Le joueur d'échecs de Stefan Zweig
(Schachnovelle)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Un testament d'humaniste
« Puissent mes amis voir encore l'aube après la longue nuit, moi je ne peux plus attendre, je pars avant eux. »
Ainsi Zweig concluait-il, en février 1942, la note expliquant les raisons de son suicide.
Le Joueur d'échecs est le dernier écrit de ce voyageur insatiable et grand connaisseur de l'âme humaine.
Sur un paquebot reliant New York à Buenos Aires, le narrateur croise la route du champion du monde d’échecs, Mirko Czentovic, un être froid et secret, un monomaniaque dont la vie semble se résumer au mouvement des pièces sur le carreau de l’échiquier. Dans ses efforts pour comprendre comment un homme peut ainsi limiter son esprit et sa vie à ce simple jeu, il fait la connaissance d’un autre passager, le Dr B., exilé autrichien qui s’avère capable de battre le champion du monde alors qu’il prétend ne pas avoir joué depuis plus de 20 ans.
Cet homme énigmatique raconte alors sa sombre histoire au narrateur, dévoilant comment les tortures psychologiques de la Gestapo ont annihilé son être tout entier, et comment le jeu d'échecs lui a permis de survivre, à moins que justement il ne l’ait fait basculer dans la folie.
A côté de l’histoire plaisante, écrite avec ce style pénétrant que Zweig a aiguisé au fil de ses nouvelles, romans et biographies, il est difficile de rester indifférent au bilan du monde dressé en filigrane par l’auteur. Nous sommes en 1941 et Hitler a depuis longtemps réduit à néant l’idéal humaniste de cet Européen exilé (comme le Dr B.) à Londres puis au Brésil. À Petrópolis, malgré l’accueil chaleureux des Brésiliens, il ne peut oublier que ses livres sont interdits et brûlés dans sa Vienne natale. Comme le Dr B. aux mains des nazis, le voici reclus, prisonnier d'une cage dorée, lui qui rêve de nouveaux voyages et se languit de ses nombreux amis de par le monde. Comme son héros, il a l’âme déchirée, mais même l’écriture ne lui offrira aucun remède.
Zweig écrivit que cette histoire était " trop longue pour une nouvelle et trop courte pour un roman. "
Elle restera en nous comme un testament.
Les éditions
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Le joueur d'échecs [Texte imprimé] Stefan Zweig [traduction rév. par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent]
de Zweig, Stefan Vergne-Cain, Brigitte (Traducteur) Rudent, Gérard (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253057840 ; 3,00 € ; 01/01/1991 ; 94 p. ; Poche -
Le joueur d'échecs [Texte imprimé], roman Stefan Zweig
de Zweig, Stefan
Stock / La Cosmopolite (Paris)
ISBN : 9782234052147 ; 7,65 € ; 26/01/2000 ; 116 p. ; Broché -
Le Joueur d'échecs [Texte imprimé] Stefan Zweig [traduit de l'allemand]
de Zweig, Stefan
Stock / Bibliothèque cosmopolite (Paris)
ISBN : 9782234015418 ; 3,00 € ; 07/10/1997 ; 111 p. p. ; Poche
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Les critiques éclairs (105)
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Magistral
Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 26 mars 2024
L'intelligence obnubilée par l'obsession de vaincre...
Critique de Eric Eliès (, Inscrit le 22 décembre 2011, 50 ans) - 17 août 2017
En outre, les commentaires postés sur CL sont déjà si nombreux qu’il est superflu de chercher à présenter cette longue nouvelle. Je me bornerai donc à souligner deux points qui me semblent être parfois négligés :
• Pour Zweig, le principe du jeu d’échecs symbolise la volonté d'affrontement et le triomphe de l’intelligence calculatrice sur l’empathie émotionnelle. Czentovic, champion du monde, est un monstre froid qui ne manifeste aucun intérêt pour autrui et se montre incapable du moindre sentiment (d'où peut-être son don inné pour les échecs). MacConnor, l’homme d’affaire qui finance toutes les parties des passagers du paquebot contre le champion du monde, semble en proie à une fureur de vaincre qui l’aveugle dès lors qu’il se met à pousser les pions. Le Dr B. se laisse également submerger par la passion dès lors que l'échiquier, cessant d'être un simple jeu, devient le lieu d'un combat qui déclenche une sorte de pulsion obsessionnelle menaçant de le faire basculer dans la folie. Il ne me semble d’ailleurs pas anodin que le Dr. B. ait appris les échecs dans un manuel volé à un officier nazi, comme si sa maîtrise du jeu était semblable à une contamination intellectuelle, comme si elle était le signe d’une damnation marquée par la volonté de dominer autrui en le brisant… L'affrontement de Czentovic et du Dr B. ne me semble pas être celui du Mal et du Bien. Au contraire, malgré leurs attitudes opposées (l'un très calme et glacial, l'autre agité et fébrile), les deux joueurs se ressemblent : ils se déshumanisent sous l'influence du jeu et deviennent les instruments de la même volonté de vaincre qui les envahit tous deux. Les échecs révèlent et attisent, voire catalysent, les passions mauvaises qui se cachent en chaque homme. Cela dit, il me semble exagéré d'en faire une lecture politique comme certains le font dans leurs commentaires. Notamment, il n'est jamais dit ou même sous-entendu que Czentovic est nazi ou fasciste ; il m'apparaît davantage comme un autiste ou un monomaniaque intellectuellement prisonnier d'un monde abstrait de 64 cases. Les échecs ne peuvent incarner le nazisme car c'est un affrontement intellectuel à 1 contre 1 selon des règles claires et partagées. Au contraire, le nazisme s'est beaucoup appuyé sur les émotions, le mysticisme aryen et les mouvements de masse.
• La nouvelle de Zweig démontre bien que l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne fut une conquête, contrairement à l'espèce de légende historique selon laquelle les Autrichiens étaient favorables à l’union avec l’Allemagne. Le roman « Un héros de notre temps », commenté sur CL, évoque également, mais de manière plus symbolique car le pays n’est jamais cité, la résistance de l’Autriche.
Cette ancienne nouvelle qui fait date
Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 28 avril 2016
Parfois Zweig m'énerve
Critique de Anna Karénine (, Inscrit le 1 novembre 2014, 61 ans) - 1 novembre 2014
Au fond mon livre préféré c'est son autobiographie, Le Monde d'hier, car le narrateur n'a pas le caractère outrancier des personnages de ses nouvelles.
En fait je me demande si Zweig est vraiment un grand écrivain.
Un côté du nazisme trop peu connu...
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 24 juillet 2014
Sur un bateau en route pour Buenos Aires a lieu le tournoi du champion du monde d’échecs alias Czentovic, contre un redoutable adversaire, le seul capable de le vaincre et qui n’a pourtant pas joué depuis des années. C’est essentiellement l’histoire de ce deuxième protagoniste qui nous est contée. Cet homme a appris à jouer en dilettante à ce jeu de stratégie passionnant et a pu survivre sans sombrer dans la folie auxquelles d’autres n’auraient pas échappé.
Il s’agit du dernier récit achevé de l’écrivain viennois avant son suicide avec sa seconde épouse. Une fable intéressante, psychologique, qui explore le cerveau humain à ses limites les plus extrêmes. A découvrir absolument.
