Le rêve d'un fou
de Nadine Monfils

critiqué par Pascale Ew., le 24 février 2020
( - 57 ans)


La note:  étoiles
Aller au bout de ses rêves
Nadine Monfils se met dans la tête du facteur Cheval pour nous conter son histoire. Cet homme a d’abord perdu ses parents étant adolescent et jeune homme. Ensuite, il a perdu un fils en bas âge puis une fille plus âgée, Alice, sans compter ses deux femmes. Déjà avant la mort d’Alice, il avait entrepris de construire son palais rêvé. Il ramassait des pierres lors de ses longues tournées de facteurs.
Dans la deuxième partie de ce roman - qui m'a semblée beaucoup plus éloignée de la réalité, comme un ajout pour prolonger cet ouvrage de manière un peu plus artificielle -, l’auteure lui imagine une relation épistolaire spéciale...
Même si Ferdinand Cheval était croyant, philosophe à ses heures – en témoignent les phrases dont il parsème son palais -, l’auteure lui attribue une pensée foisonnante, qui ne m’a pas semblé cadrer avec ce personnage masculin sans éducation.
Il n’en reste pas moins que ce petit livre est magnifique (mais très féminin), truffé de belles maximes et réflexions, rédigé avec beaucoup de sensibilité ! Un petit bijou !
Même commentaire ! 7 étoiles

Je ne vais pas écrire beaucoup plus que la critique principale de ce livre. Je partage tout à fait le goût pour les maximes, les réflexions qui font mouche, et ce lien que permet le livre vers l'oeuvre si particulière de Ferdinand Cheval. Et même réserve sur la deuxième partie du livre, qui sonne artificielle à mes yeux. Les éléments "historiques" y sont, la "pensée" reconstituée du facteur Cheval est crédible. J'aurais aimé qu'un autre éclairage soit fait de la femme de l'architecte autodidacte, celle qui pose souvent à côté de son mari sur les photos, mais dont finalement on ne parle quasi-jamais. J'ai été surpris par le traitement rapide qui est posé des différentes disparitions (sa femme, son fils) au cours du récit.
Inégal, mais qui ne fait pas de mal...

Cecezi - Bourg-en-Bresse - 44 ans - 13 juillet 2024