Bonnard, la main légère
de Alain Lévêque

critiqué par Veneziano, le 17 mars 2019
(Paris - 47 ans)


La note:  étoiles
Une présentation poétique un peu trop elliptique
Cette présentation évoque l'attrait pour l'aspect flatteur de la vie en société, de la beauté des apparences, de leur légèreté presque futile, par des jeux de lumières et de flou, des innovations de cadrages et de construction. Au tournant des XIXème et XXème siècle, le peintre entre pudiquement dans le domaine de l'intime, le nu étant présenté dans sa sensualité, dans son versant féminin, alors que Degas se montre probablement plus démonstratif, comme le note l'auteur.
Cette évocation s'avère intéressante, dresse les thèmes et innovations picturales de l'artiste. L'auteur s'y prend par un style qui tient du lyrisme, d'une poésie certaine, qui font sentir combien il est inspiré, voire habité, de son sujet. Or, ses descriptions restent trop elliptiques pour aider à percevoir précisément le contenu des oeuvres, dans cet essai court dénué d'illustration. L'essentiel est bien restitué, mais demeure peu évocateur, un peu plus de détails ayant sans doute aidé à concevoir le but et l'objet précis de ses propres propos. C'est un peu dommage pour tant d'emphase et un si beau sujet.