Au cœur du solstice
de Jacques Vandroux

critiqué par Incertitudes, le 22 octobre 2020
( - 40 ans)


La note:  étoiles
Grenoble fait encore parler d'elle
Nadia Barka, c'est quelqu'un. Fliquette, même si elle détesterait ce terme, relativement efficace, femme de caractère, au passé tourmenté. Au fil de ses rencontres, au contact des autres, son caractère s'adoucira considérablement.

Son lieu de travail : Grenoble et sa banlieue. L'auteur décrira plusieurs coins de la ville : les quais de l'Isère et ses nombreuses pizzérias, le boulevard Agutte Sembat, le quartier Saint Laurent. Ça parlera aux habitants de cette ville. Son enquête la conduira également à la banlieue grenobloise : Échirolles, Meylan, Vizille.

Le psychopathe qu'elle doit coincer l'amènera à demander de l'aide à des personnages sortant de l'ordinaire : un jeune homme assailli par les visions d'une jeune femme à la robe blanche, une jeune ingénieure, des historiens au caractère excentrique, j'en passe et des meilleurs. Alors que le spectre d'une secte fait surface, il faudra donc accepter une bonne dose de fantastique pour que l'enquête soit résolue avec un final digne du Temple du Soleil d'Hergé.

Même si les crimes perpétrés sont odieux et s'étalent sur plusieurs dizaines d'années, Vandroux ajoute beaucoup de romantisme pour édulcorer son propos. D'habitude, je préfère les polars plus réalistes. Je n'aime pas que le surnaturel s'invite à la fête. Mais là, c'est différent. Le rythme soutenu, les rebondissements, le cadre (Grenoble, j'y vis), le caractère entier de Nadia et même celui de Sophie Dupas doivent beaucoup jouer.