Le mystère du Grand Veymont
de Michel Andréoléty

critiqué par Tistou, le 18 août 2020
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Intrigue dauphinoise
Une intrigue dauphinoise qui télescope l’actualité en cette première moitié de l’année 2020, actualité de coronavirus, pour ce roman écrit 21 ans auparavant. Il y est en effet également question de virus, d’épidémie, mais dans un but pour le coup purement mercantile.
Habiter la région de Grenoble constitue indéniablement un plus pour apprécier pleinement ce polar, qu’on peut qualifier de polar du local. Toute l’action se situe au sud de Grenoble, entre Trièves et Vercors, puisque Michel Andréoléty est un auteur d’ici.
Hélène de Saintonge est une violoniste de renommée mondiale qui vient de se voir décerner un Trophée prestigieux, « le Violon d’or », à Sidney et qui met fin à une série de cinq années de concerts ininterrompues pour venir se ressourcer dans le manoir familial, au sud de Grenoble donc, où vit son cousin Hubert de Saintonge.
Au même moment se produit, au pied du Grand Veymont – ni plus ni moins que le point culminant du Vercors – un meurtre étrange qui pourrait faire penser à un meurtre rituel. Retrouver effectivement le cadavre d’un homme jeune tué par un carreau d’arbalète et revêtu d’une armure n’est pas commun.
Très vite l’atmosphère au manoir va se révéler étouffante et inquiétante pour Hélène. Et d’autres évènements interviennent, des évènements et un autre meurtre, directement lié à Hubert de Saintonge celui-là. Il se passe manifestement un trafic en lien avec le manoir mais la police comme Hélène sont bien en peine de trouver la moindre piste qui pourrait expliquer les évènements.
Tout va se passer crescendo jusqu’au dénouement, forcément inattendu, qui verra Hélène retrouver Sidney comme on rentre à l’abri, à la maison.
Ce type de polar est à mon sens principalement destiné aux locaux, à même de maîtriser les éléments géographiques auxquels il est fait régulièrement référence mais il intéressera quiconque veut se laisser porter par une enquête policière.