Noir Karma
de Stefán Máni

critiqué par Tistou, le 9 décembre 2019
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Grave déçu, je suis …
La couverture de Noir Karma, exposée sur un rayon de ma médiathèque (le visage bleu de Kali tirant une langue teintée de sang sur fond noir) m’avait intrigué. Oui, je suis raide dingue attiré par l’Inde, c’est comme ça. Stefan Mani avais-je lu comme auteur. Tiens, je m’étais dit, je ne connais pas cet auteur indien. J’avais donc le volume en main, l’avais soupesé (lourd et 590 pages) et m’étais aperçu avec surprise que d’Inde il n’était point question puisque Stefan Mani était un auteur de polar islandais et que l’action se déroulait à Reykjavik !
Pourquoi pas, m’étais-je dit, Indridason ça n’est pas mal, les polars nordiques ont la cote (Mankell, Staalesen, …). Pourquoi pas Stefan Mani ?
J’aurais mieux fait de m’abstenir. 590 pages c’est long quand on n’accroche pas trop !
Autant le dire de suite, Stefan Mani n’a rien à voir avec Arnaldur Indridason, pour ne pas parler que d’auteur de polar. C’est violent, ultra-violent et relativement gratuitement. Quant à la psychologie … bof ! niveau école primaire.
Stefan – le héros, pas l’auteur – vient de « trou-du-cul-du-monde » islandais et a débarqué à Reykjavik pour précisément en sortir (du « trou-du-cul-du-monde »). Il a un job médiocre dans un club mal famé. Meilleur moyen pour entrer en contact avec la pègre locale et rapidement s’y intégrer. Problème ; les premiers pas sont simples et grisants mais, une fois mis la main dans l’engrenage on ne ressort pas de ce milieu. Milieu qui justement va voir une guerre inter-bandes s’allumer sur fond sordide d’un kilo de cocaïne fantôme. La violence va monter en puissance graduellement, sans trop souci de vraisemblance, plus pour du sensationnalisme à mon sens, à l’instar d’une jeune génération d’auteurs de polars français qui joue un peu à qui aura la plus grosse (la plus grosse dose de violence – je précise). Les morts vont s’accumuler et la situation de Stefan va devenir bien compliquée.
Un mal fou à accrocher à tout ça. Une envie folle d’en finir mais … 590 pages, il faut se les coltiner quand même. En plus on ne peut pas vraiment dire que l’écriture se fasse remarquer par son niveau …
Ce fut long.