Et toujours les Forêts de Sandrine Collette

Et toujours les Forêts de Sandrine Collette

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Elko, le 5 juillet 2020 (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (51 386ème position).
Visites : 3 195 

Apocalypse

« Les vieilles l’avaient dit […] : une vie qui commençait comme ça, ça ne pouvait rien donner de bon. Les vieilles ignoraient alors à quel point elles avaient raison, [...] et ce que cette petite existence connaîtrait de malheur et de désastre. »

A sa naissance personne ne veut de Corentin. Au fil des placements il atterrit chez sa grand-mère, isolée au milieu des Forêts. Plus tard il monte poursuivre ses études à la ville. Et c’est lors d’une soirée dans les catacombes que la « chose » survient. Le monde a brûlé, il n’en reste que cendres et fantômes. S’engage alors le combat de la survie, malmené entre espoir et menaces.

C’est un roman très dur. Rapidement il passe d’un récit familial à une chronique post-apocalyptique. Dans une version très noire (mais y en a t-il d’autres ?). Il faut d’abord ne pas sombrer dans le désespoir ou la folie, trouver des repères dans un monde défiguré. Et sans vie, c’est à dire sans avenir.
Après le premier choc Corentin décide de retrouver sa grand-mère. Au fil d’un temps qui n’existe plus il tente de reconstruire une forme d’existence. Mais tout est si fragile et si vain.

Sandrine Collette nous livre une histoire réaliste à faire froid dans le dos. Une sensation de malaise nous accompagne face à ce monde dévasté et à ces survivants sur le fil, prêts à basculer d’un côté ou de l’autre de l’humanité.

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Peu crédible !

4 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 28 août 2021

Sandrine Collette (1970 - ) est une romancière française.
"Et toujours les forêts" (2020) reçoit le Prix de la Closerie des Lilas, le Grand prix RTL-Lire et le Prix du Livre France Bleu.

Le jeune Corentin est rejeté par sa mère qui l'abandonne à Augustine, une vieille du hameau.
Au Creux de la vallée des Forêts - en territoire hostile - il apprendra la Nature et l'Amour aride d'une vieille femme.
Corentin poursuit ses études à la "Grande Ville", croque la vie et en oublie quelque peu Augustine.
Mais l'Apocalypse s'invite brutalement, le Monde s'enflamme détruisant la Nature et la quasi totalité de l'espèce humaine.
Corentin survit et décide de retrouver Augustine dans la vallée des Forêts.
S'ensuit une longue marche, des retrouvailles inespérées et un monde à reconstruire.

Tout comme Ludmilla, je n'ai jamais réussi à entrer dans ce roman qui multiplie les incohérences et invraisemblances.
370 pages, des répétitions, des lieux communs et un style sans grandes fioritures.
Un mélange de "La Petite Maison dans la prairie " et de Mad Max.
J'avoue avoir été très déçu par ce roman qui s'annonçait prometteur (cf les Prix reçus) mais qui manque de souffle. Du "déjà vu ", "déjà lu".
Nous sommes bien loin de son magnifique roman "Il reste la poussière " .

Le meilleur dans ce roman, c’est le titre…

5 étoiles

Critique de Ludmilla (Chaville, Inscrite le 21 octobre 2007, 69 ans) - 30 avril 2021

Pas crédible… trop d’invraisemblances et d’incohérences

Dès le tout début du livre, les vieilles (les grand-mères du père de Corentin) enferment Marie, la -future- mère de Corentin, pendant 6 mois puis la mettent dehors dans la forêt peu de temps avant le terme.
Soit elles veulent que le bébé naisse, mais alors pourquoi mettre Marie dehors ?
Soit elles ne le veulent pas et pourquoi l’enfermer pendant 6 mois ?

Je n’ai pas vu le lien entre la dure jeunesse de Corentin et la partie post-apocalyptique.
Il aurait parfaitement pu vivre une jeunesse « normale » au même endroit.
A noter que n’est pas sa grand-mère qu’il retrouve mais son arrière-grand-mère (ce qui suppose que les femmes accouchent très jeunes dans la famille mais ça reste possible)

Puis vient la seconde partie, post-apocalyptique.
Corentin est étudiant et fait la fête dans ce qui pourrait être des catacombes quand « la Chose » se produit.
Les quelques jeunes qui attendent le plus longtemps possible avant de ressortir n’ont plus de notion du jour et de l’heure, les batteries de leurs téléphones étant vides.
La première chose qui m’a agacée, même c’est sans importance pour l’histoire : juste après leur sortie, leur première action est d’appeler leur famille… A minima un texte mal relu…

Mais surtout « la Chose » a dégagé une immense chaleur qui a brûlé des maisons, des forêts, fait fondre l’asphalte mais pas le contenu des magasins (certes c’est plus pratique pour trouver sac à dos, chaussures de marche, duvet, nourriture, …)
Une immense chaleur mais les bouteilles d’eau n’ont pas fondu ?

J’avais apprécié d’autres livres de Sandrine Collette mais celui-là, vraiment, non

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