Lune noire
de Anthony Neil Smith

critiqué par Jfp, le 28 février 2021
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
rock à billy
Un polar noir, très noir, qui renoue avec bonheur avec les héros désabusés qui ont fait le succès des romans noirs américains des années 1950, surtout David Goodis ("Vendredi 13", "La lune dans le caniveau", "Tirez sur le pianiste" et tant d’autres). Billy Lafitte, flic aux méthodes peu orthodoxes, ripoux mais défenseur de la veuve et de l’orphelin, se trouve mêlé à son insu à une affaire de drogue qui cache une tentative d’implantation de terroristes islamistes en plein Minnesota, au cœur de cette Amérique profonde qui a fait les beaux jours d’un certain président aux cheveux oxygénés. Venu au secours de Drew, une rockeuse au grand cœur dont il est tombé en amour, il va connaître une descente aux enfers à la recherche de tueurs fous armés d’une sainte conviction. L’écriture est nette, sans fioritures, on retient sa respiration du début à la fin en espérant, sans trop y croire, que Billy trouvera enfin le salut…
Violent et ultra sombre 4 étoiles

Un roman d’une noirceur absolue, premier d’une série qui introduit Billy Lafitte, un flic qui cherche l’efficacité en se servant un peu au passage. Le genre de policier qui ne vit que pour son boulot, avec une ex-femme, une amie, confidente, et des enfants qu’ils négligent. C’est clairement un stéréotype.

On navigue dans des eaux troubles, un milieu rural de la drogue, de la corruption, de l'alcool, du sexe et enfin du terrorisme. Les cadavres s’amoncèlent, la violence est constante et l’écriture est d'un style assez chaotique.

Notre héros semble dépassé par les évènements, surtout lorsque le FBI s’en mêle et le fait passer dans le camp des méchants, alors qu’il n’aurait fait que transgresser les règles pour la bonne cause. Encore un cliché.

Malheureusement, l’auteur ne transmet pas autre chose que des pif, paf, pouf, et pas assez de subtilités qui retiendront mon goût pour une littérature un tant soit peu soignée. On a l'impression de se retrouver dans un mauvais film de série B où l'hémoglobine coule à flot continu.

Merci de m’y avoir fait goûter, mais Monsieur Lafitte, excusez-moi, je ne vous suivrez plus dans vos prochaines aventures.

Pacmann - Tamise - 59 ans - 30 mars 2022