Boléro
de Michèle Lesbre

critiqué par Laure256, le 10 juillet 2004
( - 52 ans)


La note:  étoiles
du bel ouvrage, peut-être un peu trop sage
Emma Belair passe son temps à chercher du travail, car elle ne garde jamais un poste très longtemps. Elle se prépare à un entretien lorsqu’elle reçoit une lettre d’un ami d’enfance et remarque en même temps la présence d’un nouvel arrivant dans son immeuble, à cause d’un nom sur la boîte aux lettres voisine de la sienne. Affluent alors les souvenirs, savamment entremêlés à cette préparation au rendez-vous de recrutement : Gisèle, une sexagénaire qui s’occupait d’elle à la campagne quand ses parents partaient seuls en vacances et qui l’emmenait souvent au cinéma, ses premières amours adolescentes, Fred et Paul, une histoire à la Jules et Jim, la mort de Marilyn Monroe et Gary Cooper, les horreurs de la guerre d’Algérie, une liaison plus récente avec un ex voisin italien, sans oublier le Boléro de Ravel qui ponctue le récit comme un leitmotiv obsédant. J’ai choisi ce roman - et pour ma part c’est suffisamment rare pour être noté – pour la bonne réputation de son éditeur, Sabine Wespieser. Je ne connaissais pas cet auteur. S’en dégage un texte classique, très bien écrit, très bien construit, mais qui me semble peut-être un peu trop fade, un peu trop lisse ? Manque à mon avis la pointe d’originalité qui le tirerait d’une trop grande sobriété. Un très beau récit néanmoins, sur la trajectoire amoureuse par le biais des souvenirs.