La fée carabine de Daniel Pennac
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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La saga Malaussène continue, pour notre plus grand plaisir
Deuxième volet de la saga Malaussène, "la fée carabine" se positionne après "au bonheur des ogres" et avant "la petite marchande de prose".
Qu'on se rassure, il s'agit d'une histoire complète à part entière, qu'on pourra lire avec presque autant de plaisir indépendamment des autres volumes.
Benjamin Malaussène est bouc émissaire professionnel. Officiellement "directeur littéraire" des éditions du Talion, son job consiste en fait exclusivement à se faire engueuler à la place de la directrice, dès qu'un incident se produit. Mais Benjamin est aussi un homme au grand coeur, qui élève seul ses 5 frères et sœurs, délaissés par sa mère et accueille par-dessus le marché tous les vieux drogués de Belleville, qu'il recycle en "grands-pères" d'adoption. Car c'est vrai, on drogue les vieux à Belleville. On les égorge aussi. On bute les flics et on torture les journalistes. Et Malaussène, bouc émissaire de classe supérieure, se retrouve évidemment accusé de tous ces crimes !
"La fée carabine" est donc un roman policier à la sauce Pennac, ç'est-à-dire épicé, drôle et pourvu d'une foule de personnages étranges et attachants. Vous avez aimé le "bonheur des ogres" ? Vous adorerez "la fée carabine", encore bien meilleur à mon avis. Et même si vous n'avez jamais touché à cette fantastique saga, ce roman vous comblera probablement de la même joie.
Un futur classique à ne pas rater !
Les éditions
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La fée carabine de Daniel Pennac
de Pennac, Daniel
Gallimard
ISBN : 9782070403707 ; 9,20 € ; 03/10/1997 ; 306 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (21)
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Si les vieux se mettent à dessouder...
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 11 novembre 2017
La Saga Malaussène est -à ce jour- composée de 6 romans.
"Au bonheur des ogres" ouvre la série (1985)
"La fée carabine" (1987) est le 2 ième titre de la série.
" Tout de même... un monde où des Serbo-Croates latinistes fabriquent des tueuses dans les catacombes, où des vieilles dames abattent les flics chargés de leur protection, où les libraires à la retraite égorgent à tour de bras pour la gloire des Belles-Lettres, où une méchante fille se défenestre parce que son père est plus méchant qu'elle... il est temps que je prenne ma retraite, mon garçon."
Cette courte phrase extraite de l'avant-dernier chapitre donne le ton.
Nous retrouvons Benjamin Malaussène, Directeur des éditions littéraires du Talion (enfin... celui qu'on envoie au charbon quand les situations s'enveniment !)
Bien malgré lui (quand on est un Bouc émissaire professionnel, c'est souvent... malgré soi), il se trouve mêlé à quelques meurtres sordides, quelques trafics opaques.
La faune hétéroclite du Belleville des années 60 en toile de fond, chaleureuse, roublarde et parfois... définitive.
Une oeuvre singulière, hilarante, tendre et intelligente (voir le dernier chapitre sur la décolonisation).
Malaussène est un Saint qui s'ignore et c'est pour ça qu'on l'aime !
50 pages...STOP !
Critique de Valotte (, Inscrite le 31 décembre 2011, 60 ans) - 17 avril 2015
Sérieusement, je ne trouve aucun intérêt, ni dans l'histoire ni dans le style à ce genre de récit. Le ton gouailleur, qui se veut provocateur et créatif, ne m'apporte rien et ne me fait pas rire. Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire et je ne regrette rien. Je vais pouvoir passer à d'autres lectures passionnantes, youpi !
Pour se divertir dans le train
Critique de John (, Inscrit le 2 novembre 2010, 34 ans) - 13 août 2014
Le livre se lit facilement à vive allure, car la description est assez absente, et le style assez courant; le mixte de genre soutenu-courant-familier m'a par moment assez surpris, des insultes faisant irruptions dans des dialogues sans raison apparente, nuisant à mes yeux à la lecture
En bref, un livre sympa pour l'été, le train ou des salles d'attente qui donne envie d'en avoir un peu plus rapidement, mais à l'approche du bout, on peut risquer de rester sur sa faim.
