La tempête qui vient de James Ellroy
(This storm)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Policiers et thrillers
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complot and co
Tout d’abord, si vous avez envie de vous distraire en lisant un bon polar vite lu mais aussi vite oublié, ne lisez surtout pas "La tempête qui vient", le second opus, après "Perfidia", du nouveau Quatuor de Los Angeles. La densité de l’écriture, le nombre impressionnant de personnages (53 listés en fin d’ouvrage), dont certains se retrouvent d’un roman, voire d’un quatuor, à l’autre, décourageront vite le lecteur pressé. Dans ce style quasi télégraphique qui est devenu au fil du temps la marque de fabrique de l’auteur du célèbre "Dahlia noir", James Ellroy nous plonge dans l’atmosphère aussi étrange qu’angoissante qui a suivi la terrible défaite de Pearl Harbor, précipitant les États-Unis dans la Seconde Guerre Mondiale. Les Japonais, très nombreux à l’époque en Californie, sont voués à la vindicte publique et mis de force dans des camps de concentration lorsqu’ils ne sont pas exécutés dans des chambres à gaz sous les prétextes les plus futiles. La corruption règne dans les rangs de la police de Los Angeles, un leitmotiv de l’œuvre de James Ellroy, et dans les officines créées pour traquer les indésirables, notamment les membres de la fameuse "cinquième colonne". Inutile de tenter de résumer en quelques mots l’action, foisonnante et complexe, qui voit se côtoyer les personnages, tous aussi ripoux les uns que les autres. En fond d’écran, un gigantesque complot mêle communistes et fascistes, qui se sont entendus au cours d’une réunion secrète pour préparer un après-guerre où le monde entier passera sous le joug des régimes totalitaires, avec l’ours russe et l’aigle allemand rassemblés en un totem unique. Un roman dense, aux multiples niveaux de lecture, mêlant géopolitique, sexe, drogue, violence et enquêtes, imprégné du nihilisme intégral de l’auteur, que l’on peut résumer par "tous pourris". Un nihilisme qui n’est pas sans rappeler celui d’un certain Louis-Ferdinand Céline, auquel James Ellroy a emprunté quelques trouvailles langagières, notamment l’usage récurrent des onomatopées mais aussi, malheureusement, son racisme, sa misogynie et son homophobie. Dommage…
Les éditions
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La tempête qui vient [Texte imprimé] James Ellroy traduit de l'anglais (États-Unis) par Sophie Aslanides et Jean-Paul Gratias
de Ellroy, James Gratias, Jean-Paul (Traducteur) Aslanides, Sophie (Traducteur)
Payot & Rivages / Rivages noir
ISBN : 9782743648893 ; 24,50 € ; 06/11/2019 ; 697 p. ; Broché -
La tempête qui vient
de Schmitt, Vincent (Acteur) Ellroy, James Gratias, Jean-Paul (Traducteur) Aslanides, Sophie (Traducteur)
Audiolib
ISBN : 9791035403515 ; 34,50 € ; 12/11/2020 ; CD MP3
Les livres liés
- Perfidia
- La tempête qui vient
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Ratage
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 21 juin 2021
D'ailleurs, j'ai mis plus : la base, c'est une seule étoile toute ronde et pointue que je voulais mettre.
Mais, franchement, je me suis rarement autant em*erdé qu'avec ce roman. Je l'attendais avec impatience, moi qui avais plutôt très bien apprécié "Perfidia", premier volet de son nouveau Quatuor de Los Angeles (qui se déroule avant le premier Quatuor ; ainsi, entre le nouveau Quatuor, inachevé à ce jour, le Quatuor originel et la trilogie Underworld U.S.A., on aura une fresqUe politico/historique des U.S.A. de 1939 à 1974, une sorte d'Histoire alternative).
Mais alors que je démarrai, fébrile, la lecture de ce "La Tempête Qui Vient", l'ennui est arrivé, rapidement, et avec l'ennui, un certain sentiment de déjà-vu (j'ai l'impression que pour ce nouveau Quatuor, Ellroy cherche à tout prix à caser tous les personnages secondaires se trouvant dans le premier Quatuor et la trilogie Underworld U.S.A., et le résultat est sans appel : ça fait "galerie des personnages", au détriment de l'intrigue, surtout que ce n'est pas vraiment raccord avec les romans qui, chronologiquement, viennent après : difficile de faire, dans "Le Grand Nulle Part", des allusions à "La Tempête Qui Vient" (des personnages apparaissent dans les deux romans), n'est-ce pas ? Ellroy ne cherche pas toujours la cohérence, ici, ce qui fait que c'est un vrai barnum.
En plus, trop de personnages, trop de rebondissements, trop de coups-fourrés, tuent l'intrigue, qui devient, à la longue, incompréhensible. Et le plus drôle, c'est que l'on s'en fout. En plus, c'est long, long, mais loooong...
Résultat des courses : quand le prochain tome du nouveau Quatuor sortira (j'espère qu'Ellroy aura le temps de le finir : entre son rythme d'écriture très lent et son âge, il y à malheureusement un risque qu'il n'y parvienne pas, à la conclusion de son Grand Oeuvre), je le lirai quand même, mais sans baver d'impatience dessus. Il m'a trop refroidi, celui-là.
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