Comment le jeune et ambitieux Einstein s'est approprié la relativité restreinte de Poincaré de Jean Hladik
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Scientifiques
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Einstein serait-il un voleur?
Bouh la vilaine lecture que voilà! Non point qu'elle soit désagréable (pas du tout), mais quelle briseuse de mythe!
Ainsi donc Einstein ne serait qu'un piètre copieur qui aurait usurpé les théories d'Henri Poincaré. C'est le résultat de cette enquête-étude de Jean Hladik, spécialiste de physique théorique et fan de la relativité, qui a lu de fond en comble les travaux de Poincaré et y a retrouvé toute la théorie de la relativité restreinte, écrite en caractères gras bien avant que Einstein s'en empare. Tout s'y trouve (chaque concept de la théorie de la relativité est détaillé, qu'il s'agisse de la notion de limite infranchissable de la vitesse de la lumière, de celle d'espace-temps et je vous passe les détails). Des travaux qui datent de 1898 alors qu'Albert Einstein a publié ses premières théories sur le sujet en 1905, identiques à celles de Poincaré dont Einstein omet purement et simplement de citer le nom.
Einstein serait-il un usurpateur? S'agit-il d'une étonnante (très étonnante!) coïncidence? Pour Jean Hladik, inutile de tourner autour du pot, Einstein s'est honteusement servi des textes de Poincaré et savait ce qu'il faisait. A l'époque, Einstein dirigeait la rubrique des compte-rendus scientifiques pour "Annalen der Physik" et ne pouvait ignorer l'existence des travaux de Poincaré. D'autant plus que ceux-ci avaient été publié dans une version détaillée et corrigée en 1905 dans les "Compte-rendus de l'Académie des Sciences de Paris", incontournable pour Einstein. Hladik explique qu'au moment de la publication des travaux de Poincaré, Einstein étaient un peu en rade et cherchait de quoi sortir la tête hors de l'eau. De là à piquer les idées d'autrui... pas joli joli!
Ce n'est pas la première fois que je lisais des textes au sujet de la non-paternité d'Einstein en matière de relativité restreinte (à distinguer de la relativité générale), j'en apprends encore un peu plus avec cet ouvrage qui laisse songeur, même si il brille par moments par la subjectivité gênante de son auteur qui ne voue pas une très grande admiration à Albert Einstein en tant qu'homme.
Les éditions
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Comment le jeune et ambitieux Einstein s'est approprié la relativité restreinte de Poincaré [Texte imprimé] Jean Hladik
de Hladik, Jean
Ellipses
ISBN : 9782729819545 ; 14,70 € ; 02/07/2004 ; 159 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (2)
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Sahkti, en 1905, Einstein en rade, vous dites ?
Critique de Didierg (, Inscrit le 10 octobre 2018, 51 ans) - 10 octobre 2018
Et vous êtes d'accord avec cette affirmation, Sahkti ? Vous qui prétendez avoir lu beaucoup d'ouvrages sur Einstein ?
N'avez-vous jamais entendu parlé de 1095, l'annus mirabilis d'Albert Einstein ? Je serais très étonné que non.
Car cela fait référence à ses fameux 5 articles :
- interprétation physique du mouvement brownien qui prouve par le calcul mathématique l'existence des atomes (excusez du peu).
- interprétation de l'effet photoélectrique (prix Nobel, excusez encore du peu), introduction de quantification de la lumière (i.e : quantums de lumière d'énergie E = hv que l'on appellera plus tard, photons)
- l'interprétation physique de la transformation spéciale de Lorentz-Poincaré
- dynamique relativiste
- sa thèse de doctorat dont l'apport est majeur pour le calcul du nombre d'Avogadro et de la détermination de la taille des molécules.
Et après ça, vous prétendez qu'il était en "rade"... Vous dites n'importe quoi. Etes-vous aussi de mauvaise foi que l'auteur de cet ouvrage qui tombe peu à peu dans l'oubli ?
Hladik provocateur?
Critique de Inge (, Inscrit le 22 août 2005, 85 ans) - 22 août 2005
Par exemple
p 5 « ..Einstein a toute sa vie durant, refusé de reconnaître le travail précurseur de Poincaré ».
Il suffit de lire p.140 la lettre à Seelig. D’autre part en 1906, dans un article sur Le Principe de Conservation de la Quantité de Mouvement, Einstein écrit « Bien que des considérations formelles… soient déjà contenues dans un mémoire de Poincaré » .
Il faut surtout rappeler la lettre d’Einstein à Mercier en 1953 : en réponse à une invitation pour célébrer le 50ème anniversaire de la relativité restreinte, Einstein, en mauvaise santé, s’excuse de ne pouvoir venir et il ajoute « Il faut souhaiter qu’à cette occasion les contributions de Lorentz et Poincaré soient également honorées ». C’est Max Born qui fera cet exposé.