Une découverte
Critique de Sonic87 (, Inscrite le 28 mai 2014, 40 ans) - 11 juillet 2014
Echec à la guerre
Critique de Callisthene (Cagnes/mer, Inscrit le 12 juin 2014, 37 ans) - 28 juin 2014
Quel roman ! Quelle histoire ! S. Zweig nous livre ici une oeuvre sans pareille où les mordus d'Histoire et les accrocs aux jeux y trouvent leur compte.
Quand les échecs surpassent la guerre, quand le jeu dépasse l'oppression, quand l'esprit prend le pas sur la torture...
"Le joueur d'échecs" mérite les éloges et les louanges faites jusqu'ici.
Universelle
Critique de Provisette1 (, Inscrite le 7 mai 2013, 12 ans) - 15 juin 2014
Sa portée est universelle, multiple et multiforme car d'allégorie en métaphores nombreuses, Zweig nous conduit, progressivement, puissamment, presqu'inéluctablement vers ce choix qu'est l'abandon, la fuite plutôt que la souffrance face à l'oppression, la folie.
Un choix qui, au final, sera le sien.
Echec: oui.
Mat? Mat par libre choix.
Qui ose encore prétendre du haut d'une stupide "Science", d'une "Connaissance" littéraire absolue que Zweig est écrivain de bluettes?
Une nouvelle puissante
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 15 juin 2013
Une nouvelle puissante, qui se lit facilement comme la plupart des écrits de « Stefan Zweig qui vise avant tout d’être compris ».
Un petit bémol, toutefois pour ma part mais dont je préfère ne pas parler ici.
A recommander, bien sûr !
Extraits :
- On m’avait pris ma montre, afin que je ne mesure plus le temps, mon crayon, afin que je ne puisse plus écrire, mon couteau, afin que je ne m’ouvre pas les veine. (…) Le monde ne se composait plus pour moi que d’une table, d’une porte, d’un lit, d’une chaise, d’une cuvette, d’une fenêtre et de quatre murs sur lesquels je regardais fixement le même papier. (…) On n’avait rien à faire, rien à entendre, rien à voir, autour de soi régnait le néant vertigineux (…)
Une sublime écriture testamentaire
Critique de Gregou (, Inscrit le 20 février 2013, 38 ans) - 6 avril 2013
Un livre envoûtant!
Critique de Aurelia23 (, Inscrite le 3 avril 2013, 25 ans) - 3 avril 2013
Zweig, fin observateur
Critique de Som Lang (Ecrouves, Inscrit le 28 octobre 2011, 51 ans) - 29 mars 2013
Plus encore que la métaphore de la montée du nazisme et ce sentiment d'impuissance qui ronge Zweig, et qui malheureusement le conduira au suicide, je retiens surtout cette maîtrise magistrale de la psychologie des personnages et de leur description.
- La froide et arrogante intelligence de ce lourdaud de Szentovic, regardant de haut ces joueurs indignes de lui. Infecte stratège, qui joue justement de sa lenteur, mais qu'on admire et abhorre en même temps
- La caractère volcanique de l'américain prêt à toutes les dépenses pour lui rabattre son claquet.
- Et la retenue toute aristocratique de l'avocat autrichien. Retenue battue en brèche car sa névrose profonde, sa "schizophrénie" est plus forte que les conventions, et ce, malgré les recommandations du psychanalyste de se tenir éloigné des échecs.
On se prend tout de suite au jeu, on voit la scène: sur le paquebot en partance pour l'Argentine, Szentovic d'un côté, misanthrope hautain, penché sur le jeu, prenant son temps; et les autres: MB concentré et fiévreux, exaspéré par cette lenteur, l'américain prêt à exploser, les autres passagers tous derrière notre joueur.
La fin du récit ? il ne pouvait en être autrement.. MB se retire, en s'excusant presque.. Hélas, Zweig en fera autant de même quelques mois plus tard...
"Dommage, pour un dilettante, ce monsieur était remarquablement doué " conclura Czentovic avec cynisme.
Hein ? , n'a-t-on pas envie aussi de lui faire fermer sa gueule ? !
Les dégâts produits par la solitude
Critique de Marcel11 (Paris, Inscrit le 23 juin 2011, 26 ans) - 16 mars 2013
Court mais d'une richesse infinie
Critique de Salocin (, Inscrit le 12 décembre 2012, 43 ans) - 14 mars 2013
C'est un beau et bouleversant texte. L'écriture est raffinée, travaillée mais toujours simple, la lecture est agréable et facile. L'auteur s'attache en particulier à décrire la psychologie des deux protagonistes, et j'ai beaucoup apprécié le contraste saisissant qui se construit entre les deux personnages.
D'un côté, Czentovic, qui n'est autre que le symbole de la puissance nazie, la machine implacable, froide, mécanique, d'une puissance dévastatrice par ses victoires (rappelons qu'en 1943, l’Allemagne nazie est à l'apogée de sa puissance) qui ne connaît plus la défaite depuis plusieurs années. Ce dernier ne peut jouer aux échecs qu'en visionnant matériellement les pièces sur une zone géographiquement délimitée. Cet esprit rationnel atteint rapidement ses limites intellectuelles dès l'instant qu'il n'est plus question d'échecs d'autant qu'il est largement fait référence dans la description qui lui est consacrée à sa pauvreté intellectuelle.
De l'autre côté, Monsieur B, la victime des sévices de la tyrannie, symbole de la liberté et de l'imagination féconde, de la création artistique (quelle joie se fait-il lorsqu'en prison il décrit la richesse que lui apportera la perspective de la lecture du livre, le poids et la puissance que peuvent avoir de simples mots alignés les uns à la suite des autres) . L'imagination est pour lui le seul moyen d'échapper à la folie, à ces tortures qui lui sont infligées. Il invente mentalement des parties d'échec et contrairement à Czentovic, il conçoit le jeu des échecs comme le fruit de la richesse de son esprit.
Le livre s'achève de manière pessimiste. Monsieur B confond la partie qu'il est en train de jouer avec une partie d'échecs qu'il a lui même inventée lorsqu'il était emprisonné dans sa cellule. Il n'est pas guéri des sévices qui lui ont été infligés, il en subit encore les séquelles psychologiques. Preuve que la folie de l'homme est toujours la plus forte ?
Désespérant pour Zweig qui se suicida quelques mois plus tard.
Un texte court mais d'une richesse infinie.
échec et mat
Critique de Jaafar Romanista (Rabat, Inscrit le 3 février 2013, 36 ans) - 20 février 2013
Stefan Zweig à travers ce récit captivant et plein de suspense parvient à nous faire découvrir deux histoires qui s'entremêlent à travers l'affrontement de ces deux personnages le champion du monde d'échecs Mr.Czentovic et Mr.B l'avocat autrichien qu'on découvre consécutivement leurs passés, avec la présence du narrateur comme un trait d'union entre ces deux personnages.
J'ai aimé l'aspect psychologique des deux personnages, surtout l'avocat autrichien durant la période de sa détention et son état d'âme et la schizophrénie dans laquelle il sombre. La fin était prévisible mais elle est bien écrite et elle ne peut pas être différente.
