Je sais qui tu es de Yrsa Sigurðardóttir
(Ég man thig)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Européenne non-francophone
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Un petit bijou mêlant surnaturel et sensibilité
Katrín et Garðar, un jeune couple venu de Reykjavik, arrivent à Hesteyri, un vieux village isolé et abandonné situé au beau milieu de nulle part dans la région des fjords de l'Ouest, afin de rénover une maison et d'en faire un gite. Ils sont accompagnés de Líf, une amie du couple. A leur arrivée le capitaine du bateau qui les a mené prévient les trois jeunes gens que la maison a une très mauvaise réputation et les met en garde du danger qui les guette.
Ils pensent être les seules personnes présentes dans le coin, mais très vite les phénomènes inexpliqués et les incidents se succèdent, rendant impuissants les trois jeunes gens...
En parallèle, on suit l'histoire de Freyr, un psychiatre travaillant en hôpital, et de Dagný, une policière, qui enquêtent ensemble sur le saccage d'une école maternelle, et divers incidents survenant dans la région d'Ísafjörður, la plus grande ville des fjords de l'Ouest.
Incidents qui vont faire remonter à la surface de vieux et très sombres secrets, non sans liens avec le présent...
Voici ce que dit The Times du livre: ''Un thriller glaçant, terriblement effrayant, sur une île islandaise. À lire la lumière allumée. Et de préférence ailleurs qu'en Islande.''
Le style de l'auteur fait que le livre est très agréable à lire, et les 432 pages défilent à grande vitesse.
À peine la lecture commencée, le suspense nous tient en haleine, l'angoisse va crescendo au fur et à mesure que les phénomènes s'enchaînent, le livre donne de vrais frissons, même si c'est plus un thriller qu'un roman d'horreur. Certains moments provoquent un véritable sentiment d'oppression, voire de frayeur.
Et du côté de l'enquête sur les incidents en ville, le mystère est grand tout le long du récit, et il faut attendre la toute fin pour en avoir le cœur net. Certains rebondissements sont facilement devinables, d'autres très inattendus.
J'ai beaucoup apprécié la finesse et la subtilité des personnages, la touche féminine dans l'écriture rend la lecture particulièrement agréable, et cette même pointe de féminité permet de partager les émotions des personnages, de par la sensibilité qui se dégage du récit.
Les émotions du lecteur sont mises à rude épreuve,de la peur à la tristesse en passant par la colère.
Le dénouement est juste parfait, à mon goût, et imprévisible.
Les éditions
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Je sais qui tu es [Texte imprimé], roman Yrsa Sigurdardóttir traduit de l'anglais par Marie de Prémonville
de Yrsa Sigurðardóttir, Prémonville, Marie de (Traducteur)
Points / Points (Paris)
ISBN : 9782757824801 ; EUR 8,00 ; 03/10/2013 ; 432 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (1)
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Suicide , mode d'emploi
Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 12 octobre 2019
Lorsque l’un des trois disparait, les deux femmes, dont l’une est sa maîtresse, et l’autre sa femme, ne se préoccupent pas trop de savoir ce qu’il est devenu….. Juste une remarque « Ah ! Il doit être mort ! » Et cela les fait même rire… Ensuite une autre remarque du style « Il vaut mieux perdre son mari parce qu’il est mort que parce qu’il t’a quitté pour une autre femme.. »
Revenons à l’intrigue : Trois éléments semblent liés dans ce polar islandais : la disparition du fils du psychiatre, le vandalisme d’une école maternelle et le suicide d’une femme âgée.
A propos du suicide, j’ai beaucoup apprécié la théorie de l’auteur et je me permets de vous en faire part : « Il n’y avait aucune explication évidente à son geste désespéré. Dans des cas comme celui-là, le membres de la famille commencent en général par affirmer qu’ils n’avaient remarqué aucun changement dans le comportement du défunt et que son suicide les avait totalement pris de court. Mais souvent la réalité était bien différente. Celui qui en était arrivé à ces extrémités avait commencé à sombrer depuis longtemps auparavant, et si profondément que la mort lui avait paru bienvenue. Le processus pouvait être lent, aussi les proches ne voyaient ils pas toujours le déclin ou bien n’identifiaient ils pas les signaux d’alarme qui se manifestaient avec de plus en plus d’intensité. Avait- il plongé dans l’extrémisme religieux ? Ce qui était parfois le signe d’un problème psychologique sous-jacent, voire de maladie. Les affections mentales peuvent se manifester par des changements dans le mode de pensée, de comportement, d’humeur, ou encore les trois à la fois »
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