P 10 L’auteur cite Max Born qui dans cet exposé dira « Cela signifie t il que Poincaré connaissait tout ceci avant Einstein ? C’est possible. »
Mais il ne mentionne pas la lettre de M. Born à Einstein (1953) ou il écrit « En fait, j’ai fait depuis 3 ans tout mon possible pour convaincre Whittaker d’abandonner cette idée qu’il nourrissait depuis longtemps et aimait propager. J’ai relu tous les vieux travaux…. Mais ce fut vain . Il persista à prétendre que l’essentiel était déjà chez Poincaré »
Ensuite jusqu’à la p.66 ce n’est qu’un exposé de physique classique enseignée en première année d’Université. Ceci n’apporte donc rien à la thèse de l’auteur si ce n’est de rappeler que le principe de la relativité restreinte remonte à Galilée.
P 72 « Cette crise de la physique va être résolue par Poincaré en posant les fondements de la relativité restreinte »
Cette affirmation soulève plusieurs commentaires :
a)Poincaré introduit plusieurs concepts de relativité :
-Loi de la relativité (1902)
-Principe du mouvement relatif (1902)
-Principe de la relativité (1904) :toutes les tentatives pour mesurer la vitesse de la Terre p.r. à l’éther ont abouti à un résultat négatif.
-Principe de la relativité (1905, la valeur de la Science) c’est l’énoncé correspondant à Galilée et Einstein. Toutefois dans cette ouvrage philosophique il n’y a aucune démonstration mathématique.
-Postulat de la relativité (23 juillet 1905, publié 1906) : Impossibilité de mettre en évidence expérimentalement le mouvement absolu de la Terre.
C’est cet énoncé qu’il introduit dans l’article où sont développées les déductions mathématiques. Poincaré dans cet article explique très bien son objectif. « Il faut donc en revenir à la théorie de Lorentz , mais si l’on veut la conserver et éviter d’intolérables contradictions, il faut supposer une force spéciale qui explique à la fois la contraction et la constante de deux des axes. J’ai cherché à déterminer cette force, j’ai trouvé qu’elle peut être assimilée à une pression extérieure constante…. Si alors l’inertie de la matière était exclusivement d’origine électromagnétique… et qu’à part cette pression constante ..toutes les forces soient d’origine électromagnétique , le postulat de la relativité peut être établi en toute rigueur. C’est ce que je montre par un calcul très simple fondé sur le principe de moindre action. Mais ce n’est pas tout. Il importait d’examiner cette hypothèse (de Lorentz) de plus près et en particulier de rechercher quelles modifications elle nous obligerait à apporter aux lois de la gravitation »
Je crois que le texte est très clair. Poincaré considère comme point de départ la théorie de Lorentz (électrodynamique) ; il introduit ensuite trois hypothèses et démontre alors le postulat de la relativité. . Ce n’est pas ce que fait Einstein et ce n’est pas ce que l’on considère comme les fondements de la relativité.
Il faut rappeler que toute sa vie Poincaré a défendu l’idée de l’éther (l’Univers serait formé d’électrons négatifs, d’électrons positifs et de l’éther. Peut -être que les électrons sont des trous dans l’éther. En fait seul l’éther possède une inertie). Pour Poincaré il apparaît donc que la contraction des longueurs est réelle (et non pas apparente comme c’est le cas chez Einstein ) et cela trouve son explication par la pression exercée par l’éther qui seul a une inertie. C’est sur la même base qu’il développe sa théorie de la gravitation dont on ne parle plus aujourd’hui parce qu’elle n’est pas capable d’expliquer l’avance du périhélie de mercure. Il faut également mentionner que Poincaré tient plus à l’éther qu’au postulat de la relativité puisqu’il écrit en 1906 « Le principe de la relativité n’aurait pas la valeur rigoureuse qu’on était tenté de lui attribuer ». (depuis 1906 Poincaré parle de principe de relativité en prenant l’énoncé du postulat de la relativité mentionné ci dessus).
Pour Poincaré il existe un espace absolu, c’est celui défini par l’éther, mais aucune expérience ne peut le mettre en évidence. Il existe un temps vrai défini par rapport à l’éther et un temps local défini par rapport à d’autre référentiels. Il y a une contraction vraie des corps en mouvement par rapport à l’éther, il y a des électrons idéaux qui sont des sphères par rapport à l’éther et des électrons réels qui sont des ellipsoïdes. Poincaré n’introduit pas le concept de référentiel d’inertie.
