Les aérostats de Amélie Nothomb

Les aérostats de Amélie Nothomb

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Catinus, le 26 août 2020 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 652ème position).
Visites : 3 632 

Se lit agréablement

Assez esseulée, Ange, étudiante à l’université de Bruxelles, décide de donner des cours de français à un ado des beaux quartiers dont le prénom est Pie. Contre toute attente et sous l’impulsion de sa prof privée, le garçon se met à lire avec fougue des romans assez ardus ou un tantinet dépassés.
Une fois de plus, Amélie Nothomb se veut être le (la ?) chantre de la lecture et celui de la littérature en général. Beaucoup ( trop ?) de dialogues, ce qui fait penser que ce roman de 170 pages se retrouvera sans aucun doute sur les planches de nos théâtres dès 2021 …
Se lit agréablement.

Extraits :

- Ma tragédie n’avait été que l’expérience commune : aux alentours de treize ans, en une seconde, cela s’était produit. Tout à coup, dans ma tête, l’enchantement s’était rompu.

- Vous et moi, nous sommes des êtres délicats, nés dans un peuple de brutes. C’est pour cela que nous sommes des solitaires.

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Un roman décevant

4 étoiles

Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 11 septembre 2022

Ange, étudiante qui étudie la philologie, s'apprête à donner des cours particuliers à Pie, un lycéen dyslexique, qui ne parvient pas à lire. Le père de ce dernier semble étouffant et espionne chacune des leçons au grand dam d'Ange.

Ce roman se lit avec une grande rapidité. Il est bref et les dialogues occupent une très grande place. Comme à son habitude, Amélie Nothomb choisit des prénoms originaux, intègre de l'humour dans son roman et crée des situations burlesques qui pourront faire sourire. Les interventions de Pie sur les romans lus grâce à Ange sont intéressantes car il a souvent une lecture singulière de ces romans. Il défend des thèses originales qui soulignent une lecture personnelle.

Le roman ne m'a pas séduit pour autant. Certains dialogues étaient assez banals. Je n'ai pas retrouvé ce qui avait pu me plaire il y a quelques années dans les romans d'Amélie Nothomb. J'ai même eu l'impression parfois qu'il y avait un côté bâclé, des facilités. Je trouve ce roman décevant. C'est un roman que je risque d'oublier très vite par son peu de consistance.

Se lit...

6 étoiles

Critique de Cecezi (Bourg-en-Bresse, Inscrit le 3 mars 2010, 44 ans) - 1 novembre 2021

Pas un des meilleurs Nothomb, mais, malgré une omniprésence des dialogues, cet opus se laisse lire. Si l'hommage à la littérature et à ses pouvoirs peuvent paraître un peu prétentieux (mais il est porté par un personnage principal assez particulier), quelques pages assez sensibles sur les relations humaines.
A suivre (je suis en train de rattraper 3 ans de lectures de l'auteur...).

Lecture plaisir

7 étoiles

Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 27 juillet 2021

Un de plus, une lecture plaisir, un style, un rythme propres à Amélie Nothomb. Ce n’est bien pas un grand roman mais il se lit facilement et agréablement.

Cela ou ça est encore une fois…du Amélie Nothomb

7 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 1 décembre 2020

Ange, en deuxième année de philologie, est recrutée par le père de Pie, un adolescent Suisse misanthrope résidant à Bruxelles et qui a des difficultés en lecture.

Tambour battant, la jeune professeur va éveiller ce récalcitrant aux découvertes des grands classiques de la littérature et entretenir une relation de confiance avec son élève.
On retrouve bien ici les caractéristiques propres à cette autrice. Les personnages sont des êtres atypiques, excentriques, voire pervers et l’histoire se lit en une bonne heure, sans oublier le pneu qui reste ici à nouveau sous-gonflé.

En effet, dans cet opus de l’annus horribilis 2020, elle se relâche à nouveau après avoir sorti « Soif » qui méritait sans doute autant que le lauréat le Goncourt 2019.

Si par le passé elle excellait dans des œuvres clairement autobiographiques, ici elle se met en scène ; les plus futés auront fait l’analogie entre Ange qui commence par les initiales de l’auteur et l’évocation de la dyslexie dont elle a souffert.

Le contexte très belge de ce roman, l’ode à la lecture et aux œuvres classiques, sont les points positifs à retenir tandis que sur le plan négatif, c’est évidemment le minimum syndical au niveau du volume assorti de remplissages notamment par un personnage complètement inutile comme Donate, la colocataire, qui n’est pas plus qu’un faire-valoir.

Nous avons aussi une fin prévisible et facile, mais malgré tous ces défauts, le livre n'est pas fondamentalement mauvais. Il se laisse lire et restera un bon shoot « Nothomb » dont on ne peut se passer.

Déçue.. léger et aéré comme un aérostat

5 étoiles

Critique de Faby de Caparica (, Inscrite le 30 décembre 2017, 63 ans) - 20 septembre 2020

"Les aérostats" d'Amélie Nothomb (180p)
Ed. Albin Michel

Bonjour les fous de lectures....
D'Amélie Nothomb, on attend chaque année, avec plus ou moins d'impatience, le dernier bébé.
Comme depuis plusieurs années , le livre est court, se lit en quelques heures et nous laisse sur notre faim.
Ce récit est essentiellement un dialogue entre Ange, jeune étudiante en philologie une peu trop sérieuse et solitaire ( référence à l'auteure elle-même) et Pie, un garçon dyslexique et délaissé par ses parents, fan de mathématiques et d'aérostats, à qui elle doit donner l'envie de lire et le goût de la littérature
Petit à petit, une complicité va naitre entre les deux protagonistes.
Il est bien loin le temps de "Hygiène de l'assassin' ou de ' Stupeur et tremblements"
Fan de Nothomb depuis la première heure, ses derniers opus m'ont quelque peu désarçonnée et laissé comme une sensation de devoir bâclé.
Certes l'histoire est encore attirante et donne à réfléchir sur de nombreux points mais beaucoup trop aérée. J'ai ressenti comme un manque de profondeur et déplore une fin qui donne l'impression d'avoir été bâclée.
Certains diront que c'est un de ses meilleurs livres... j'ai dû louper quelque chose !
Livre aérien et aéré comme un aérostat.
Quel dommage !!!

Mûrir grâce à la littérature

8 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 6 septembre 2020

Ange, jeune étudiante en philologie, est recrutée pour enseigner la littérature à un lycéen atrabilaire, Pie, par son père, qui les épie via un miroir sans tain. Ce dernier se montre de plus en plus impérieux et directif, face aux initiatives de la jeune enseignante, alors que son fils s'ouvre, comme par magie, depuis sa passion subite pour les livres. Quand il continue à ouvrir les yeux, les choses tournent fort mal.
Le titre est dû à une visite au musée de l'Air, les aérostats étant des véhicules ou objets se déplaçant par un gaz plus léger que l'air.
Ce livre fait utilement réfléchir sur l'apport personnel des livres, les leçons d'existence et les réflexions qu'ils permettent, tout comme une prise de recul sur le court-termisme du quotidien. Il est dommage qu'il se termine de manière aussi abrupte et un tantinet bâclée, à mon sens. Mais, dans sa globalité, je l'ai apprécié, principalement son idée principale.

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