Dissolution de C. J. Sansom
( Dissolution)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Crimes et religion...
Premier roman de cet auteur anglais. Il nous emmène en pleine réforme religieuse anglaise. L'église catholique et ses monastères sont mis à mal par Henri VIII et Cromwell. Nous sommes en 1537, lorsque le commissaire du Roi chargé d'enquêter sur les bonnes moeurs du monastère de Scarnsea y est retrouvé décapité. Son successeur, Matthew Shardlake est chargé de trouver le coupable.
L'intrigue est bien menée et le coupable difficile à deviner ! On y trouve un beau mélange d'intrigue policière et de fresque historique. Les personnages sont souvent surprenants, et parfois très attachants. Le monastère plante un décor sombre et austère, plein d'énigmes et de non-dits.
Le style d'écriture est très fluide et agréable, et bien que le sujet soit quelque peu dur, l'auteur ne tombe pas dans des descriptions scabreuses ou horribles. Vraiment, si vous aimez les romans historiques et les policiers, n'hésitez plus !
Les éditions
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Dissolution [Texte imprimé] C. J. Sansom trad. de l'anglais par Georges-Michel Sarotte
de Sansom, C. J. Sarotte, Georges-Michel (Traducteur)
Belfond / Littératures étrangères (Paris)
ISBN : 9782714439611 ; 2,98 € ; 08/01/2004 ; 400 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (11)
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Un polar au moment de l'institution de l'anglicanisme
Critique de Mimi62 (Plaisance-du-Touch (31), Inscrit le 20 décembre 2013, 71 ans) - 18 novembre 2020
Un récit qui nous entraîne dans un monastère ni pire, ni meilleur que les autres et nous permet donc de s'imprégner de l'atmosphère de la vie de cette époque dans ces lieux.
L'enquête se déroule en huis-clos mais beaucoup d'événements sont étroitement liés au contexte politique dont on découvre les sombres manipulations au fil des pages.
Le personnage principal, Matthew Shardlake, qui deviendra récurent, intervient sur ordre de Cromwell dont il est proche, tout en sachant cette relations soumise à tous les aléas des puissants.
Les personnages sont bien dessinés, l'ambiance bien rendue. C'est un plaisir de se perdre dans les méandres des relations au sein de ce monastère. Matthew arrivera, en grattant peu à peu et en allant chercher à l'extérieur de cette institution à trouver des éléments qu'il finira par réussir à assembler.
Roman plaisant. Une fois de plus, peu m'importe la solution que certains prétendent avoir découverte dès les premières pages (!!!), ce que j'apprécie c'est le cadre dans lequel tout cela se déroule ainsi que la quête de la découverte du coupable.
Pour tout cela, ce roman est un très bon policier historique s'appuyant sur une réelle connaissance de l'époque et des personnes.
C'est une époque différente mais j'y ai retrouvé le plaisir trouvé dans les romans de Peter Ellis où l'on accompagne le Frère Cadfael.
Plaisant roman, mais sans plus !
Critique de Homo.Libris (Paris, Inscrit le 17 avril 2011, 58 ans) - 28 septembre 2013
Juste un point qui me chagrine dans plusieurs "critiques" précédentes : c'est la comparaison avec "Le nom de la Rose" d'Umberto Eco. Là franchement, je ne vois pas ! Bien sûr, il y a des meurtres mystérieux, bien sûr l'action se déroule dans un monastère… Mais ça s'arrête là ! Il y a un fossé abyssal entre les deux romans, aussi comparables que la cuisine d'un grand chef et un plat prêt à chier d'une chaîne à bas prix (n'en déplaise à l'avis rémunéré d'un célèbre critique gastronomique télévisuel). Le gentil C.J. Sansom est aussi proche du magistral Umberco Eco que l'horrible Beigbeder est proche de la littérature ou BHL de la philosophie ! Relisez "Le nom de la rose", c'est écrit on ne peut mieux, c'est foisonnant d'idées, c'est plein de sujets, de chassés-croisés, les personnages ont du caractère et de l'envergure, c'est un chef d'œuvre parfaitement maîtrisé ! "Dissolution" est un livre très sympathique et agréable, mais plutôt linéaire, simple et facile.
Dernier point qui fait un peu tache : un traducteur (G.-M. Sarotte) qui traduit "to say" par "faire" (on ne compte plus les "fis-je", "il fit" … quoi ? caca ?!), "to learn" par "apprendre", "we are" par "on est", qui ignore que "minimum" est un substantif et que l'adjectif est "minimal", apparaît juste ridicule et prétentieux quand il utilise "irréfragable" et "appréhensif" ! Irrécusable et craintif auraient été plus judicieux dans ce roman simple !
Meurtres en soutane
Critique de Miss teigne (, Inscrite le 6 mars 2008, 43 ans) - 11 août 2009
Il ne fait pas bon d'être papiste en cette année 1537. L'Angleterre connaît des heures sombres. Les Réformateurs anglicans, dont le représentant le plus acharné est Thomas Cromwell, vilipendent le clergé catholique. Dans leur désir de purifier les mœurs religieuses, ils procèdent à la fermeture de tous les monastères et à la confiscation de leurs biens. Et si la torture peut amener à faire abjurer la foi catholique… qu'il en soit ainsi.
Dans ce monastère, Matthew Shardlake n’y trouvera pas que la dépravation monacale ou un meurtrier. Il se trouvera aussi, ému par le désarroi et la foi profonde de certains hommes d’église, qui bien que cloîtrés et loin des affaires séculières n’en sont pas moins pétris d’émotions, tout comme lui. Confronté malgré lui à des procédés indignes, Matthew Shardlake va lentement passer de l’état d’ardent réformateur à réformateur plus modéré. Ses doutes quant au bien fondé de certaines méthodes vont induire un sentiment de culpabilité qui va progressivement se changer en une prise de distance, dangereuse pour sa carrière. Sa perception des choses varie et cela est finement raconté.