Einstein (30 juin 1905) rejette dés le début la notion d’éther. Il commence par définir les référentiels d’inertie (qu’il appelle référentiels de repos) et pour lui tous les référentiels d’inertie doivent être équivalents. Il introduit un postulat (le principe de la relativité) et une hypothèse (c =constante ). Il démontre alors qu’il est possible de construire sur cette base une cinématique cohérente (cette partie constitue la moitié de son article) ; ensuite seulement il aborde l'électrodynamique et la dynamique. C’est ce que l’on considère comme la théorie de la relativité.
b)En ce qui concerne la Mécanique encore en 1909 Poincaré présente la Nouvelle Mécanique (conférences de Lille et de Gottingen) comme basée sur 3 hypothèses. En regard de la 3ème hypothèse il dit « Il faut encore faire une hypothèse beaucoup plus surprenante, beaucoup plus difficile à admettre » . C’est l’hypothèse de contraction des longueurs. Pour Einstein en 1905 déjà la contraction des longueurs est une conséquence du principe de la relativité et de la constance de c.
P 76 Hladik affirme de façon tout à fait gratuite « Poincaré a sans doute déjà établi quelques formules de cette Mécanique et plus particulièrement la nouvelle loi de composition des vitesses «
En fait le « Théorème d’addition des vitesses « est le titre de la section 5 de l’article d‘Einstein du 30 juin. Chez Poincaré l’expression « Règles d’addition des vitesses » apparaît pour la première fois entre parenthèse dans l’article du 23 juillet.
De plus Poincaré a conclu sa conférence de 1904 en disant « Peut-être aussi devons-nous construire une Mécanique toute nouvelle" en ajoutant ce que Hladik ne cite pas "Je me hâte de dire pour terminer que nous n’en sommes pas là ».
Il y a beaucoup de « peut-être » et de « sans doute » dans les écrits de Poincaré et les conclusions qu’en tire Hladik apparaissent donc sans aucun support. Rappelons par exemple que Poincaré a écrit en 1902 « un jour viendra sans doute où l’éther sera rejeté ». Comme je l’ai rappelé plus haut tout les exposés de Poincaré sont basés sur la notion d’éther. C’est au contraire Einstein qui va la rejeter.
P 81 Mach en 1887 a déjà affirmé qu’il n’existe pas d’espace et de mouvements absolus. Dans ses éléments autobiographiques Einstein dira « Le livre de Mach exerça sur moi une profonde influence quand j’étais étudiant »
P 83 Il n’y a que le début de la citation « ….Les montres sont alors réglées. », la fin se trouve p 86 « …mais à une condition,c’est que ces deux stations soient fixes. ».
Ici fixes signifie immobiles par rapport à l’éther (voir d’autres textes de Poincaré sur le sujet). Ensuite Poincaré dit « Dans le cas contraire… ». En se référant à Sciences et méthodes (1908) p.236 on comprend ce qu’il veut dire « Si les observateurs sont entrainés dans une translation commune et s’ils ne s’en doutent pas …leurs montres indiquent le temps local »
Pour Einstein au contraire il n’y a pas une telle distinction :tous les référentiels sont strictement équivalents.
p.86 Interprétation incorrecte de ce que Poincaré écrit puisque A et B sont en translation commune.
P 88. « Sans doute avait-il (Poincaré) déjà obtenu, avant son voyage (de 1904) une partie des résultats qu’il va publier en juin 1905 » C’est de la pure spéculation de la part de Hladik. Rien ne permet d’affirmer tout ce qui est écrit dans le paragraphe qui suit (voir les commentaires plus haut)
P 94 En ce qui concerne la remarque de Pais sur l’hypothèse de contraction des longueurs il suffit de relire les conférences sur La Nouvelle Mécanique de 1909 pour comprendre que chez Poincaré la contraction des longueurs est une hypothèse et non une conséquence de la théorie.
P97 Le 30 juin déjà Einstein donne la démonstration du Théorème d’addition des vitesses
P 106 Comme discuté plus haut les hypothèses introduites par Poincaré ne sont pas celles considérées comme la base de la relativité, mais au contraire ce sont les hypothèses d’Einstein qui constituent aujourd’hui la base de la relativité.
