Cantique de la racaille
de Vincent Ravalec

critiqué par Jfp, le 20 octobre 2018
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer
Gaston a un plan pour gagner de l’argent, beaucoup d’argent, et net d’impôts comme il se doit. Un plan combiné avec un flic ripoux, en direct des porte-conteneurs accostant au port du Havre. Un trafic qui ne se limite pas à concurrencer DARTY mais touche aussi à quelques substances illicites, grâce à quelques associés bien placés. Gaston fait également la rencontre d’une nana supercanon, qui va rapidement devenir sa compagne. Elle a tout juste seize ans, mais ça ne l’arrête pas. L’affaire va se révéler juteuse, la fille très amoureuse. Notre héros rêve de fonder une famille et de se voir installé en PDG d’une entreprise tout ce qu’il y a de plus respectable. C’est en gros le point de départ d’un récit savoureux, qui nous entraîne dans un monde où la morale, la morale commune, celle qui sert en principe à vivre ensemble, est jetée aux oubliettes. La montée est belle, la descente sera rude, il y aura quelques victimes connexes, on n’a rien sans mal. Vincent Ravalec n’y va pas avec le dos de la cuillère dans ce polar décapant, magistralement écrit "à fond la caisse", qui ne laissera personne indifférent même si, au bout du compte, on a bien du mal à discerner un quelconque message. Tous pourris, c’est bien ça ? Sacré Ravalec…