Nelson - Tome 9 : Fainéant génétique
de Christophe Bertschy

critiqué par Septularisen, le 22 février 2020
( - - ans)


La note:  étoiles
MALEDICTION ORANGE!
Savez-vous de quoi a besoin Nelson pour mimer un feu de circulation? (1). Que fait Nelson quand il est de mauvaise humeur le matin en se levant et que ce n’est pas le cas de Julie ? (2). Comment Dolores (la jeune sœur de Julie) fait-elle pour essayer d’avoir elle aussi son Diablotin? (3). Que contient un distributeur de snack en enfer ? (4)

Rappelons tout d’abord brièvement le Pitch de la série «Nelson ». Julie est une jeune et jolie célibataire, qui rêve de rencontrer le «Prince charmant». Elle travaille comme employée de bureau et habite dans un petit appartement avec son animal de compagnie : Un labrador un peu «nigaud», répondant au nom de Floyd.
Un soir, elle vole un rouleau de papier toilette à son bureau. Très curieusement, le lendemain matin, elle reçoit un mystérieux courriel sur son ordinateur qui dit ceci: « Si vous ne renvoyez pas ce mail, à 25 personnes une malédiction orange va s’abattre sur votre vie!». Julie efface immédiatement ce message qu’elle trouve ridicule. Très mauvaise idée, car là, comme par miracle, Nelson le Diablotin orange apparaît et s’incruste définitivement dans sa vie!

Si il n’y a pas encore de véritable «fil rouge», dans cet épisode de Nelson, comme cela sera souvent le cas par la suite, on peut néanmoins déjà y trouver tous les personnages, qui feront la réputation de la série par la suite… On découvrira ainsi Dolores la sœur «gothique» de Julie qui adore les animaux exotiques, chauves-souris (Pg. 20), rats (Pg, 35) etc… Son animal de compagnie étant une hyène (Pg. 31). Mais aussi Stupidon (si si avec un S, vous avez bien lu !), l’angelot qui a pris trop de poids et n’arrive plus à s’envoler (Pg 25). Hubert, le collègue de Julie, secrètement épris d’elle (Pg. 13) ou encore le diable lui-même qui n’hésite pas à engager un Koala qui mord et qui fait des crottes énormes pour concurrencer Nelson (Pg. 45)…

Mais attention, la véritable malédiction de cette série reste bien sûr Nelson qui a largement plus de défauts que la moyenne des gens et est capable de «pourrir» la vie et le quotidien de tous les infortunés qui croisent son chemin…

Rappelons que le personnage de «Nelson» ayant été, au départ, créé en février 2001 par le suisse Christophe BERTSCHY (*1970), pour paraître dans le quotidien de Lausanne «Le Matin», ses gags se composent toujours de «strips» de une à quatre cases. Il n’y a donc pas lieu ici de parler des découpages de cette BD, puisque ce sont toujours les mêmes cases. Les dessins et couleurs sont ici «secondaires», comme on peut le voir sur la couverture de la BD, il n’y a quasiment jamais de décor, et l’arrière-plan est généralement d’une seule couleur-, l’accent étant mis sur le gag en lui-même!
Les dessins et les couleurs sont entièrement réalisés de manière électronique, à l’ordinateur, en utilisant la technique dite du «dessin vectoriel», ce qui parfois donne d’étranges résultats, notamment au niveau des yeux des personnages.
Nelson est surtout une BD «Feel Good», avec un humour potache et bon enfant, qui vous aide à vous sentir bien et à passer un bon moment…

(1) : Il juste besoin d’un ballon vert et d’un string de Julie. En effet sa tête est la couleur orange et celle de Julie qui rougit en voyant son string exhibé est la couleur rouge!
(2) : Il «inverse» la tendance en déréglant discrètement le toaster de Julie pour faire brûler ses tranches de pain (Pg. 47).
(3) : Elle vole tout un paquet de rouleaux de papier toilette dans un magasin, mais cela ne fonctionne pas, ce qui la poursuit partout c’est un… policier! (Pg. 7).
(4) : Uniquement des légumes !