Un polar dingo.
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 27 mai 2013
C'est un fan qui m'a prêté cet opus et également " La petite marchande de prose ".
Dès le début j'ai trouvé ça très intéressant, singulier, déroutant et farfelu.
J'imagine que dans les années 80 ce genre de livre a dû réveiller les morts de la littérature du genre.
Car le livre est très ancré dans son époque et a en partie mal vieilli.
La construction est assez manichéenne, les flics sont forcément racistes, manipulateurs, ultra-violents, bornés et corrompus.
Les immigrés sont forcément touchants dans l'expression de leur délinquance et surtout victimes des premiers, fermez le ban.
En revanche j'ai bien aimé ces vieux drogués-dingos complétement allumés vivant dans ce qui est une auberge espagnole en plein Belleville, chez la famille Malaussène.
Le complot des policiers et de l'architecte pour réaliser un hold-up foncier est assez intéressant, voire jubilatoire.
Julia en passionaria de la presse, incarnant sans doute l'idéal politisé de Pennac m'a paru fantomatique.
Il y a vraiment de bonnes trouvailles dans ce livre, des ouvertures à tout bout de champ, des rebondissements qui obligent à garder le cap, il n'y a qu'un seul écueil pour moi ....
PENNAC n'est pas allé assez loin dans sa description de Paris, on ne ressent pas l'ambiance de ce quartier de Paris, j'aurais apprécié une vraie plongée au cœur de ce quartier qui permet toutes les folies, entre guide pour mauvais garçon et touriste véhiculé et conditionné.
Le roman aurait gagné en saveur.
Et puis pour chercher la petite bête, je me suis un peu lassé au deuxième tiers de cette ribambelle de déjantés et j'attendais la fin avec impatience.
Au final, un bon livre, une belle découverte. J'ignore si je lirai d'autres livres de cet auteur, en tout cas sans être banni de ma bibliothèque, il n'est pas en tête de liste.
Une balade charmante
Critique de Robusualsuspect (, Inscrit le 11 mars 2012, 31 ans) - 11 mars 2012
Belle ville, Belle oeuvre
Critique de Newredbook (Paris, Inscrite le 22 avril 2011, 28 ans) - 22 avril 2011
Il a un de ces style d'écriture ! Malgré une Grand-mère tueuse, un chien épileptique, une mère qui à la simple faculté de tomber enceinte encore et encore le livre me parait super réaliste.
Moi aussi au départ, je ne savais pas que c'était une saga et je n'ai donc pas lu "Aux bonheurs des Ogres" mais je m'y mettrai.
Après, J'ai dû faire une pause vers la moitié du livre car il y avait un trop plein d’évènements. En particulier quant aux chapitres concernant les flics où je m'embrouillais énormément.
Mais j'adore tout de même quand il se met à tout rapporter à la première ou seconde guerre mondiale. Le chapitre concernant les cris de bébés qui ont faim comparés aux rafles m'a beaucoup amusé.
Onirique polar
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 20 septembre 2010
Fred Vargas fait dans le déjanté, mais le déjanté qui reste impliqué dans le réel. Daniel Pennac, lui, fait carrément dans la « poétique attitude ». De vraisemblance il se fout, qu’importe le plausible pourvu qu’on ait le sourire aux lèvres !
Dès le premier chapitre on est affranchi. On est à Belleville à Paris, on est surtout chez Pennac !
« Soudain le blondinet éprouva une vraie émotion de sauveteur ; il y avait les deux Arabes, sur le trottoir d’en face, qui causaient, mine de rien, dans leur sabir à eux, et lui, l’inspecteur Vanini, sur ce trottoir-ci, tout blond de la tête, avec au cœur ce sentiment délicieux qui vous réchauffe juste au moment où on va plonger dans la Seine vers la main qui s’agite.