Le joueur d'échec
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 12 février 2013
Un fin déconcertante
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 25 novembre 2012
Le tout est vraiment fascinant, et Zweig sait parfaitement faire ressortir la part métaphysique de ce jeu millénaire, jeu de paradoxes poursuivant un « développement continuel [tout en restant] stérile. ». Un jeu qui, en en faisant intervenir la puissance du cerveau et le pouvoir d’abstraction, aura permis à l’un des protagonistes du livre d’échapper aux interrogatoires des nazis, tout en l’amenant aux frontières de la folie…
Paradoxale également cette nouvelle, à la fois très prenante mais avec un épilogue plus que déconcertant, aussi brutal qu’une partie d’échecs où il est impossible pour le commun des mortels de deviner avant le dernier coup lequel des deux joueurs assénera à son adversaire un « Echec et Mat » sec et irrévocable. Etait-ce volontaire de la part de l’auteur ? Quoiqu’il en soit, je suis resté un peu sur ma faim, m’attendant peut-être à un dénouement un peu plus saisissant (un peu comme dans « La Confusion des sentiments »), ce qui m’empêche de mettre une note plus élevée.
Le fou prend la tour
Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 12 octobre 2012
Le narrateur décide d’organiser une partie d’échecs. Pour appâter Czentovic, il compte sur la réputée cupidité du maître et propose une somme d’argent rondelette à gagner. Czentovic accepte un match « seul contre tous ». La partie semble très vite pliée, mais un mystérieux inconnu se mêle à l’équipe et distille ses conseils. Si bien que le champion du monde est sur le point de perdre.
Mais qui est ce mystérieux inconnu aussi fort qu’un champion du monde ?
Le style est fluide. Le personnage de Czentovic est trop caricatural pour être crédible. Parabole simplette sur le totalitarisme, l’ensemble du récit reste cependant prenant. Zweig jugeait qu’il ne méritait pas l’énorme succès littéraire qu’il a rencontré de son vivant.
Zweig joue avec les mots
Critique de Benson01 (, Inscrit le 26 mai 2012, 28 ans) - 9 juin 2012
Soyons franc, "Le joueur d'échecs" est une nouvelle à couper le souffle. Les personnages sont passionnants par leur histoire respective. Le contexte spatial et temporel est bien choisi et nous plonge tout de suite dans une ambiance incroyablement vivante et inquiétante. La narration est puissante (je ne trouve pas d'autres mots). Et le thème des échecs, je crois que je ne l'ai jamais autant aimé que dans ce livre (bien qu'il passe presque en second plan par rapport aux situations des personnages).
Il s'agit sans doute là d'une des nouvelles les plus brillantes que j'ai lu jusqu'à lors.
A découvrir au plus vite.
Dernier acte d’écriture avant suicide
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 18 mai 2012
De nazisme il est question dans « le joueur d’échecs ». Ce joueur d’échecs en question n’est pas en effet un certain Mirko Czentovic, qui voyage plus ou moins incognito sur ce paquebot qui relie New York à Buenos Aires, et champion du monde en titre. Non. Il est plutôt ce Docteur B., de nationalité autrichienne, et qui a été persécuté par le régime nazi. Une persécution qui l’a mené aux portes de la folie, obligé qu’il fut de se réfugier dans le domaine d’abstraction des échecs – et quand on parle d’abstraction ! – pour se donner l’illusion de rester au sein de l’Humanité.
Nous sommes sur ce paquebot et des bouffées de « Novecento, pianiste » me traversent par moments - Alessandro Baricco a dû lire « le joueur d’échecs – dans cette ambiance à la fois feutrée, compassée, d’un monde replié sur lui-même, apparemment caractéristique d’un voyage en paquebot ou d’une croisière ? Sur ce paquebot, il y a donc Mirko Czentovic, champion du monde d’échecs, qui est reconnu par les aficionados du jeu présents sur le paquebot et qui cède à la tentation du gain facile en acceptant de livrer des parties simultanées contre ces amateurs qui veulent affronter le maître, moyennant finances. Eux n’ont aucune chance mais voilà, il y a le Docteur B., qui va infliger un premier échec au maître. Et qui surtout va nous confier dans un procédé très « Zweigien » son histoire et l’explication de son expertise aux échecs. Et à vrai dire, le véritable sujet, il est plus sûrement là. Une charge contre le nazisme, qui date de 1942, d’une époque où l’on ne connaissait pas encore l’étendue des atrocités nazies. Une époque où un séjour en camp de concentration pouvait sembler plus enviable au Docteur B. que le traitement déshumanisant qu’on lui avait fait subir. C’est en tout cas ce que Stefan Zweig fait dire au Docteur B..
Stefan Zweig est décidément très facile à lire. La profondeur de sa pensée se niche dans des propos qui ont le bon goût de constituer une histoire – une situation souvent plus facile à vivre pour un lecteur que la lecture de propos arides déconnectés d’une quelconque aventure.
Testament ?
Critique de Lecassin (Saint Médard en Jalles, Inscrit le 2 mars 2012, 68 ans) - 17 mai 2012
Une ligne maritime, New York - Buenos-Aires . un paquebot, deux joueurs d'échecs : l’un champion du monde en titre, Mirko Czentovic, l’autre, Monsieur B., souvent dénommé l’inconnu dans l’ouvrage, le narrateur…
Petit à petit, l’inconnu dévoile des pans de sa personnalité et de son expérience passée. Tout oppose les deux hommes : le champion en titre, d’origine modeste, vaniteux personnage monomaniaque et inculte, remarquable tacticien ; et un aristocrate qui n’a pu pratiquer le « noble jeu » que mentalement, victime de la répression nazie, à l’isolement dans un cachot . Il sera sollicité par les passagers pour affronter le maître...
Pour la première fois dans son œuvre, Stefan Zweig, dans cet ultime texte, fait directement référence à l’Histoire contemporaine. N’est il pas Monsieur B. qui devra abandonner les échecs sous peine de se voir sombrer dans la schizophrénie, lui qui a dû abandonner son pays en proie à la montée du nazisme ?
Comment ne pas faire le parallèle entre la froide et brutale mécanique de Czentovic et le nazisme ; entre Monsieur B. et l’Europe violentée ?
Un très grand texte malgré ses cent pages, rapport à l’Histoire, d’abord… mais également rapport à l’intérêt marqué de Stefan Zweig pour l’étude du fonctionnement de l’esprit humain où transparaît son attrait pour Freud.
« Le joueur d’échecs » ou l’impuissance de l’homme cultivé face à la brutale mécanique du nazisme. Un texte court, complexe … étonnant !
J’ai aimé mais il ne m’a pas complètement enthousiasmée …
Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 4 mai 2012
Nous plongeons directement dans l'histoire de ce roman plus long qu'une nouvelle mais que je trouve un peu court pour un roman.
C’est cependant une belle plongée dans le monde des échecs (univers fort peu abordé dans la littérature) ainsi que dans les mystères et les limites du cerveau humain.
Cependant la fin m'a un peu déçue, je l'imaginais plus percutante et plus sombre. Bref vous l’aurez compris, je suis un peu restée sur ma faim.
Puissance des mots...
Critique de Jonath.Qc (, Inscrit le 6 juillet 2011, 46 ans) - 2 mai 2012
Même si, tout comme moi, on n'y connait rien au jeu d'échecs, on est assurément frappé par la force des mots, rien de moins.
