L'auteur, à la croisée des talents de conteur normand à la manière d'un Flaubert ou d'un Maupassant, et de romancier dans la veine de Maurice Leblanc, nous offre un recueil de 4 nouvelles agréables mais sans plus.

Si la 2ème nouvelle se distingue par son ironie, son espièglerie et une bonne dose de cocasserie, le reste des récits ne parvient pas à convaincre entièrement. Par moment, on retrouve un léger goût de Pierre Bellemare, mais l'ensemble reste assez éloigné des romans habituels de l'auteur, généralement mieux ficelés et plus immersifs.

J'ai eu du mal à entrer dans chaque histoire, et le style alambiqué qui caractérise souvent ses écrits, semble moins présent ici. De nombreux rebondissements sont trop prévisibles et la 1ère nouvelle en particulier, souffre de situations parfois cousues de fil blanc.
Quand à la 3ème nouvelle, malgré une construction originale et pleine d'humour, c'est celle qui m'a le moins convaincue. La lecture reste rapide, facile et sans prise de tête, mais l'ensemble manque d'envergure.

La 4ème nouvelle, bien plus percutante et traitant d'un sujet grave sur fond de vengeance, est certainement la plus intéressante.

Malgré la variété des univers, les intrigues sont souvent prévisibles et le style moins maîtrisé que dans les autres oeuvres de l'auteur, le suspens peine à surprendre, et le récit ne décolle pas vraiment.

En résumé, c'est un recueil qui se lit facilement, idéal pour une lecture sans trop d'attentes, mais qui risque de décevoir les amateurs du style habituel de l'auteur. Avis mitigé, à réserver à ceux qui cherchent une entrée en matière plus légère dans son oeuvre.

On ne présente plus Michel Bussi qui a réussi quelques romans bien ficelés, où ses intrigues tarabiscotées, en dépit de leur caractère improbable, savent néanmoins tenir le lecteur en haleine (« Maman a tort », « Le Temps est assassin »…). Ses succès de librairie ont sans doute incité son éditeur – ou l’auteur lui-même — à faire paraître ce recueil de nouvelles, histoire de garnir encore les caisses, car cela semble la seule finalité de ce recueil inepte, qu’on aurait refusé à un auteur inconnu.
Les intrigues que Michel Bussi parvient à mettre en place dans certains de ses romans ne peuvent fonctionner au format de la nouvelle, car il faut un minimum de pages pour mettre en place ses contorsions narratives, et c’est donc à des histoires d’une affligeante platitude qu’on a affaire ici. La nouvelle qui donne son titre au recueil présente ce même caractère d’improbabilité que les romans de l’auteur, mais devenu ici criant parce qu’il n’a pas pu l’enrober de l’habituelle couche de mystère. Et il en va de même pour les autres. Quant à la dernière « Une fugue au paradis », qui présente un soupçon d’intrigue policière exotique, sa résolution ne provoque qu’incrédulité et déception chez le lecteur, qui a deviné depuis longtemps le pourquoi du comment.
Je m’abstiendrai de commenter le style. Bref, inutile de te souvenir de quoi que ce soit, mon Anaïs !

J'ai bien aimé les nouvelles, elles sont toutes agréables à lire. Pas un coup de coeur, mais c'est un bon moment.

Ce recueil comporte quatre nouvelles assez réussies dans l'ensemble et bénéficiant d'un bon suspense et de personnages attachants.

L’action, pour les trois premières, se déroule en Normandie, au pays de Caux, au climat doux et certes humide, mais aux paysages bucoliques et enchanteurs.

Pour ma part, « L’armoire normande » obtient la palme, avec ce couple de touristes particulièrement plaisant et faisant preuve d’une curiosité toute naturelle, mais dont les recherches aboutissent à des conséquences totalement inattendues.

La dernière, qui se situe sur l’île de la Réunion, revêt un caractère plus dramatique et met en scène les policiers de « Ne lâche pas ma main ».

Le style de l’auteur aidant, on passe un très bon moment.