P 109 Quelle malhonnêteté. En juin 1905 dans les travaux publiés par Poincaré il n’y a aucune démonstration. Du reste dans une lettre à Lorentz en 1911 Einstein écrit que Poincaré ne veut pas comprendre les idées qu’il avait développées…
P 129 Hladik mentionne à deux fois « Ce travail (de thèse d’Einstein) ne sera pas accepté », sans mentionner d’une part que le manuscrit de 1905 est refusé parce qu’il est jugé trop court (en fait dans la version acceptée Einstein n’aura rajouté qu’une seule phrase), d’autre part surtout sans mentionner que le travail en question est l’article qui depuis 1947 est le plus cité dans les journaux de physique et chimie,,,,,,
P 135 Quelle blague que d’affirmer que c’est « sans doute » après avoir lu l’article de Poincaré qu ‘Einstein se met au travail. Il cite l’exposé d’Einstein à Kyoto (1922) ou Einstein dit que « cinq semaines après avoir reconnu ce fait la théorie actuelle de la relativité était achevée ». Mais Hladik ne mentionne pas la lettre d’Einstein à Habicht au début 1905 ou Einstein lui écrit « Le 4ème article est disponible sous forme de brouillon… ; la partie purement cinétique vous intéressera sûrement ». Alors à quelle date Einstein a-t-il reconnu ce fait ? Il faut être Hladik pour pouvoir l’affirmer
Tous ceux qui ont fait de la recherche savent que l’on peut réfléchir pendant des mois ou des années sur un problème sans progresser. Puis tout d’un coup suite à un mot, un rêve, une situation, la solution saute à l’esprit (pour ceux qui n’ont jamais fait de recherches cf Poincaré Sciences et Méthodes p 51). Il suffit de lire l’exposé de Kyoto pour comprendre comment cela s’est passé avec Einstein. Si Hladik accepte une phrase qu’il utilise pour développer sa thèse pourquoi ne mentionne-t-il pas la phrase qui la précède et qui le contredit. Einstein travaille activement depuis 1901 sur ce problème mais il s’intéresse à ce problème déjà en 1899 (lettre à Mileva).
P 136 Incroyable le parti pris de l’auteur : Pour Einstein il mentionne qu’il a échoué son examen d’entrée à l’ETH en 1895 (p 128) sans dire que c’est à cause des domaines littéraires, sans dire que pour la partie scientifique il a impressionné les experts, et sans dire qu’il était plus jeune que les bacheliers ordinaires. Au contraire pour Mileva il écrit qu’elle avait un bon niveau scientifique, sans dire qu’elle a échoué par 2 fois ses examens finaux, qu’elle n’a pas obtenu de diplôme et qu’elle n’a jamais publié.
En mars 1901 Einstein écrit une lettre à Mileva où il parle de « notre travail sur le mouvement relatif », puis en décembre il écrit « Je travaille assidûment sur l'électrodynamique des corps en mouvement », et le 19 décembre « Il (Kleiner) m’a conseillé de publier mes idées sur l’électrodynamique des corps en mouvement ».
Mais Einstein ne publie rien jusqu’en 1905 et rien n’indique qu’il a travaillé depuis cette date avec Mileva sur ce problème.
En ce qui concerne M.Besso, à nouveau c’est le parti pris de l’auteur. Il a effet mentionné la conférence de Kyoto (p.135) mais dans cette même conférence Einstein explique la contribution de Besso : Besso a été l’ami avec lequel Einstein a discuté du problème mais de là à dire qu’il l’a aidé à rédiger son article il faut s’appeler Hladik. Au contraire Einstein nous explique que le jour après avoir discuté avec Besso il est retourné le voir et lui a dit qu’il avait résolu le problème.
P 138 Hladik cite le début de la lettre de référence écrite par Poincaré sans mentionner la suite « Comme il cherche dans toutes les directions on doit s’attendre au contraire à ce que la plupart des voies dans lesquelles il s’engage soient des impasses ; mais en même temps on peut espérer que l’une des directions qu’il a indiquées sera la bonne » . Avec cette citation on comprend la lettre d’Einstein à Lorentz (cf p 109 ci-dessus), mais on ne comprend pas comment Poincaré peut écrire une telle phrase si Einstein s'était simplement "approprié" les travaux de Poincaré
P 138 Au moment où Einstein rédige son travail Poincaré n’a publié que des écrits Philosophiques ou toutes sortes de points sont abordés. Certains survivront, d’autres non (cf l’ensemble des affirmations sur l’éther)
P 141 Ces citations certainement correctes n’apportent rien en ce qui concerne la théorie de la relativité. Einstein n’a jamais caché ses insuffisances en mathématiques
(voir par exemple sa correspondance à E,Cartan)
p142 « Cela faisait en effet 6 années qu’Einstein ne se sentait pas à l’aise vis à vis de Poincaré ». On se demande si Hladik est un journaliste, il est impossible de croire qu’il est un scientifique avec des affirmations pareilles.
J’aurai encore beaucoup à rajouter, mais cela est suffisamment long. Pourquoi ne pas accepter que Poincaré et Einstein sont tous les deux des génies, l’un en mathématiques l’autre en physique. On ne rend pas le premier plus grand en essayant de discréditer, surtout de manière si subjective, le second. Lire à ce propos l’article Einstein Poincaré dans la revue Recherche de février 2005
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Einstein pillard? | 4 | Fee carabine | 2 septembre 2004 @ 20:07 |