Echapper à une folie pour en atteindre une autre
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 2 février 2012
Cependant fuir une folie en fait atteindre une autre.
Sans aucun doute un livre essentiel
Formidable nouvelle
Critique de Liki0da (, Inscrite le 26 avril 2011, 30 ans) - 27 décembre 2011
Je viens à peine de le terminer, c'est le genre de livre qui laisse à réfléchir et qu'on range dans notre bibliothèque en se posant encore des questions : la folie de certains hommes, les moyens désespérés qu'on peut employer dans des situations désespérée et totalement impensables, les possibilités de l'esprit humain.
Je me suis aussi sentie terriblement mauvaise aux échecs pendant ma lecture ! Mais il n'est pas nécessaire d'être passioné ni de savoir jouer pour apprécier cette lecture.
De plus cette nouvelle m'aura servi de découverte pour cet auteur que je ne connaissais pas, et je compte poursuivre cette exploration du monde de Zweig !
L'analyse psychologique zweigienne à son apogée
Critique de Peguy (Bruxelles, Inscrite le 10 novembre 2011, 27 ans) - 19 décembre 2011
Désolé si je gâche l'intrigue mais pour avoir envie de lire, il faut savoir ce que ça raconte.
En résumé, le narrateur rencontre le champion mondial d'échecs Czentovic sur un paquebot (en direction de Buenos Aires). Il essaye de lui arracher un aparté mais le champion est très distant, peu doué de sa personne.
Il complote un piège dans l'espoir de l'y attirer. Le champion d'échecs mord à l'hameçon. Du coup, le groupe d'amateurs se retrouve confronté au champion d'échecs.
Alors, un homme "interrompt" la partie en les conseillant sur leurs mouvements. Cet homme arrive tel un sauveur et parvient à leur faire gagner la partie.
Je m'arrête là.
Zweig considérait "le joueur d'échecs" entre la nouvelle et le roman. Ce livre est écrit à toujours à la manière si reconnaissable de Zweig, c'est-à-dire, développer un sujet au début puis à un moment donné, le rattacher à un autre thème et le développer, comme une espèce d'enchâssement.
Comme d'habitude, à travers ses nouvelles, Zweig analyse et décrit le comportement humain.
Donc cette nouvelle est une "analyse psychologique à son apogée" étant donné que l'auteur s'est suicidé après avoir écrit son oeuvre. C'est donc une nouvelle publiée à titre posthume. Ce suicide nous donne une explication de la fin bien noire (il faut aussi considérer la situation, la guerre, les nazis,...)
Pour moi, c'est le summum de la littérature zweigienne.
J'aime beaucoup le style d'écriture assez abordable (et populaire) mais aussi recherché, raffiné, fin.
De mon point de vue, Zweig y traite le thème de l'enfermement de deux façons différentes:
-l'enfermement psychologique; la monomanie (thème récurrent chez Stefan Zweig) obsessionnelle. Les gens s'enferment dans leurs passions, dans ce cas, les échecs.
-l'enfermement physique; l'homme sauveur, se révèle, être un réfugié politique. Les nazis l'ont torturé en l'enfermant pendant des mois dans une même chambre.
Cet homme a résisté à cette infâme torture grâce aux échecs.
Dans cette oeuvre, Zweig dénonce la nature humaine (et non pas tellement le nazisme) et aussi la cupidité et le matérialisme (Czentovic essaye de tirer un maximum profit de son talent).
Je donne cinq étoiles, il est indispensable de le lire mais si le sujet des échecs peut paraitre rébarbatif, c'est un moyen comme un autre de nous faire transmettre son message.
A lire d'urgence même si l'on ignore tout des échecs (dans ce cas, vous serez sans doute frustré de ne pas comprendre toutes les méthodes et les tactiques de jeu décrites mais cela ne nuit pas à la compréhension de l'histoire).
De grande qualité
Critique de Nb (Avion, Inscrit le 27 août 2009, 40 ans) - 18 octobre 2011
J'ai lu ce livre deux fois, à plusieurs mois d'intervalles, et même si je l'apprécie, je n'ai pas ressenti le "petit truc" qui a pu faire craquer tant d'autres. C'est un ouvrage d'une grande qualité assurément, mais je lui préfère d'autres nouvelles du même auteur.
Surprenant
Critique de Margaux-50 (, Inscrite le 12 août 2011, 29 ans) - 12 août 2011
Ou la folie de la vie...
Critique de Tim (Limas, Inscrit le 3 août 2011, 30 ans) - 11 août 2011
Un léger vent d’espoir vous parcourt en refermant le livre, leçon de courage tirée de la stupéfiante expérience nazie sur l’Homme, déchu de tous ses acquis et ses savoirs. La vie est passée au crible tel un jeu effrayant pour celui qui voudrait se donner les moyens de l’arpenter. Un roman puissant sur un monde étrange, notre monde. Une aventure peu ordinaire qu’il vous faut découvrir.
« Ce jeu absurde contre moi-même »
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 1 août 2011
Tout le monde connait l’intrigue, l’histoire de ces deux joueurs d’échecs tout aussi doués l’un que l’autre mais formés à des écoles bien différentes, l’un possédant un talent inné, fondé sur une logique implacable, développée à l’aide de quelques maîtres locaux, l’autre ayant appris ce jeu pour ne pas sombrer dans la folie lors de sa détention par les nazis. Et, ces deux joueurs talentueux, l’un champion du monde, l’autre ne pratiquant plus, vont se retrouver par le plus parfait des hasards sur un bateau naviguant de New York à Buenos Aires, et devoir s’affronter en une joute titanesque avec trente-deux pièces sur un damier de soixante-quatre cases. L’issue du combat importe peu, ce qui a retenu toute mon attention, lors de cette lecture, c’est cette dualité permanente qui habite le récit.
Cette dualité qui se matérialise dans les duels qui opposent les deux champions mais aussi le détenu à ses geôliers, et le détenu à lui-même quand il joue seul dans sa geôle ; dualité qui s’affiche également dans le dédoublement de personnalité du détenu dans ce jeu contre lui-même - « Mon atroce situation m’obligeait à tenter ce dédoublement de mon esprit entre un moi blanc et un moi noir, si je ne voulais pas être écrasé par le néant horrible qui me cernait de toutes parts. » - ; dualité également entre le champion fruste et rustre et l’inconnu cultivé et intelligent, entre la logique implacable et le talent passionnel, et entre le bien et le mal, et peut-être … entre le moi autrichien humaniste et le moi membre d’une nation sanguinaire et inacceptable.
J’ai placé cette dualité freudienne au cœur de mon commentaire comme, il me semble, Zweig l’a placée au centre de sa nouvelle mais évidemment la lecture dévoile bien d‘autres thèmes, la possibilité de lutter et de triompher du nazisme même si, lui, a personnellement plutôt fui devant le problème, la dissociation entre logique et intelligence, la construction de l’être à travers ses expériences, le triomphe de l’humanisme sur la mécanique même quand elle détient la puissance, … Et tous ces thèmes réunis dans ce livre court, écrit peu avant que l’auteur se donne la mort, constituent, il me semble, une forme de bilan, presque un testament, en tout cas un constat qui ne serait peut-être pas étranger à la fin que Zweig a finalement choisi de mettre à sa vie.