…
Il préparait déjà sa phrase : « Permettez-moi de vous aider, grand-mère », qu’il prononcerait avec une douceur petit-filiale, presque un murmure, pour que cette brusque irruption du son dans l’amplificateur auditif ne fît pas sursauter la vieille dame. Il n’était plus qu’à un grand pas d’elle, à présent, tout amour, et c’est alors qu’elle se retourna. D’une pièce. Bras tendu vers lui. Comme le désignant du doigt. Sauf qu’en lieu et place de l’index, la vieille dame brandissait un P. 38 d’époque, celui des Allemands, une arme qui a traversé le siècle sans se démoder d’un poil, une antiquité toujours moderne, un outil traditionnellement tueur, à l’orifice hypnotique. »
Apparemment, chez Daniel Pennac les mémés ont du répondant, les flics sont souvent « borderline », les chiens épileptiques, et Benjamin Malaussène … bouc-émissaire. Oui, le job de notre héros est celui de bouc-émissaire dans une maison d’édition. Lire Daniel Pennac, c’est d’abord certainement accepter de se dépouiller de ses certitudes et de se laisser rouler dans la farine comme un lecteur qui va passer à la poêle (pas trop de graisse s’il vous plait pour la cuisson).
C’est réjouissant, on rebondit toutes les trois lignes ou les trois pages. De l’action, du sentiment (des bons généralement), de l’iconoclaste … Il y a du Marcel Aymé mâtiné de Sempé dans ce Pennac là !
Faut pas faire chier mémé
Critique de Nabu (Paris, Inscrit le 26 février 2005, 38 ans) - 1 juin 2010
Un tueur de vieilles traîne à Belleville, une d'entre elles descend un flic, de la drogue circule...Quel mystère mystérieux !
Et pourtant, à partir de ce méli mélo, Monsieur Pennac va nous emmener dans un polar amusant et bien ficelé.
La richesse du livre provient de ses personnages. En effet, on passe du vieux guerrier yougoslave à l'infirmière dealeuse jusqu'au travelo vietnamien flic. Ils sont riches et nous paraissent réels tant Pennac les décrit bien et les fait vivre avec facilité au sein de son récit.
La Fée Carabine est donc un très bon opus de la série Malaussène et je vous le recommande vivement.
un livre plein de fraîcheur
Critique de Francois jean (ROUBAIX, Inscrit le 23 mars 2005, 71 ans) - 4 août 2008
Époustouflant
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 29 juillet 2008
J’adore le style de l’écriture, très spontané et avec une grande dose d’humour. Ça faisait longtemps que je n’avais pas ri autant pour un livre ! La fée carabine est définitivement mon tome préféré de la série.
Un Monsieur-la-Poisse original
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 16 février 2008
Pas mal pour passer un bon moment.
Quel régal!
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 30 octobre 2006
Un verbe qui tape, un quartier qui respire la vie et des trottoirs qui sentent toujours plus la mort.
toujours aussi bien!
Critique de Clara603 (, Inscrite le 23 avril 2006, 30 ans) - 11 juillet 2006
Très bon moment
Critique de Kreen78 (Limours, Inscrite le 11 septembre 2004, 46 ans) - 24 mai 2005
La famille Malaussène, Vive la famille Malaussène!!!
Il était un proverbe Taoïste...
Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 57 ans) - 23 février 2005
Une vraie magie opère décidemment avec Daniel Pennac. Encore une fois j'ai eu du mal au départ avec son style argotique, ses anglicismes francisés ( le blouze, le spitche ...) et puis boum, on entre dans l'histoire et tout ça devient plaisant...
Une vraie détente, une mine de trouvailles, un bon moment, quoi.
Affaire de goûts
Critique de Miriandel (Paris, Inscrit le 4 juillet 2004, 63 ans) - 15 août 2004
De l'humour, du style, de la créativité, des rebondissements ? Oui, il y en a.
Pourquoi n'ai-je pas accroché, dans ce cas ? La dispersion du récit, les invraisemblances ou les cibles faciles ? En matière de cibles faciles, je suis inquiet, dans une certaine littérature contemporaine, de retrouver le même acharnement à tirer en choeur sur les cibles convenues que sont devenues la police, l'armée, le FN et les politiciens d'une manière générale. Les cibles changent avec le temps ; le procédé me paraît toujours aussi pauvre.
