Pas un tombeau : Suite de proses rapides pour dire un père
de Bernard Bretonnière

critiqué par Eniotna, le 29 juin 2004
(Savenay - 37 ans)


La note:  étoiles
La simplicité pour émouvoir
Quand Bernard Bretonnière écrit « Pas un Tombeau » en 2001, son père chemine vers sa quatre-vinqt-quatrième année. L’originalité de ce « tombeau » réside en effet dans le fait qu’il s’adresse à une personne encore en vie (particulièrement vaillante d’ailleurs).

Et d’un côté, l’on peut se dire : « C’est vrai ? Pourquoi attendre la mort d’un être cher pour lui rendre hommage ? Serions-nous si timides que nous n’oserions dire ces mots de tendresse que lorsqu’ils ne peuvent plus être entendus ? ».
L’auteur a donc pris les devant et nous laisse un très beau témoignage d’amour filial.

Le texte est court, naïf, simple et très émouvant. A travers une suite de petits paragraphes commençant tous par « Mon père… », Bernard Bretonnière brosse un tableau réaliste et original de ce père qu’il admire et nous fait partager un très bon moment.

J’aurais volontiers donné un extrait du texte, mais je crains que la mise en forme automatique dans la page web écorche la disposition du texte, organisé comme un vers libre.
Unn style voulu trop simple devient lourd 4 étoiles

Voici un petit livre qui célèbre l'amour du père . Son originalité réside dans le fait de créer une sorte d'hommage posthume à quelqu'un de vivant . Mais hélas , ce portrait s'avère bien banal : que dire du père : il pisse, il a des propos réactionnaires , il a une bien brave femme qui accepte tous ses travers . J'exagère , cet homme n'est rien qu'un homme qui semble avoir aimé les siens et ce n'est déjà pas si mal ..
Le HIC , c'est le style : d'abord si on enlève tous les "mon père" le roman est réduit de moitié, le procédé anaphorique est rapidement lourd. Ensuite , l'auteur est fâché avec la ponctuation , certaines phrases n'ont plus trop de sens ..
Enfin , l'auteur s'identifie à lui-même quand il était petit et là, le style devient carrément niais .
Comme quoi avec de bons sentiments , on ne fait pas toujours de la bonne littérature

Léopoldine - Savenay - 67 ans - 5 août 2004