La Vallée
de Bernard Minier

critiqué par Pierrot, le 26 août 2020
(Villeurbanne - 72 ans)


La note:  étoiles
Je crois que quelqu’un est entrain de nous mener en bateau…
Présentation de l'éditeur:
« Je crois que quelqu’un est en train d’agir comme s’il se prenait pour Dieu… »
Un appel au secours au milieu de la nuit.
Une vallée coupée du monde.
Une abbaye pleine de secrets.
Une forêt mystérieuse.
Une série de meurtres épouvantables.
Une population terrifiée qui veut se faire justice.
Un corbeau qui accuse.
Une communauté au bord du chaos.


Impressions.
Beaucoup aimeront ce roman, d’autres l’aimeront sans plus, et enfin d’autres beaucoup moins. Mon avis se situe au mitan, car s’il est vrai que nombre de passages sont de haute volée. Avec notamment la localisation de cette vallée et son atmosphère. La question de Dieu et du diable, etc. Il n’en demeure pas moins, de mon point de vue, que ce roman est trop surchargé, et j’ajouterais même une fois de plus. Ce qui enlève un peu de crédit à ce récit en devant par le faite pas très réaliste. De plus même si je reconnais qu’aujourd’hui nous sommes confrontés à une violence quasi quotidienne, le dénouement me semble exagéré.
Fort, sombre et glauque 6 étoiles

Ce roman mène loin, hors des sentiers battus, emprunté beaucoup de chemins, est porté beaucoup d’éléments de rebondissements. Il transporte mais le glauque et toute la face noire qu’il charrie atténue le charme qu’il peut porter à mon sens. C’est dommage car l’analyse psychologique est bien présente et menée.

Veneziano - Paris - 46 ans - 20 septembre 2023


Loin des chemins, loin des humains 7 étoiles

La Vallée est le premier roman mettant en scène Martin Servaz que je lis, ce qui n'a peut-être pas été la meilleure idée car l'essentiel des événements qui s'y déroulent sont les conséquences plus ou moins directes de ses précédentes enquêtes. Cela n'empêche toutefois pas la compréhension car l'auteur sait faire les rappels nécessaire pour que les néophytes puissent s'y retrouver sans problème mais au passage cela nous divulgue aussi allègrement ce qu'il s'est déroulé auparavant. A part cela c'est un roman qui se lit très bien, au vu de son épaisseur, je craignais un ventre mou mais au final il se passe toujours quelque chose d'intéressant et on a toujours envie de découvrir la suite. Certains éléments sont certes peut-être de trop mais réussissent à ne pas alourdir l'intrigue et même si le personnage principal est assez archétypal, les autres, aussi bien suspects qu'alliés, sont en général bien creusés.

Je me serais par contre bien passé des mille et une variations sur le fait que nous somme dans une société de plus en plus dangereuse, égoïste, décadente, j'en passe et des meilleures et que l'avenir risque d'être très sombre parsemant le récit du début à la fin. Une fois, deux fois, ça passe mais au bout d'un moment c'est vraiment redondant, on a très bien compris le message que veut faire passer l'auteur à travers Servaz mais moi je m'en moque je veux juste savoir qui a commis les crimes.

A l'exception donc de ce point, c'est dans l'ensemble un roman plutôt efficace avec une ambiance assez immersive et un rythme qui ne laisse guère de répit à son héros ainsi qu'au lecteur.

Koolasuchus - Laon - 35 ans - 19 novembre 2022


Décevant 6 étoiles

Je suis un fan des auteurs tels que Minier, Lemaître, Thilliez qui sont des piliers du roman policier/thriller français.
Pourtant, ce roman ne m'a pas emballé comme tous les autres. L'histoire est cousue de fil blanc. Il y manque ce suspense et cette part de rebondissements et de personnages sortis de nulle part qui emballent le lecteur.
Beaucoup trop d'impressions d'avoir déjà lu.
Ça reste toujours un Minier à lire !

Usdyc - Bruxelles - 68 ans - 9 août 2021


Efficace et addictif 8 étoiles

Après le médiocre "M, au bord de l'abîme", me voilà réconcilié avec Bernard Minier, l'un des meilleurs auteurs français de thriller.

Cette série mettant en scène le flic Martin Servaz est hyper addictive, et ce n'est pas ce septième tome qui va démentir, à mes yeux, cette affirmation.

Du suspense, un rythme soutenu, une impression d'isolement permanente, des profils psychologiques soignés et un art indéniable de la mise en scène, permettent à ce roman de nous faire passer d'excellents moments.

Je ne manquerai pas de lire le huitième épisode, et le fait d'y penser me rend déjà impatient.

Ayor - - 52 ans - 18 mai 2021