Petit Paul
de Bastien Vivès

critiqué par Hervé28, le 19 septembre 2018
(Chartres - 55 ans)


La note:  étoiles
Transgressif et drôle
Avec "Petit Paul", Bastien Vivès inaugure une nouvelle collection "Porn & Pop", dirigée par Céline Tran, plus connue sous le nom de Katsuni, dans le milieu du X.
En 2011, Bastien Vivès avait surpris son monde en publiant chez "les requins marteaux", "les melons de la colère", un ouvrage dérangeant et transgressif sur Magalie, une jeune fille pourvue d'une incroyable poitrine.
Avec "Petit Paul", Vivès nous présente des scènes de la vie de Paul, le frère de Magalie, qui lui est pourvu d'un membre disproportionné pour son âge.On retrouve évidemment les personnages des "Melons de la colère", avec les parents mais surtout Magalie, qui joue un rôle non négligeable dans cet album.
Il faut lire cet opus au second voire au troisième degré, et non le voir comme une simple bd porno. Car Vivès ose tout mais sur un ton humoristique.Il suffit de découvrir les pages d'introduction aux aventures de Petit Paul, qui sont des parodies des couvertures des albums de Martine, que tout le monde connait.
Je mettrai une mention spéciale à "Petit Paul récite une poésie" pour sa chute très surprenante.
Loufoque, drôle, osé (lisez "Petit Paul à l'anniversaire de Mohammed"), complètement immoral, ce livre est jubilatoire !
Sexe et burlesque 5 étoiles

Cette BD a déclenché une sacrée polémique lors de sa parution. Je connais surtout les romans graphiques de Bastien Vivès. Je découvre l'autre versant avec cette bande dessinée et je rejoins complètement Hervé28 dans son ressenti. Il y a du burlesque et de la parodie. Certains passages prêtent à sourire. Certains sont très exagérés et peu rationnels.On pourrait même parler de gags comme dans le genre burlesque. Il y a bien entendu un second degré. Chaque début de chapitre est un clin d'oeil. Ici l'artiste tombe dans une certaine démesure et ne recherche absolument pas à retranscrire fidèlement la réalité.

Ceci dit, c'est le genre d'oeuvre qui s'oublie rapidement et qui ne fait pas preuve d'une grande finesse. Bastien Vivès ne fait pas dans la dentelle, mais c'est complètement assumé. Cette BD est conçue comme un divertissement avec un brin de folie et de liberté ravageur. On peut ne pas y adhérer. Elle n'a pas de limites et bouscule tous les tabous. Il y a même quelque chose d'adolescent dans ces excès.

Je ne suis pas un spécialiste de ce genre d'histoires, donc je ne suis pas armé efficacement pour émettre un jugement d'une grande pertinence. Cette BD vaut pour sa démesure et son second degré. Son objectif n'est sans doute pas de marquer l'histoire de la BD.

Pucksimberg - Toulon - 45 ans - 16 décembre 2018