Le contenu envoûte certes mais la forme contribue grandement à cet envoûtement dans lequel cette nouvelle enferme le lecteur. En effet, dans son style remarquable de fluidité et d’élégance construit avec une écriture d’une grande justesse, Zweig propose un texte qui déroute un peu avant de séduire, de ravir et même d’extasier. L’histoire qui apparait d’abord banale, s’encombre bientôt d’un récit plein de violence qui semble s’inviter subrepticement et qui, brusquement semble devenir le cœur de la nouvelle, mais n’en est finalement qu’un morceau car ce texte est un tout habilement construit pour amener le lecteur au centre de tous ces duels, au cœur de cette schizophrénie incurable qui concerne l’humanité toute entière et qui la conduira au drame, au malheur, … au suicide.
« Aucune diversion ne s’offrant, excepté ce jeu absurde contre moi-même, ma rage et mon désir de vengeance s’y déversèrent furieusement. »
mettre la torture nazie en échec
Critique de AntoineBXL (Bruxelles, Inscrit le 9 août 2008, 45 ans) - 26 juillet 2011
La qualité inestimable de la traduction en français du texte original est à souligner. L'auteur prend le temps à plusieurs endroits de son récit de décrire avec une précision minutieuse le ressenti, les sentiments et les sensations de son personnage principal. Le traducteur a trouvé les bons mots pour respecter l'aspect hautement littéraire de la narration.
Beaucoup de livres considérés comme "cultes" sont bien moins bons que celui-là...
L'échiquier du mal
Critique de Nowhereboy (Rennes, Inscrit le 7 décembre 2010, 45 ans) - 6 avril 2011
Dans ce très court roman posthume, l'art inimitable de Zweig est concentré, donnant un maximum d'effets émotionnels. Avec sa finesse d'analyse psychologique portée à son paroxysme, Zweig (juste avant de mourir) décrit toute l'horreur du spectre totalitaire et, à travers le cas d'un monomaniaque, suggère qu'on ne peut comprendre la barbarie ni la traiter d'égal à égal (comme l'a fait pour se sauver l'inconnu) sans courir le risque de devenir fou. La seule alternative, c'est de quitter la partie, de refuser de jouer avec elle pour garder sa santé mentale et sa dignité... Un testament poignant.
surprenant
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 1 avril 2011
Découverte du fameux S. Zweig
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 21 mars 2011
Tout comme lui ce sont les critiques plus que positives postées sur ce site qui m'ont poussé à lire ce roman dont le sujet ne me semblait guère intéressant.
Je n'ai certes pas été déçu mais je ne considère pas non plus "Le joueur d'échecs" comme étant un chef d'oeuvre incontournable de la littérature. Le style est élégant et la psychologie des personnages est très poussée, parfois même trop à mon goût, mais l'histoire est intéressante et nous pousse à vouloir en découvrir davantage, cette recherche étant frustrée par la brièveté du récit, ceci étant normal puisqu'il s'agit d'une nouvelle.
Cependant cette nouvelle m'a moi aussi donné l'envie d'en découvrir d'autres.
Bien m'en a pris.
Excellent !
Critique de Daoud (LYON, Inscrit le 8 février 2011, 49 ans) - 23 février 2011
Il y a peu de pages mais c'est un condensé de nature humaine...
Une légère frustration
Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 12 février 2011
En effet si l'on prend beaucoup de plaisir à la dévorer, que l'on apprécie la méthode de narration imbriquée et plus globalement le sujet traité, l'on ne peut s'empêcher de regretter un potentiel développement des thèmes de la folie, de la monomanie ou même des caractéristiques du jeu d'échecs qui aurait pu constituer un excellent roman.
Passée cette frustration, le lecteur retiendra qu'il a lu le tout sans interruption (et ce n'est pas qu'une question de nombre de pages) et qu'il s'est intéressé au contexte entourant l'écriture de cette œuvre, c'est à dire la vie de son auteur Stefan Zweig mais aussi les évènements tragiques l'ayant précédée (la première guerre mondiale) ou bien accompagnée (la montée du nazisme, l'exil).
Avec ses personnages forts, Le joueur d'échecs parvient à susciter la curiosité (à l'encontre du joueur professionnel, froid et muré dans un mutisme déconcertant), l'imagination (concernant la situation du captif de la Gestapo : ne se met-on pas inévitablement à sa place dans cette chambre d'hôtel pour essayer de ressentir son isolement, son enclavement ? Se demander comment l'on aurait agi... si tant est que l'on ait pu se secouer de notre léthargie ? ).
Au final la nouvelle de Stefan Zweig tient plus d'un récit sur la création de la folie que d'un traité d'échecs ou d'une illustration des conséquences de la guerre.
Car si à la fin les deux personnages principaux s'en "sortent bien" (si l'on peut le formuler comme ça), l'un ne perdant pas sa partie, l'autre ne retombant pas dans sa folie, il n'en reste pas moins leurs vies semblent prisonnières de leurs passés respectifs, passé ayant conditionné leur développement.
Avec plus de profondeur, de détails, Le joueur d'échecs aurait indéniablement gagné en distinction ce qu'il suscite déjà en intérêt et en plaisir.
Et n'en aurait été qu'encore plus unique !
chef d'oeuvre concentré
Critique de Dirakkk (, Inscrit le 7 février 2011, 50 ans) - 12 février 2011
Un maestro
Critique de RobinMiranda (Champigny, Inscrit le 7 février 2011, 31 ans) - 7 février 2011
Philosophe et psychanalyste, il fouille l'âme humaine et en extirpe tous les mots. Il narre ici l'histoire d'un "combat" où le terrain de jeu est un échiquier sur un bateau. L'histoire est captivante, et rien ne permet de faire une et une seule critique à selon moi un des plus grands auteurs du XXème.
Les bras de la folie.
Critique de Felicity11 (Bruxelles, Inscrite le 12 décembre 2007, 32 ans) - 19 janvier 2011
Un récit au style fluide et simple mais dont la force des mots est incontestable. On se laisse emporter par le récit de ce mystérieux joueur d’échecs, par les mécanismes de son esprit laissé aux mains de la solitude. Zweig nous plonge dans la tête d’un homme torturé mentalement et on suit avec une fascination morbide le lent cheminement vers la folie. Aucun temps mort, comme si on nous murmurait à l’oreille et que, fascinés, on ne pouvait s’empêcher d’écouter.
Plus que ça, comme l’a dit Marco, c’est la critique fulgurante d’une époque où l’humanisme a laissé la place à la perfidie et la cruauté humaine.
Magnifique de par son style bien entendu, car c’est la première chose que je retiens toujours de Zweig. Il écrit simplement, sans chercher à en faire trop et pourtant, ses mots nous emportent dans son histoire, ses phrases viennent lentement enchaîner nos esprits à son récit.
Premier Zweig
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 15 janvier 2011
L'histoire m'a étonnamment intéressé malgré le thème qui, avant la lecture, ne m'était pas familier.
Ce court récit ne m'a donc pas transcendé de par son thème particulier, cependant le style m'a vraiment donné l'envie de découvrir les autres oeuvres de S Zweig.