Nom de la rose like
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 51 ans) - 7 juillet 2008
Alors même si j'ai beaucoup apprécié le contexte historique (la dissolution des training camp pour moines), la guéguerre églises-royauté, le côté documentaire, la personnalité de Shardlake, bourrée de défauts, obtus mais droit, je suis resté sur ma faim quant à l'intrigue qui ne m'a pas spécialement retourné. Il y a les fondamentaux : la suspicion autour des différents moines, quelques rebondissements, des personnages principaux qui n'ont pas le rôle auquel on s'attendait... Mais je ne suis pas parvenu à rentrer dedans, la fin de l'histoire, conventionnelle et peut être attendue y est sans doute pour beaucoup. Puis le meurtrier "ah, c'est lui - ok, d'accord... soit."...
Mon soufflé au fromage avait une bonne gueule mais la garniture, je l'aurai préféré au Livarot plutôt qu'au kiri...
Sombre, il y fait sombre
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 13 août 2006
Shardlake est un homme fragile même si d’apparence forte, bossu, malmené par son corps et par sa mélancolie, il doit détricoter son âme autant que cette sombre affaire de meurtre.
Sansom mène son récit avec une narration précise mais fluide, apportant généreusement la magie de l’image induite pour le plus grand plaisir de notre imaginaire. On entre facilement dans l’atmosphère humide, dérangeante et fascinante de la vie monastique. Même si son style est assez lisse, l’auteur a fait de ce livre une agréable et prenante fiction, intelligente mais modeste, qui aboutit à une lecture plaisante et captivante. Pas mal de plaisir à lire ce roman, agréable, attrayant. On voyage!
Très bonne intrigue
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 26 mars 2006
J’avoue une tendresse particulière pour le jeune assistant de l’enquêteur. Sa naïveté, sa fraîcheur, son intégrité allègent bien des pages et redonnent confiance : non, tout le monde il est pas moche !
Le bossu de Westminster
Critique de Sinon (Paris, Inscrit le 17 mars 2006, 49 ans) - 17 mars 2006
Les personnages principaux sont tous différents les uns des autres et c'est justement ce qui les rend attachants. L'auteur a apporté une touche d'originalité en faisant du héros un bossu ! Quant à l'intrigue, elle est habilement construite mais j'ai trouvé qu'un trop grand nombre d'informations manquaient ou étaient données assez tard dans le récit. Simple point de vue personnel, je suppose.
Toujours est-il que, pour un premier roman, c'est une grande réussite qui augure de bonnes choses pour la suite.
A lire.
Un excellent polar historique
Critique de King Arthur (, Inscrit le 26 octobre 2005, 44 ans) - 26 octobre 2005
Et je dois avouer qu'il est très bien tourné: exactitude dans les descriptions de l'époque, des déductions bien suivies,...
Un exemple de livre dans le genre.
Conseillé à tous les amateurs d'histoires et de polars.
UNE PERIODE OBSCURE.
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 1 avril 2005
Au cours de leurs investigations, ceux-ci vont découvrir la personnalité de l'abbé et des différents obédienciers, et à force de persévérance résoudre cette énigme compliquée.
Ce roman est à lire impérativement tellement il est passionnant. Une enquête prenante, des personnages intéressants, et une ambiance religieuse particulièrement bien représentée font de cette oeuvre un bijou de perfection.
Règlement de compte au monastère
Critique de Eireann 32 (Lorient, Inscrit le 7 novembre 2004, 77 ans) - 27 décembre 2004
Les personnages principaux sont attachants, atypiques et très humains. Le commissaire Matthew Shardlake, infirme au grand cœur dépassé par sa fonction, aveuglement naïf, découvrira qu'il est le jouet des gouvernants. Son adjoint, Mark, est un jeune homme fougueux, mélange d'idéalisme et de romantisme, qui se rebellera de plus en plus contre le commissaire. Alice, seul personnage féminin du monastère, créera une rivalité amoureuse entre les deux hommes.
L'écriture est très précise, la scène de l'exécution d'Anne Boleyn est impressionnante et l'on comprend que le commissaire soit marqué à vie.
Triste et dure époque pour le peuple qui n'était qu'un pion sur l'échiquier. Les moines gros, gras et condescendants faisaient l'aumône une fois par mois. Les réformateurs ne cherchaient qu'à s'emparer du pouvoir et de la richesse de l'église catholique.
Les notes historiques en fin d'ouvrage sont les bienvenues, car l'époque n'est pas, je pense, bien connue.
Amicalement
EIREANN 32.
Après le nom de la rose voici Dissolution
Critique de Christof13 (, Inscrit le 28 juillet 2004, 45 ans) - 10 août 2004
Comme le dit "Chipoune", l'intrigue est bien menée et le coupable n'est pas évident à deviner. Mais quelque part, à force de vouloir rendre l'identité du meurtrier la plus surprenante possible, on n'est plus trop surpris par la révélation car on s'attend à trouver un coupable le plus improbable possible. Mais ce n'est point une critique négative car les indices sont subtilement disséminés et le tout tient très bien la route.
Un autre point très intéressant est la partie historique. Je ne connaissais pas très bien cette période de l'histoire d'Angleterre et je me rends compte maintenant que cela ne devait pas être une partie de plaisir de vivre à cette époque.
A ne pas louper si vous aimez le genre...
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Traduction Anglais Français | 2 | Homo.Libris | 29 septembre 2013 @ 10:37 |