Et si les chats disparaissaient du monde...
de Genki Kawamura

critiqué par Jfp, le 5 juillet 2020
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
chat alors…
Et si, et si… Avec des si on peut refaire le monde à sa façon, plus joli ou plus laid, une affaire de goût. Genki Kawamura, dans cette jolie fable douce-amère, revisite le mythe de Faust. Ici, le Malin ne promet pas la jeunesse éternelle mais, devenu pingre, il échange un jour de plus à vivre contre une perte, terrible pour l’humanité tout entière. Un court roman chargé de tendresse, qui fait du bien mais fait aussi réfléchir, tant à la vanité des choses matérielles qu’à l’importance éternelle de l’amour…
En demi teinte 8 étoiles

Découvrant qu’il va bientôt mourir d’un cancer, un jeune homme reçoit la visite du Diable qui lui propose de vivre un jour de plus en échange de la disparition d’une chose sur Terre, comme les téléphones, les montres, les films …
Les chats sont célébrés dans ce roman, ce qui est une bonne chose en soi mais très vite, le récit vire à la « fleur bleue », aux bons sentiments ce qui n’est pas spécialement ma tasse de thé (si j’ose dire). Mais il y a ceci :
« En vingt ans d’existence, les portables avaient réussi à asseoir leur domination sur nous. Alors qu’ils ne manquaient à personne avant leur invention, désormais on ne pouvait plus s’en passer. En créant les téléphones portables, les humains avaient créé, par la même occasion, le manque et l’angoisse de ne pas en permanence l’avoir sous la main ».

Catinus - Liège - 73 ans - 17 janvier 2024


Le choix impossible 7 étoiles

A trente ans, le narrateur de ce livre apprend qu'il a une tumeur et n'a ainsi plus que quelques jours à vivre. Le soir même il reçoit la visite du Diable qui lui propose un marché, il vit un jour de plus mais en échange une chose disparaît de la surface de la Terre. Désirant vivre, le pauvre condamné accepte et si il arrive très bien à vivre sans téléphone ou sans montre, cela va devenir bien plus difficile lorsque le Diable va lui proposer de faire disparaître les chats...

Le point de départ de ce livre était assez intriguant et je m'attendais à quelque chose de relativement comique ou farfelu mais au final ce récit est plutôt poétique et mélancolique. En effet les suppressions du Diable ne sont en réalité qu'un prétexte pour permettre au narrateur de réfléchir sur lui-même et d'essayer de réparer ses erreurs passées. Sans être forcément déçu, j'avoue donc que je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi introspectif. J'ai également eu du mal avec le ton employé, beaucoup trop direct et manquant un peu de fluidité.

J'ai tout de même trouvé cette histoire très émouvante, c'est une très belle déclaration d'amour aux chats et même si on nous laisse sur une fin relativement ouverte cela a été une lecture assez sympathique.

Koolasuchus - Laon - 35 ans - 18 juin 2022