Voyage en Mongolie
de Etienne Dehau

critiqué par Tistou, le 8 novembre 2018
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Etriqué
Pensez Mongolie ! Vous voyez quoi ? La steppe ? Des cavaliers ? Tout bon. En tout cas Etienne Dehau c’est aussi ce qu’il voit.
Problème : il ne voit que ça pratiquement. Il n’y aurait que ça ?
Après avoir lu « Yeruldelgger » de Ian Manook, improbable polar mongol (écrit par un Français !), je m’étais fait une idée de paysages plus diversifiés de la steppe. Il semblerait que … non.
Les photos de steppe reviennent avec une lancinante régularité, mais surtout elles se ressemblent énormément. Il n’y aurait qu’un type de steppe, si uniforme ? Je ne sais pas. Ian Manook en parle avec tant d’amour et de lyrisme que je m’en étais fait une plus diversifiée idée. Sniff !
Et puis à défaut d’autres villes ( ?) il y a au moins Oulan Bator (qui, toujours d’après Ian Manook, ne parait pas forcément des plus fréquentable). Foin de tout ceci dans « Voyage en Mongolie ». La steppe, la steppe et encore la steppe. Herbeuse ou désertique. Tendance plate. Et puis des troupeaux, de moutons, de chèvres. Et puis des chevaux, des cavaliers, des chasseurs à l’aigle (aigliers ?). Et la steppe, la steppe.
C’est bizarre, j’ai eu l’impression d’en connaître plus sur la Mongolie en lisant « Yeruldelgger » qu’en feuilletant « Voyage en Mongolie ». Puissance des mots peut-être ? Force de l’histoire ?
Des mots, il y en a peu dans cet ouvrage. Etienne Dehau assure photos et textes mais les textes sont minimaux (en même temps, pour un livre de photographies … !). Les photos sont belles mais donnent une impression de ressassement. Sur la fin le propos déborde plus sur la population mongole ; des hommes, des femmes. Sur la religion également, apparemment largement Lamaïste.
Je suis resté quand même sur ma faim. Et j’ai réclamé mon « Yeruldelgger ». Un « Yeruldelgger » ou bien rien !