Soul Eater, tome 1
de Atsushi Ohkubo

critiqué par Koolasuchus, le 22 juillet 2020
(Laon - 35 ans)


La note:  étoiles
La faux, le grappin et les pistolets
Afin d’accéder au rang suprême de « Death Scythe », une arme démoniaque doit ingérer 99 âmes ainsi qu'une âme de sorcière. Pour ce faire, ces armes vivantes sont maniées par des Meisters, spécialistes du combat et de la collecte d'âmes et pour être Meister il faut avoir étudié à l'école Shibusen, dirigée ni plus ni moins par Maître Shinigami, le dieu de la mort. Dans ce manga nous suivons trois équipes, il y a tout d'abord Maka, jeune fille sérieuse et courageuse maniant Soul Eater, une faux à l'esprit retors et cynique, puis Black Star, un apprenti Meister à l'ego surdimensionné associé à Tsubaki, une arme disposant de plusieurs formes, calme et réfléchie et pour finir Death the Kid, le fils de Maître Shinigami, très doué mais obsédé par la symétrie et qui a pour partenaires deux pistolets, les sœurs Liz et Patty.

Les trois premiers chapitres servent d'introduction en présentant chacun une équipe différente à la poursuite d'une sorcière. Cela permet de se familiariser avec chacun des personnages principaux ainsi l'univers décalé et très particulier de ce manga, loin d'être réaliste mais disposant ainsi d'une identité propre. C'est le quatrième et dernier chapitre qui permet de faire véritablement démarrer l'histoire et dans lequel Maka, Soul, Black Star et Tsubaki doivent trouver qui a transformé un de leurs professeur en zombie, mission qui se révélera être plus complexe que prévu.

J'avais déjà eu l'occasion de voir l'adaptation en série animée de ce manga et j'avais vraiment bien aimé, cependant lorsque la série s'est terminée, le manga ne l'était pas, ce qui signifie que je n'ai pas eu droit à la véritable fin de l'histoire. Voulant quand même avoir la conclusion imaginée par l'auteur je me suis donc lancé dans la version papier et même si pour le moment les différences avec la série sont minimes cela reste un vrai plaisir de se relancer dans l'aventure. Les personnages sont en effet hauts en couleur mais vite attachants et l'humour très efficace. De plus, les personnages féminins sont tout aussi important que les masculins, ce qui est à noter car cela reste assez rare dans les shonen (mangas essentiellement destinés aux garçons adolescents et aux jeunes adultes), même si en contrepartie il y a un certains nombre de passages avec des filles peu vêtues et n'ayant pas d'autre intérêt que de faire plaisir au lectorat cible. A part cela c'est une série qui a ses qualités, même si en se focalisant sur la présentation des différents protagonistes nous disposons encore de peu d'informations sur le fonctionnement de ce monde et qu'aucune véritable intrigue ne s'est encore détachée, mais cela ne durera pas bien longtemps.

En ce qui concerne le dessin, le trait est net et il y a relativement peu de cases ce qui rend l'action très lisible, surtout que l'auteur ne s’embarrasse pas vraiment de fioritures, ce qui n'empêche pas quelques belles pages. Un bon tome introductif donc, permettant de bien poser les bases de la série et qui est assez accrocheur.