Une lecture très riche
Critique de Maufrigneuse (Saulieu, Bourgogne, Inscrit le 1 novembre 2010, 35 ans) - 6 janvier 2011
C'est alors qu'un personnage supplémentaire apparaît : monsieur B. Son récit tragique qui mêle à la fois témoignage historique et analyse psychologique donne une force incroyable à la nouvelle. Le jeu d'échecs ne sert là que de prétexte pour mettre en scène le long cheminement d'un prisonnier politique vers la folie.
C'est alors que va se jouer la partie finale, l'affrontement brutal des deux génies des échecs aux styles si différents. Tous les projecteurs sont braqués sur monsieur B. que l'on supporte naturellement. Après une première victoire héroïque les dangers de la passion refont surface et à travers les inquiétudes du narrateur c'est Zweig qui nous livre sa morale.
Cette nouvelle est très plaisante à lire et on rit, on souffre, on angoisse et on s'impatiente en même temps que les personnages. C'est une oeuvre extrêmement riche par le nombre de questions qu'elle aborde et par la justesse des réponses que l'auteur propose.
Bon livre...
Critique de Gaeldorozario (, Inscrit le 14 décembre 2010, 45 ans) - 14 décembre 2010
Gael do rozario
Un petit livre
Critique de Gnome (Paris, Inscrit le 4 décembre 2010, 53 ans) - 8 décembre 2010
Bien entendu, j'ai apprécié le style délicat et fluide, et bien entendu j'ai trouvé l'histoire plutôt originale. Mais bon, j'ai envie de dire "Tant de bruit pour ça ?" Même en replaçant cette nouvelle dans le contexte de la vie personnelle de Zweig, je trouve un peu fort de parler de chef d'oeuvre. Une parabole sur le totalitarisme ? Soit, mais un peu simplette.
Encore un excellent roman de Stéfan Sweig
Critique de Nina2010 (Bordeaux, Inscrite le 12 septembre 2010, 47 ans) - 6 décembre 2010
Une heure de pur plaisir!
Critique de RatDeBibliothèque (, Inscrit le 22 janvier 2008, 40 ans) - 18 novembre 2010
excellent
Critique de Soup34 (, Inscrit le 30 septembre 2007, 44 ans) - 14 novembre 2010
L'auteur va droit au but et plus d'une fois j'ai été épaté car j'ai eu le sentiment que chaque mot était le plus adapté, que chaque ponctuation était là où elle devait être.
Quand l'auteur décrit l'enfermement et la façon dont le héros sombre petit à petit dans la folie c'est impressionnant et on se demande si l'auteur n'a pas vécu la situation.
De plus on ne s'ennuie pas une seule seconde.
Un très bon livre.
Du très bon Zweig
Critique de John (, Inscrit le 2 novembre 2010, 34 ans) - 8 novembre 2010
Vous perdrez tout sauf votre temps avec ce livre , vous gagnerez au contraire beaucoup de plaisir et de réflexion !
Echecs à la mort ........
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 25 octobre 2010
La torture par le néant ; c'est pire que tout . S'attaquer à la raison d'un homme pour le voir périr et sombrer dans la folie.
Quand le médicament miracle ( le livre sur les échecs ) crée des dégâts au moins aussi lourds sur sa conscience , on se dit que la partie est perdue......
Pour rester vivant , Mr B s'est créé une seconde nature : l'anticipation . Anticiper les questionnements de ces juges , anticiper ses propres coups dans les parties d'échecs en aveugle !
Ce roman est tragique et magnifique à la fois .
Il ne faut pas nécessairement faire long pour être efficace.
Une belle et grande oeuvre.
4 étoiles!
Critique de Js75 (, Inscrit le 14 septembre 2009, 41 ans) - 21 octobre 2010
La folie des échecs
Critique de Coutal (, Inscrit le 11 juin 2007, 37 ans) - 7 octobre 2010
Incroyable!
Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 6 octobre 2010
L'histoire racontée par M.B... est incroyable, triste et effrayante car l'écriture nous fait vraiment rentrer dans l'univers de cette chambre si particulière où tout est vide et où les pensées tournent et tournent encore.Le fait aussi de découvrir cet homme devenant complètement accro aux échecs pour ne pas sombrer.
Très très bon livre!!!! Merci à Critiques libres de me l'avoir fait découvrir.
50 pages
Critique de Nina-39 (, Inscrite le 15 avril 2010, 45 ans) - 21 septembre 2010
Un bon moment
Critique de GiLau (Annecy, Inscrite le 18 septembre 2010, 62 ans) - 18 septembre 2010
Merci CL de m'avoir fait décourvrir S. Zweig !
Critique de Listelle (Bordeaux, Inscrite le 25 juillet 2010, 38 ans) - 18 août 2010
A lire et relire !
Torture et jeux intellectuels
Critique de Calepin (Québec, Inscrit le 11 décembre 2006, 43 ans) - 22 juin 2010
Mon avis : J'ai bien aimé ce titre qui montre avec force détails cette expérience faite sur un homme en cas d'isolement total. C'est crédible et horriblement souffrant à la fois. Il est facile de s'y transposer pour vivre l'angoisse qu'a du vivre le personnage qui finit par développer une puissante obsession qui le conduit à la folie.
J'ai trouvé cette nouvelle surprenante et d'une grande efficacité. Ça se lit d'un trait en plus d'y comprendre clairement le propos. Quant à l'épisode de torture, bien qu'il soit un peu long, je n'aurais pas pu faire mieux. Après tout, c'est le point central de la nouvelle et avoir fait les choses autrement n'aurait sans doute pas rendu le fardeau sur les épaules du personnage torturé.
Encore
Critique de Oliivia (, Inscrite le 5 mai 2010, 38 ans) - 9 juin 2010
Un livre époustouflant.
Un livre volumineux! si si!
Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 51 ans) - 29 avril 2010
bien +
Critique de Adrien34 (, Inscrit le 18 janvier 2009, 34 ans) - 13 avril 2010
Le meilleur de Stefan Zweig
Critique de Tina64 (, Inscrite le 26 mars 2010, 44 ans) - 26 mars 2010
Un chef d'oeuvre tout simplement
Critique de Bobo (, Inscrit le 10 décembre 2009, 65 ans) - 19 février 2010
Un livre très court mais qui reste gravé dans la mémoire.
Et qui confirme une chose : on ne peut pas avoir une vision manichéenne de l'esprit humain.
Non tout n'est pas noir ou blanc / vrai ou faux / beau ou laid ...
Dans ce monde où on a tendance à trancher sans discernement, ce livre permet de réfléchir sur les jugements à l'emporte pièce.
Un livre humaniste et qui compte dans une vie de lecteur
Vite lu, jamais oublié
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 51 ans) - 18 novembre 2009
magnifique!!!
Critique de Pounette (, Inscrite le 31 juillet 2008, 48 ans) - 20 septembre 2009
Deux histoires en une
Critique de Lolo6666 (, Inscrit le 20 août 2009, 51 ans) - 20 août 2009
Brutal
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 7 août 2009
Un très bon livre, en effet !
