Boris après l'amour
de Yann Queffélec

critiqué par Jfp, le 9 octobre 2020
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
mic-mac familial
Dès les premières pages j’ai retrouvé cette odeur de vieille serpillière qui m’avait saisi à la lecture d’un autre opus du même auteur, "Noir animal", encore appelé "La menace". Et pourtant, ô surprise, de page en page est apparu un autre aspect du talent de cet auteur que j’avais jusqu’à présent mis sur ma "liste noire" des auteurs à fuir. J’ai découvert un humour ravageur, assorti d’une attaque en règle contre la sauvagerie des rapports familiaux dès lors que l’argent, des sommes considérables d’argent, sont en jeu. Ici il s’agit de la succession de l’oncle Richard, parti faire fortune en terre lointaine et revenu passer ses vieux jours dans le manoir familial de Trémazan, où il compte bien jouer une farce à cette famille qu’il surnomme (à juste titre) la famille Mic-Mac. "Affreux, bêtes et méchants", le célèbre film d’Ettore Scola, dépeint assez bien l’ambiance qui règne dans ce pandémonium. Mais que vient faire Boris, le fils caché issu d’un inceste, dans cette histoire abracadabrantesque ? Et l’amour dans tout ça ? Le titre lui-même est un pied de nez à la curiosité du lecteur croyant naïvement tomber sur une affriolante histoire de sexe. Un délire d’imagination qui ravira les amateurs de romans déjantés…