Le village évanoui
de Bernard Quiriny

critiqué par Catinus, le 28 décembre 2018
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Un village seul au monde
Chatillon-en-Bierre est un village de mille habitants situé au centre de la France, entre Auvergne et Morvan. Le 15 septembre 2012, le canton dont fait partie ce village est subitement coupé du monde extérieur, soit deux mille deux cents habitants sur une surface de 15 km carré. Pas moyen d’en sortir et pas moyen d’y entrer. Par exemple, les voitures sont arrêtées net à partir d’une frontière invisible et si un habitant tente d’aller à pied vers l’extérieur du canton, le chemin, la route n’en finissent pas et l’horizon reste éternellement le même, sans aucune possibilité de l’attendre (comme cette impression que l’on peut éprouver quand on marche dans un désert désespérément plat). Impossible de téléphoner, d’envoyer un mail, bref d’appeler au secours.
Pour les habitants, il va falloir s’entendre et s’organiser. A commencer par les vivres, les boissons, le carburant. Des clans vont de créer : un ranch, constitué de fermiers et de gens habiles de leurs mains, va faire sécession ; l’église d’un prêtre est bondée à chaque office ; des jeunes gens vont tourner mauvais garçons, etc . Ici et là, quelques habitants livrent leurs impressions sur leur nouvelle vie … forcée (et il y en a pour tous les goûts).

Le roman de Bernard Quiriny est bien construit, il tient ses promesses. Juste un bémol : on reste un peu sur sa faim à la fin de cette aventure qui n’en a pas…