J'ai acquis ce livre suite à un fil sur ce même site qui citait Pennac dans les auteurs drôles. Et il ne m'a que trop peu fait rire. Je poursuis donc ma quête de livres vraiment poilants...
En conclusion, pas un mauvais livre, mais pas de quoi se relever la nuit, en ce qui me concerne.
Rien ne va plus à Belleville
Critique de Banco (Cergy, Inscrit le 6 août 2004, 42 ans) - 11 août 2004
Rien ne va plus à Belleville. Un assassin sadique dessoude les vieilles dames, les infirmières municipales refilent des amphètes aux vieillards, les tueurs pros ratent leur coup et l'abandonnent à demi-morte sur une péniche, les chiens font des crises d'épilepsie, des coups louches se trament et une fée transforme un flic raciste en fleur à coup de P. 38. Et tout est de sa faute. Sa faute à lui, Benjamin Malaussène, digne frère de famille nombreuse, bouc émissaire professionnel dans l'édition et rapidement suspect idéal aux yeux de tous les flics. Et pour prouver son innocence, il va falloir à Benjamin Malaussène plus que de la chance, il va lui falloir l'aide des commissaires Pastor et van Thian...
Deuxième opus de la trilogie bellevilloise de Pennac (Au bonheur des ogres, la fée carabine, la petite marchande de prose), La fée Carabine est un conte policier. Policier parce que l'histoire est policière et repose sur le suspense. Conte parce que l'écriture vive, expressive, imaginative de Daniel Pennac trace ici un récit où la vraisemblance n'a pas lieu d'être. Comme dans l'auberge de Don Quichotte une foule de personnages hauts en couleur viennent se croiser dans la rue où habite Benjamin Malaussène, tous reliés par les fils entremêlés de leur histoire personnelle à la sordide affaire de meurtre des vieilles dames, transformant peu à peu cette rue en une rue-monde surpeuplée et chaotique semblable au dessin de couverture de Tardi. L'habile jeu de miroir de la reprise finale du récit par l'inspecteur Thian sous la forme d'un conte vient renforcer cette dimension de conte du récit tout en rappelant habilement les libertés que permet au romancier l'oubli des règles de vraisemblance qui se sont imposés dans le roman européen à partir du XIXème siècle. Mais contrairement au conte de fées, les personnages de la Fée Carabine charment non par leur fonction ou leur état social et professionnel mais par leur façon merveilleuse et dense d'appréhender leur rôle ou de vivre leur vie : un bouc émissaire professionnel ou un inspecteur de police qui terrorise les personnes interrogées en feignant d'avoir le cancer frappe plus l'imagination qu'un prince ou une sorcière. La diversité des focalisations internes ou zéros permettent enfin une distanciation, une ironie formidable qui nous rappelle que rien n'est sérieux, que ce récit est là pour offrir au lecteur sur une trame adulte la vision colorée et jouissive de l'enfant. Un peu comme les dessins de Tardi…
Pourquoi crier au génie?...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 31 août 2001
et la tendresse bordel !
Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 29 août 2001
à celle qu'on en avait ....au 19ème siècle, des légumes, qui n'ouvraient les yeux que pour suçoter des biberons ou pour être changé de couches. Plus fort encore, Daniel Pennac, les traite de "pain de viande".
Faut-il voir là le génie de Pennac, les mères ne sont pas des mères, les bébés ne sont pas des bébés, les vieux ne sont pas des vieux, bref, personne n'est à sa place... Un peu court, quand même pour crier au génie !
excellent
Critique de Manhud Yrogerg (Bruxelles, Inscrit le 24 avril 2001, 47 ans) - 8 juillet 2001
Les premières pages racontent le meurtre d'un flic membre du front national par une petite vieille sous les yeux de deux arabes.
Ensuite c'est une enquête qui démarre impliquant toute la joyeuse famille Malaussène par un effet de hasard.
Un super bouquin !
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 6 mars 2001
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