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 4 août 2009
L’été c’est fait pour lire, oui, mais c’est aussi un temps de jeu ! Alors quoi de plus naturel que de trouver, lire et vous conseiller un petit livre consacré au jeu, « Le joueur d’échecs » de Stefan Zweig. Autre avantage de cet ouvrage, il existe en version poche ce qui ne mettra pas en péril votre budget estival…
Premier constat : si le jeu d’échecs est un jeu dont les parties peuvent sembler longues, la nouvelle de Zweig est courte et se lit d’un seul élan. D’ailleurs, dès que vous êtes sur le bateau New-York Buenos Aires en compagnie du narrateur, vous ne pouvez plus fermer le livre. C’est comme ça, il faut le savoir et, heureusement, il est court, seulement une centaine de pages…
A bord, un homme est là incognito… C’est le champion du monde d’échec, un certain Czentovic. Pris au piège du jeu, le voilà en train de jouer contre les gentlemen qui voyagent. C’est un amusement, d’ailleurs, il joue plusieurs parties à la fois… C’est l’attraction du voyage…
Un autre homme est là, dans l’ombre, lui aussi perdu dans l’anonymat total, il sera d’ailleurs nommé simplement par ses initiales, MB. Au cours d’une partie, il se laisse aller à donner un ou deux conseils aux joueurs prétentieux qui voulaient affronter Czentovic… et les conseils portent leurs fruits… Tout le monde le croit grand joueur et voilà que se prépare un match « officiel » entre MB et le champion du monde… MB hésite, dit qu’il n’a pas joué depuis longtemps… Rien n’y fait, il devra jouer…
C’est là, au cœur de cette histoire, que se situe la seconde histoire, le récit de la vie, du moins d’une partie de la vie, de MB. En effet, sans tout vous révéler, MB vient d’Autriche, le pays que vient d’annexer Hitler et nous sommes pendant la seconde guerre mondiale. Stefan Zweig, je le précise pour ceux qui ne le connaitrait pas, est mort en 1942, il était Autrichien et s’est suicidé au Brésil avec son épouse probablement écœuré par la victoire du fascisme et la propagation de la guerre à la planète entière…
Il faudra comprendre, aussi, que lors de l’écriture de cette nouvelle Zweig ne connaît pas la réalité des camps de concentration. C’est pour cela que son personnage de MB peut déclarer en comparant son sort à celui des déportés :
« Dans un camp de concentration, il m’eut fallu sans doute charrier des cailloux, jusqu’à ce que mes mains saignent et que mes pieds gèlent dans mes chaussures, j’eusse été parqué avec vingt-cinq autres dans le froid et la puanteur. Mais du moins, j’aurais vu des visages, j’aurais pu regarder un champ, une brouette, un arbre, une étoile… »
Oui, MB est enfermé dans une chambre vide et c’est là, après avoir dérobé un livre de grandes parties d’échecs, qu’il découvre ce roi des jeux. A force de faire et refaire ces parties dans sa tête, sans jeu réel, il devient quelque peu fou… Il s’était promis de ne jamais jouer aux échecs… mais ça été plus fort que lui en voyant Czentovic…
La partie finale d’échecs entre les deux maitres, le reconnu et celui qui n’a jamais joué que dans sa tête, est une partie d’anthologie. Stefan Zweig décrit avec talent mais aussi un œil exercé toutes les phases d’excitation du joueur pathologique. C’est fascinant… et ça nous renvoie à certains de nos comportements…
Cette belle nouvelle ne dégoute pas du jeu, elle met en garde contre, d’une part, la dictature, d’autre part, le jeu excessif. Oui, le jeu doit rester une activité ludique, non un esclavage… Comme la lecture estivale… Juste un plaisir !
Regrettable
Critique de Nicolas D. (Lille, Inscrit le 19 octobre 2006, 42 ans) - 27 juillet 2009
La description du tourment psychologique que vécut le Dr. B est nauséabonde à souhait !
Bien
Critique de Lepenseurfou (, Inscrit le 11 mars 2009, 36 ans) - 22 mars 2009
Un immense chef d'oeuvre!
Critique de Soldatdeplomb4 (Nancy, Inscrit le 28 février 2008, 35 ans) - 4 mars 2009
Genre : Psychédélique
Critique de Elouan.A (, Inscrit le 31 décembre 2008, 32 ans) - 30 janvier 2009
L'autre n'a pas joué depuis 20 ans et connait le jeu comme sa poche. Pourquoi? Parce que le génie diabolique nazi l'a non pas déporté dans l'un de ses camps, mais l'a torturé psychologiquement afin d'épier en lui toutes les informations qui leur étaient nécessaires pour établir leur police politique là où leur indiquerait l'esprit-victime. Noyé dans cette torture, il se réfugia dans un livre sur... les échecs.
Ce livre aborde l'esprit humain, d'une manière ingénieuse. Excellent livre.
délicieux
Critique de Tameine (Lyon, Inscrite le 9 juin 2008, 59 ans) - 10 janvier 2009
Encore un chef-d'oeuvre de Stefan Zweig!
Critique de Le café de... (Perpignan - Bordeaux, Inscrite le 17 août 2008, 40 ans) - 29 décembre 2008
C'est un véritable chef-d'oeuvre!
Etouffant
Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 45 ans) - 11 décembre 2008
Très très intéressant !
Echec et mat !
Critique de Luange (, Inscrite le 25 novembre 2008, 43 ans) - 25 novembre 2008
Une immense réussite
Critique de Hierocles (, Inscrit le 21 mars 2008, 45 ans) - 21 mars 2008
Mat
Critique de Arval (Papeete, Inscrite le 8 mars 2008, 56 ans) - 14 mars 2008
A lire absolument.
Un petit bijou...
Critique de Baader bonnot (Montpellier, Inscrit le 11 janvier 2008, 41 ans) - 15 janvier 2008
Oeuvre posthume de Zweig, "Le joueur d'échec" présente de nombreux niveaux de lecture. Le traumatisme engendré par la détention constitue le sujet majeur de cette nouvelle. De longues descriptions faites par le docteur reflètent la longueur des interminables journées passées à l'intérieur de sa cellule. La passage décrivant la chute d'une goutte de pluie est littéralement oppressant pour le lecteur. Zweig va même jusqu'à préférer les camps de concentration à son enfermement et démontre que le pire châtiment que l'on peut infliger à un être humain est de le priver de sa liberté, de l'isoler du monde extérieur. La folie occupe également une grande part dans le récit de Zweig notamment lors de l'ultime partie d'échecs au cours de laquelle le docteur manifestera de nombreux débordements incontrôlés dû à son traumatisme. Enfin, l'auteur fait l'apologie du jeu d'échecs qu'il considère comme très bénéfique pour l'intellect car "toute l'énergie du joueur est concentrée sur un domaine très restreint" l'obligant à repousser des limites qui apparaîssent très vite.
Une excellente nouvelle donc, qui peut se lire à différents niveaux et faisant d'une grande profondeur.
Exceptionnel
Critique de JFK (, Inscrit le 11 juin 2007, 41 ans) - 9 juillet 2007
Par l'habileté de ces descriptions, il parvient à fournir au lecteur une vision parfaite de l'esprit du "joueur d'échec"... La limite entre le génie et la folie, la force de l'esprit révélée et le moyen de lutte de l'être humain dans des moments insurmontables...
Un grand merci à Zweig pour cette oeuvre incontournable de la littérature et pour les effets sur le lecteur, le poussant à réfléchir, même lorsque le récit est terminé.
Ouf...
