La détestation, la stigmatisation, la désignation d’un bouc émissaire au sein d’un même clan, d’une même famille politique au point de la faire perdre, rien de tout cela n’est bien nouveau si l’on s’en tient à la seule histoire de la Vème République. Il faut croire que les protagonistes venus comme au confessionnal rapporter aux deux journalistes politiques chevronnés que sont les auteurs ce qu’ils ont vu, entendu, subi pendant ces années 2007-2014 ont été à la bonne école, celle de leurs prédécesseurs. Celui ou celle qui entre en politique, soit par la filière « royale », Sciences Po ENA, dir’cab, conseiller, ministre, soit plus modestement en commençant ses classes à l’échelon municipal, puis avec du travail et les bons appuis en grimpant les marches suivantes à l’Assemblée, au Sénat, dans une grande collectivité territoriale, il ou elle en retient vite les leçons de la gagne. C’est un concours – un combat ? – permanent quand les places se réduisent à mesure que l’on s’élève vers le pouvoir. Comment empêcher les autres de s’en approcher, à moins qu’il ou elle ne soit déjà adoubé comme futur chef porté par un charisme et une ambition inégalable. Peu importent la loyauté envers son camp, les attentes de la population, l’avenir du pays, l’état du monde, tous les coups sont distribués pour disqualifier les rivaux au fur et à mesure, mieux encore pour les faire disparaître de la scène. La 4ème de couverture donne un aperçu suffisamment explicite du contenu d’une période assez semblable aux autres.
Colen8 - - 83 ans - 23 janvier 2021 |