Ellis Island - t1: Bienvenue en Amérique !
de Philippe Charlot (Scénario), Miras (Dessin)

critiqué par Nathavh, le 28 février 2021
( - 60 ans)


La note:  étoiles
Ellis island
Le 7 avril 1907, après 15 jours de mer, les troisièmes et quatrièmes classes sont refoulées en transit sur Ellis Island, vue sur New York et la statue de la liberté.

"Bienvenue en Amérique" est le titre assez ironique de ce premier tome, car c'est entassés par milliers qu'il faudra pour ces migrants irlandais, italiens ou polonais braver les services d'immigration qui n'hésitent pas à mettre en quarantaine les malades et à donner un billet de retour aux trop vieux, trop jeunes ou aux personnes handicapées... Quelle déconvenue pour ceux qui pensaient venir faire fortune dans ce nouvel Eldorado !

Nous allons suivre deux siciliens; Tonio, le naïf et rêveur, instruit, parlant anglais et Giuseppe vif, débrouillard. C'est en voulant le défendre que Tonio s'est fait refouler à cause de son handicap - un pied bot .

Tout le village (et pas que !) comptait sur Tonio pour améliorer son ordinaire en recevant de l'argent - c'est ce qui était convenu - donc Tonio ne peut les décevoir !

Il rencontre un avocat douteux qui pourrait l'aider mais en échange il devra aider la mafia bien présente sur l'île.

Un premier tome au scénario de Philippe Charlot bien intéressant, riche et bien documenté. Il nous parle de l'activité sur cette île qui a vu passer des millions de migrants, un cahier historique le complète très bien en fin d'album.

Le dessin de Miras nous rend bien les atmosphères et ambiances. Les couleurs sont franches et contrastées, lumineuses. Il nous propose un style semi-réaliste avec des portraits bien campés, un graphisme de qualité avec beaucoup de personnalité.

Merci à Babelio et Grand Angle pour cette découverte. Je n'ai qu'une envie être en juin pour découvrir la suite.

Ma note : 9/10


Les jolies phrases

Mais il y a une grande différence entre eux et nous, c'est que nous, nous avons conscience de faire le mal. Et ce mal, nous le faisons bien, en professionnels.


Oui, une dernière chose à savoir. Les quelques-uns qui se veulent honnêtes, ce ne sont que des moutons stupides, bon à tondre. Et nous, on tond !