Critique de Zolien (, Inscrit le 25 avril 2006, 59 ans) - 25 avril 2006
Un roman/nouvelle passionnant à 2 titres
Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 5 mars 2006
Ensuite, une passionnante plongée dans les échecs et le risque de ce jeu de devenir une monomanie pour ses pratiquants ...
Excellent!
Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 22 février 2006
belle parabole
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 22 février 2006
Le joueur d'échecs est un cri puissant face au nazisme mais ce cri est évidement appliquable aux totalitarismes de tous genres.
Testament
Critique de Opalescente (, Inscrite le 8 novembre 2005, 42 ans) - 10 novembre 2005
Par contre l'histoire est particulièrement tragique et désespérante, et laissait peu d'espoir quant à l'avenir des contemporains de l'auteur.
Le héros, esprit brillant, est déchirant dans son combat contre la folie face à son adversaire philistin.
Brillant
Critique de Pierre666 (Strasbourg, Inscrit le 13 octobre 2005, 43 ans) - 6 novembre 2005
J'adore l'aspect "psychose" du personnage, la manière dont il finit rongé paradoxalement par ce qui l'a sauvé (la pratique des échecs). Alors je donne sans hésiter 3 étoiles.
Au bord de la folie
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 20 avril 2005
Rien à ajouter ...
Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 2 mars 2005
Je viens de découvrir cet auteur à la biographie elle même dramatiquement romanesque et la force de ce petit livre m'encourage à aller plus avant dans la lecture de ses oeuvres.
Merci aux précédents critiqueurs qui ont su éveiller ma curiosité et mon envie.
Qui gagne?
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 30 novembre 2004
Triste
Critique de Lectrice (Pas de calais, Inscrite le 8 octobre 2004, 50 ans) - 8 octobre 2004
J'aimais beaucoup Zweig il y a plusieurs année.
J'admire toujours autant sa plume mais je trouve maintenant ses histoires tristes.
Survivre par un échiquier
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 3 octobre 2004
"Mais qui au monde disposait de plus de temps que moi, dasn cet esclavage où me tenait le néant, qui dont aurait pu être plus avide et plus patient?" (page 65 édition Poche)
Apprenant au départ par coeur les parties des grands maîtres, notre homme décidera un jour de jouer contre lui-même, étant lassé des 150 modèles qu'il répète inlassablement. Jouer contre soi-même, un dédoublement de personnalité dangereux proche de la folie. Une monomanie dont il ne sortira jamais réellement, même des années plus tard, nous le découvrons dans ce récit.
En moins de cent pages, Stefan Zweig m'a, une fois de plus, coupé le souffle. Le portrait qu'il dresse de Mirko Czentovic est réaliste et frappant. Arrive alors une croisière, des voyageurs sans grande particularité, une partie d'échecs pour l'amusement et l'arrivée d'un homme qui remet tout en question et étonne. Le récit qui suit, celui des années d'enfermement à la merci des nazis, est dur tout en n'étant jamais mélodramatique ou enduit de pathos. C'est une dureté qui nous est présentée sans fard et sans effets de manche, tout est sobrement raconté et c'est très bien comme ça, il n'en fallait pas plus pour sentir son estomac se nouer face aux souffrances qui ont été celles de cette homme, le Dr.B. Un homme prêt à replonger. Admirable fébrilité décrite dans les dernières pages par Stefan Zweig dont on devine, au fil des lignes, qu'il insère une bonne partie de lui-même dans ce texte. L'oppresseur, la barbarie, la souffrance, autant d'éléments qu'il connaît et qu'il utilise pour composer son récit sans que celui-ci soit ouvertement un ouvrage militant ou de propagande.
Le talent de Zweig fait le reste. Le lecteur est envoûté par la magie des échecs tout en étant secoué par la monstruosité nazie. Le tout donne une certaine nervosité qui fait dévorer cette nouvelle sans interruption de la première à la dernière page.
Résilience, courage & échecs
Critique de FightingIntellectual (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 42 ans) - 4 mai 2004
Quel récit troublant de résilience extrême face à l'atrocité. Une histoire choc...inoubliable!
Flirt avec la folie
Critique de Banzaille (Rennes, Inscrite le 14 janvier 2004, 40 ans) - 21 janvier 2004
Drôle de folie......
Critique de Ondatra (Tours, Inscrite le 8 juillet 2002, 43 ans) - 23 septembre 2002
Mais cela n'empêche en rien cette nouvelle d'être un vrai chef d'oeuvre et de souligner une fois encore tout le talent de Zweig qui a su décrire la montée du régime nazi même s'il s'est donné la mort au cours du conflit.
Indiscutablement oui !
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 25 mars 2002
Little Big Book
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 25 mars 2002
une de plus...
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 25 mars 2002
Mmmmh ... miam !
Critique de Dada (Bruxelles, Inscrite le 15 novembre 2000, 48 ans) - 13 février 2002
Rien compris ?...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 20 juillet 2001
stimulation
Critique de Pétoman (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 49 ans) - 20 juillet 2001
Excellente critique de Marco
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 19 juillet 2001
Je conseille le receuil de nouvelles "Amok" également dans lequel il montre toute l'étendue de son talent.
Zweig ne pouvait pas survivre, il était bien trop humain.
fabuleux
Critique de Zoom (Bruxelles, Inscrite le 18 juillet 2001, 70 ans) - 19 juillet 2001
Survivre grace à la folie
Critique de Blue Sky (Bruxelles, Inscrit le 19 mars 2001, 49 ans) - 6 juin 2001
C'est un peu l'air de "Diego, libre dans sa tête", alors derrière les barreaux il trouve son évasion dans le jeu d'echec. Seul "petit" problème, quand on se limit eà un seul mécanisme de défense, tout bon psychologue vous dira que cela vire à la pathologie...
Un roman excellent, sur fond de jeu d'échec, d'Histoire et de psychologie.
J'ai adoré!
Quel livre !
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 6 juin 2001
La partie d'échec finale, entre l'aristocratique Monsieur B. et le rustre champion réveille en nous les pires instincts de supporter; comme un enfant devant un match de football de son équipe préférée on se laisse prendre à vouloir la victoire du sympathique Monsieur B. par dessus-tout.
souvenir de cours
Critique de Pétoman (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 49 ans) - 28 mai 2001
L'esprit et ses manies
Critique de Obi-Wan (Uccle, Inscrit le 2 mars 2001, 52 ans) - 9 avril 2001
Que dire du Joueur d'Echec, sinon parler encore et toujours du plaidoyer humaniste de Zweig, de la lutte (presque ?) victorieuse de l'homme face au système, malgré la torture...
Dire surtout que ce système là existe toujours, parfois moins subtil, mais toujours aussi odieux. Et que chaque jour, d'autres hommes sont broyés par un système monstrueux, parfois tout près de chez nous...
En résumé, un grand petit livre.
hymne à la vie
Critique de Jadsopekum (Rixensart, Inscrite le 8 mars 2001, 50 ans) - 8 mars 2001
Livre allemand digne d'une bonne proline belge! Clair, synthétique, germanique, d'un auteur mondialement connu,le livre est malheureusement trop fin (nombre de pages).
Un excellent choix !
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 6 mars 2001
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Tentative d'explication du livre | 10 | Coutal | 25 novembre 2012 @ 19:01 |