Une nuit, Markovitch
de Ayelet Gundar-Goshen

critiqué par Romur, le 12 juillet 2020
(Viroflay - 51 ans)


La note:  étoiles
Nous avons soupiré en rêvant à elle
Impression d’abord mitigée devant les péripéties de ce roman qui traverse quelques dizaines d’années dans un petit village d’Israël. C’est plaisant, ironique, avec en fait générateur ce Yaacov Markovitch qui a contracté un mariage blanc pour aider une femme à quitter l’Europe mais ne veut plus s’en séparer une fois arrivé.
Et puis j’ai réalisé que cette fable avec ses personnages cocasses ou attachants disait en fait beaucoup de choses, sur l’amour, sur la filiation, sur l’amitié, le pardon, la mort ! Sa légèreté apparente évoque à petites touches la Shoah, l’exil, la création d’Israël, le refoulement des palestiniens, les guerres qui en suivirent. Tout cela servi par une belle écriture qui restitue avec sensualité les odeurs, les paysages, les fruits de cette terre sacrée et généreuse. Et c’est à regret qu’on voit s’arrêter le roman, que les personnages nous quittent, ignorant notre nostalgie.
Déception ...confus et monotone 4 étoiles

"Une nuit, Markovitch" d'Ayelet Gundar-Goshen (456p)
Ed.10/18

Bonjour les fous de lectures....
Ouille... ouille ... ouille
Voici un roman aux allures de conte.
Nous suivons sur une vingtaine d'années deux compères, le "banal" Yaacov Markovitch et le bruyant Zeev Feinberg.
Tout débute en 1939.
Les deux acolytes quittent la Palestine avec d'autres élus.
Leur mission: aller épouser en Allemagne de jeunes juives afin de les sauver du joug nazi. Rentrés au bercail, ce beau monde divorce et chacun vaque à ses occupations.
Mais Markovitch ne veut pas se séparer de Bella au grand dam de celle-ci.
Nous allons alors suivre la vie des deux compères, de leurs familles et de leur entourage à travers leurs joies, peines et coups de folie sur fond de seconde guerre mondiale et de construction de l'Etat d'Israël ( trop brièvement évoqué)
Roman sur l'amitié, les relations hommes/femmes, la place des femmes dans la société juive et leur émancipation.
Cela c'est pour les sujets abordés.
MAIS... hélas, chez moi, la sauce n'a pas pris malgré un résumé alléchant et des retours dithyrambiques.
Il m'a fallu un temps fou ( plus d'une centaine de pages ) pour commencer à entrer dans l'histoire et espérer une accroche qui, re-hélas, n'est jamais arrivée.
Je me suis ennuyée et eu beaucoup de mal à trouver de l'empathie pour les différents personnages ( que j'ai même trouvé agaçants).
L'écriture est certes fluide mais Dieu que le récit est monotone (malgré quelques passages humoristiques ) et confus.
J'avoue avoir accéléré sur la fin, déjà contente de ne pas avoir refermé brutalement le livre en cours de lecture.
Ce roman est le premier de l'auteure que certains n'ont pas hésité à comparer à Gabriel García Márquez .... un tantinet exagéré non ?
je n'ai pas l'impression d'être complètement passée à côté d'un chef-d'oeuvre !
Une petite note 2/5

Faby de Caparica - - 62 ans - 18 décembre 2020