Comme le thé prend la vapeur
de Sophie Chalandre

critiqué par Phil SMT, le 20 septembre 2020
( - 64 ans)


La note:  étoiles
Résolument perse
Véritable invitation au voyage, dans un écrin iranien où les personnages sans concession, sertis dans une réalité qui hésite comme eux entre la poésie de l'existence et l'attente de lendemains qui chantent enfin, cette nouvelle intense et superbement écrite convie à partager tout à la fois les mots du poète Hafez, le thé du vieil Hamad, le vin de Shiraz, les traces de la minorité juive et les cerfs-volants de l'espoir d'un peuple tout entier, résolument perse.

"A Linjan, à l'ouest d'Esfahan, dans l'antique cimetière juif déserté de Sarah Bat Asher où elle m'accompagne, Fatemeh lance ces paroles dans le vent sec, comme un cerf volant :
- Nos religions se confondent, regarde les guirlandes de fleurs sur cette ancienne tombe juive. Ce sont les mêmes entrelacs que ceux de la mosquée bleue de Tabriz.
J'ai répondu à Fatemeh que les cerfs-volants avaient aussi ces mêmes guirlandes. Tout est question de ciel."