La première épouse
de Françoise Chandernagor

critiqué par Fanfan1407, le 27 août 2004
(reims - 41 ans)


La note:  étoiles
A découvrir
La première épouse écrit par Françoise Chandernagor de l'académie Goncourt raconte l'histoire de Catherine, mariée à un homme volage qui, elle le sait bien, la trompe depuis des années avec l'une ou l'autre, au gré de ses envies, mais qui à chaque fois revient vers elle, son épouse, docile et naïve, elle qui, à chaque fois lui pardonne, accepte ses maitresses et le chérit autant qu'au premier jour...seulement voilà, un jour, il réagit différemment et son idylle avec sa jeune conquête tourne en véritable amour et il décide de quitter Catherine, sa "première épouse". Elle, est impuissante, à la fois désemparée et bouleversée, elle ne sait plus à quel saint se vouer et espère le retrouver.

L'auteur nous livre alors le récit de ce qui fut la descente aux enfers de son personnage. Catherine passe par toutes les émotions possibles et imaginables, elle refuse la réalité, se referme sur elle-même, est indignée et sombre dans la dépression. Elle pleure un homme que toute sa vie elle a aimé et qu'elle croyait pour toujours en sa "possession".

Ce livre nous relate une histoire qui pourrait arriver à n'importe qui et à n'importe laquelle d'entre vous. Les sentiments et les émotions prédominent dans ce roman, presque à la manière d'une confession. Un roman écrit à la première personne qui ne vous laissera pas indifférent, une héroïne attachante, une histoire réaliste, une écriture pleine de sens, bref, un très bon roman
Testament d'amoureuse 8 étoiles

Pendant 280 pages, Catherine Kelly redevient Catherine Lalande et raconte les trois ans de son divorce d’avec Francis. Dans ce « testament d’amoureuse », elle relate ses états d’âme : « Je suis en deuil, je suis perdue, je suis aveugle, je suis brisée, je suis salie, je suis brûlée, je suis gelée, je suis nue, je suis morte. » Son mari n’a cessé de lui mentir, de la tromper et même lorsqu’il la quitte en ayant le culot de lui dire que c’est de sa faute, elle lui pardonne encore et refuse d’entrer dans le jeu sordide des avocats qui salissent tout. Quand elle lui dit merci pour tout ce qu’il lui a apporté, il lui rétorque qu’elle ne lui a rien apporté et qu’elle a mal éduqué leurs enfants.
Ce roman n’a vraiment rien d’amusant à lire. Il est déprimant, même s’il se termine sur un mieux-aller de la narratrice. Le ton n’est ni amer, ni revanchard, mais il est d’une tristesse ! Pas étonnant d’apprendre que Françoise Chandernagor a vécu un divorce, tant elle le décrit bien. Le style est un véritable bijou. Je crois que l’auteur se livre beaucoup dans ce ‘roman’. Mais que c'est long...

Pascale Ew. - - 57 ans - 5 juillet 2009


Autocomplaisance 4 étoiles

Au risque de faire hurler les chiennes de garde, je dirai que je n'ai aucune sympathie pour Catherine. Bien enfoncée dans ses certitudes, possessive, elle n'a aucun amour sauf celui de sa petite existence bourgeoise. On a tout compris quand elle dit qu'elle eût préféré voir son mari mort que dans les bras de la rivale. Ce livre est un panégyrique de la médiocrité de Catherine qui comme disait Brassens met au pot au feu la marguerite. Au total, pas de quoi crier au génie.

Le rat des champs - - 74 ans - 8 novembre 2005


Petite thérapie ??? 9 étoiles

Lu à une période difficile de ma vie, il est vrai que ce livre bouleverse, on se croyait comme l'héroïne à l'abri d'une telle humiliation, ce livre permet de mieux comprendre les choses de relativiser et de voir que l'on n'est pas seul au monde face à cette hypocrisie masculine.

Rysma - - 68 ans - 8 novembre 2005