizon, du fameux "36 quai des Orfèvres", va enquêter sur cette mystérieuse affaire, qui va lui faire oublier pour un moment le départ de sa chère Laura, partie momentanément en exil pour l'île d'Elbe. On visite au passage le Paris médiéval, ou ce qu'il en reste, de Notre-Dame à la Sainte-Chapelle, sans oublier, bien entendu, le "36". Carine Marret, qui aime les lieux chargés d'histoire et de mystère, est intarissable sur les anecdotes relatives à ces hauts lieux du tourisme parisien. On aurait cependant aimé écourter la visite, digne d'une promenade sur les bateaux-mouches, au profit d'une intrigue policière un peu plus palpitante. Hélas, ce cinquième opus des enquêtes du commissaire Jean Levigan n'a pas le charme de la période niçoise de l'auteure, où l'intérêt se portait sur des curiosités locales, la Jetée-Promenade, le Musée des Beaux-Arts et son Pierrot sanglant ou bien encore les malles-bibliothèques signées Louis Vuitton. En changeant d'éditeur, il semble que Carinne Marret ait perdu une partie de son inspiration, tout en conservant sa qualité première, l'excellence de son style, qui n'hésite pas à flirter avec la poésie au cours de quelques mémorables envolées lyriques. Côté récit, le seul point positif est l'entrée en scène de la politique, l'officielle et la secrète, qui faisait curieusement défaut à ses romans "niçois". Mais n'est pas DOA qui veut…