Par un si long détour
de Yves Viollier

critiqué par CCRIDER, le 17 juin 2004
(OTHIS - 76 ans)


La note:  étoiles
Soleil de Satan vendéen
Une plongée dans la Vendée profonde du milieu du siècle dernier ( années 50 ) . François est l'aîné des garçons Devineau , famille de paysans catholiques fidèles et farouches depuis la nuit des temps .
Ils gardent religieusement au-dessus de la cheminée la fourche retournée de l’ancêtre qui se battit contre les bleus pendant le génocide .
François a la vocation depuis sa plus tendre enfance . Il entre donc au séminaire et est ordonné prêtre . Il devient vicaire de la paroisse de Montorgueil où il s'occupe particulièrement des mouvements de jeunesse de l'action catholique . Malheureusement , il tombe amoureux de Monique , une fille-mère abandonnée qu'il était censé remettre sur le droit chemin . Il finit même par lui faire un enfant : nous sommes au temps d'avant la pilule !
Tout le livre raconte ses tribulations , son déplacement en Charente , l'évêché craignant le scandale , ses essais de vie monastique pour tenter d'oublier son amour et finalement son retour vers sa "famille" . Après " un si long détour " , François abandonne définitivement la vie religieuse pour se marier et se reconvertir dans une vie civile sans doute mieux adaptée .
Nous sommes devant une aventure sentimentalo-mystique plus du niveau des romans de gare que de ceux de Bernanos , Mauriac ou Cesbron . Le thème du curé défroqué a tellement été traité dans la littérature qu'il en est devenu complètement éculé . Il aurait fallu le renouveler ou le présenter différemment et il n'en est rien , on a une impression de déjà vu . Un simple bouquin bien écrit et facile à lire , on ne peut pas retirer cela à Viollier, bien sûr .
Assez convenu 6 étoiles

"Par un si long détour" d'Yves Viollier (244p)
Ed. Robert Laffont
Bonjour les fous de lectures ....
Pour une fois, je vous présente un roman de terroir ( trouvé dans une boite à lire ostendaise ).
Voici une plongée dans la Vendée des années d'après-guerre.
Jean est fils de famille nombreuse et, en tant que l'aîné des fils, est tout naturellement destiné à reprendre l'exploitation familiale.
Mais en ce temps-là, en Vendée , il était fréquent que les familles envoient un de leurs enfants au petit séminaire.
Jean n'y sera pas contraint, il y entre de son plein gré.
Mais le destin met sur sa route Monique, une jeune fille-mère qu'il prend sous son aile ( et plus ).
Commence pour Jean une période de tourment où il est tiraillé entre son amour pour Monique et l'appel de la religion....
Après quelques péripéties, Jean finira par trouver son équilibre et tout est bien qui finit bien !!!!!!!!!!!
Sans aller jusqu'au téléfilm " Les oiseaux se cachent pour mourir", on n'en est pas loin .
On lit .. on ne s'ennuie pas ... mais voilà .. on lit une histoire un peu ( beaucoup ) convenue, remplie de clichés.
Il est intéressant de découvrir la vie régionale de l'époque mais l'histoire en elle-même ne casse pas trois pattes à un canard même si c'est bien écrit.
Il est à noter que l'auteur n'en est pas à son coup d'essai et a plus d'une vingtaine de livres à son actif et reçu de nombreux prix régionaux

Faby de Caparica - - 63 ans - 29 août 2020