Les chroniques de Siala, Tome 3 : Le vent d'ombre
de Aleksei Pekhov

critiqué par Ayor, le 13 janvier 2021
( - 52 ans)


La note:  étoiles
Une trilogie passionnante
Plongée dans l'immense et périlleuse forêt de Zagraba, la troupe poursuit sa quête, et l'immersion reprend ses droits dès les premières lignes, le plaisir de lecture étant alors entier.

Mais une fois atteinte la nécropole de Hrad Spein, quelques longueurs s'installent même s'il est vrai que suivre le parcours d'Harold est intéressant. Cela dit les situations sont différentes, c'est un fait, mais cela reste malgré tout répétitif, surtout quand c'est étalé sur plusieurs chapitres et que le récit perd alors un peu de son charme.

Mais une fois sorti de là, l'auteur nous replonge dans les périlleuses pérégrinations d'Harold et de ses compagnons, l'aventure reprend pleinement ses droits, sans le moindre temps mort, et l'on retrouve cette sensationnelle fluidité si bénéfique jusque-là.

Dommage également ce chapitre plutôt conséquent quant à la bataille finale, il n'apporte pas grand chose si ce n'est de la confusion. L'auteur aurait largement pu s'en passer.

Ce troisième et ultime volet se révèle plus dense quant au récit et un peu moins palpitant de manière générale, ceci à cause de ruptures nettes dans un rythme qui n'avait connu jusque-là aucune anicroche.

Globalement, cette trilogie s'avère passionnante et mérite que l'on s'y attarde. Épurée de ces passages inutiles uniquement présents dans l'ultime tome, elle aurait été, à mes yeux, parfaite.
Un marathon suivi d'un sprint 6 étoiles

Les 2 tomes précédents tendent vers ce moment précis : la quête dans l’immense Palais d’Os de la Corne Arc-en-ciel, clef de la sauvegarde de Siala.
Moment à la fois attendu mais aussi redouté. Car l’auteur aime étirer les situations et multiplier les contre-temps. Le Palais d’Os avec ses dizaines d’étages vastes comme des villes et semé de dangers et de pièges semble le terrain de jeu idéal pour les propensions de l’auteur.
Et on n’y coupe pas, en en ressortant presqu’aussi soulagé et épuisé que le héros. Qui n’en a pas fini de sa mission, loin s’en faut. Mais dégagé de cet épisode étouffant, le récit bénéficie d’un second souffle et enchaîne avec fluidité jusqu’à son terme.

On pourrait reprocher une fin rapide alors que tout se joue en quelques pages avec de nombreuses questions sans réponse. Un problème d’équilibre un peu frustrant.

Elko - Niort - 48 ans - 12 mars 2023