Une mère
de Alejandro Palomas

critiqué par Jfp, le 6 mai 2020
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
mater dolorosa
Une mère, et pas n’importe laquelle ! Amalia combine tous les excès. Elle perd (ou fait semblant de perdre) la mémoire, se trompe tout le temps, n’a aucune culture, fait des gestes brusques qui génèrent des catastrophes, et sa vue baisse terriblement. Mais cet excès embrasse aussi un amour infini pour ses enfants, Fernando (Fer), Sylvia et Emma, et une vision à dix dixièmes de leurs tourments affectifs. Débutant comme une comédie burlesque des joies et vicissitudes de la vie en famille, doté d’un humour ravageur, ce roman singulier tourne assez rapidement à une analyse en profondeur, quasiment philosophique, du rapport à l’autre et à soi-même, dans une langue empreinte de poésie (merci à la traductrice). Une belle réussite…