Les dynamiteurs
de Benjamin Whitmer

critiqué par Frunny, le 12 décembre 2020
(PARIS - 59 ans)


La note:  étoiles
L'Amour à mort !
Benjamin Whitmer (1972- ) est un romancier américain .Il est l'auteur de plusieurs romans; Pike, Cry Father et Évasion, publiés en France par les éditions Gallmeister.
"Les Dynamiteurs" paraît en 2020.

Denver (Colorado) 1895, 2 ans après la terrible crise bancaire de 1893 qui a laissé le pays exsangue.
Vagabonds, clochards, prostituées, malfrats et escrocs en tout genre font régner la terreur.
Denver est devenu un enfer, en proie à la misère, au vice et à la corruption.
Sam et Cora, 2 jeunes adolescents, orphelins, ont investi une usine désaffectée pour y recueillir et protéger de jeunes enfants livrés à eux-même. Usine régulièrement victime de tentatives d'invasion par des clochards désireux de s'approprier les lieux.
C'est lors d'une de ces guérillas que surgit de nulle part un homme gigantesque, défiguré et muet qui va prêter main forte aux enfants et chasser les assaillants.
Goodnight, ce "Quasimodo-muet" est l'homme de main de Cole, propriétaire d'un bar clandestin, bien décidé à mener une guerre sans merci aux édiles de la ville, désireux de s'approprier les commerces du vice, de l'alcool et du jeu.
Une lutte de classe à la vie, à la mort.
Sam sait lire, il est le seul à pouvoir communiquer avec Goodnight en déchiffrant ses mots sur un carnet.
Cole lui propose alors un "pacte diabolique" : se joindre à lui pour mener le combat et être rémunéré en conséquence au risque de damner son âme. Le prix à payer pour assurer la subsistance des orphelins de l'usine !

Un roman noir, ultra-violent, sordide autour des bas-fonds de l'humanité.
Une oeuvre sur le déterminisme social comme une malédiction .
J"avoue avoir été très déçu à la lecture de ce roman encensé par la critique.
De courts chapitres où les scènes d'horreur vont crescendo sans apporter de plus-value dans la réflexion.
On comprend vite que ces violences détruisent les corps et les âmes des enfants mais.....
De l'hémoglobine à la Tarantino mais sans la saveur.
Ma première déception Gallmeister !