Le Train des enfants de Viola Ardone
(Il treno dei bambini)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Coup de coeur !
Amerigo Speranza, sept ans, vit avec sa mère à Naples en 1946. Il est envoyé avec d’autres enfants pauvres dans le nord de l’Italie via le parti communiste pour un an afin d’échapper à la faim et la misère. Il est accueilli par une jeune femme seule et la famille de sa cousine. Face à l’abondance et la gentillesse de l’accueil, Amerigo n’ose au début pas y croire. Il reçoit tout d’abord des chaussures neuves – son rêve -, reprend l’école, apprend la musique et le violon, se crée des amitiés… Lorsqu’il rentre chez lui, la misère reprend ses droits. Et Amerigo se sent tiraillé entre deux mondes, deux foyers...
Ce livre est une merveille ! L’auteure a réussi à insuffler la magie de l’enfance dans son écriture : une légèreté malgré la misère, l’humour de certaines situations cocasses, ... Elle nous entraîne dans l’univers de l’enfant à qui on n’explique rien et qui subit les décisions des adultes, ses peurs, ses incompréhensions, ses manques… Un très beau voyage !
Les éditions
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Le Train des enfants
de Ardone, Viola Brignon, Laura (Traducteur)
Albin Michel
ISBN : 9782226442017 ; 19,90 € ; 06/01/2021 ; 304 p. ; Broché -
Le train des enfants [Texte imprimé] Viola Ardone roman traduit de l'italien par Laura Brignon
de Ardone, Viola Brignon, Laura (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253935100 ; 7,70 € ; 01/06/2022 ; 288 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (3)
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Où est le bonheur ?
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 25 septembre 2023
Un enfant explique son amour partagé entre sa famille d’accueil qui est aisée, et sa maman qui vit dans la misère et qu’il a dû quitter. Ce roman est inspiré d’une histoire vraie. C’est une histoire triste mais le récit ne l’est jamais. L’enfant raconte son expérience d’une plume ingénue, mêlée d’une adorable candeur. Et puis, à la fin de sa vie, il revient sur son passé et se demande si ça valait le coup de trahir sa destinée pour gagner ce qu’il a réussi. L’émotion alors change de ton mais elle est toujours aussi vive.
Ce livre a le mérite de montrer, sans parti pris, que les familles d’accueil peuvent donner de réelles réussites, mais parfois beaucoup de regrets, et parfois aussi de tristes échecs. Et on se pose la question : peut-on choisir, à la place d’un enfant, quelle sera sa destinée ?
Cette lecture a été pour moi un rare moment d’émotion… j’ai fondu.
une page d'histoire
Critique de CHALOT (Vaux le Pénil, Inscrit le 5 novembre 2009, 76 ans) - 10 août 2023
roman de Viola Ardone
le livre poche chez Albin Michel
282 pages
janvier 2023
Il existe comme cela des pages d'histoire que l'on a oubliées et qu'il faudrait sortir et garder en mémoire.
Nous sommes en Italie, à Naples en 1946.
Le pays est sorti de la guerre dans un état pitoyable, c'est ici comme ailleurs la reconstruction.
L'histoire se situe dans le sud de l'Italie, dans une ville et une région particulièrement pauvres avec des familles ne mangeant pas à leur faim.
Le Parti communiste italien, fort à cette époque, décide de mener une politique de solidarité : il propose à des familles communistes du nord de recevoir pour quelques semaines et même quelques mois des enfants du sud.
La droite cléricale dénonce cette politique en expliquant que ces enfants vont être envoyés à Moscou.....
Cette calomnie ne trouve pas beaucoup d'écho, l'opération est bien menée, bien organisée et si beaucoup de familles siciliennes hésitent, d'autres en nombre acceptent : la misère est une compagne que l'on n'aime pas trop !
Amerigo qui vit avec sa mère prend le train.
C'est l'inconnu avec de l'inquiétude mais aussi de l'espoir ; des repas complets, une chambre pour soi.
L'arrivée dans cette ville du Nord commence mal.
Des couples viennent chercher les enfants.
Amerigo a l'impression que c'est comme la foire aux bestiaux.
Il se trompe car tout est programmé et structuré : les familles d'accueil ont la photo des enfants... Oui mais celle qui l'attend arrive un peu tard.
Le petit garçon va découvrir une autre vie, une « mère d'adoption » célibataire mais aussi une famille avec des enfants qui va s'occuper de lui.
Il va trouver de l'affection, de l'attention et un peu de bonheur.
Il n'était pas malheureux avec sa mère mais il avait été comme d'autres laissé à lui même.
Après ce temps passé dans le nord de l'Italie, des enfants vont rester là et d'autres vont repartir à Naples.
Que va-t-il faire , tiraillé entre ses deux familles ?
Le roman est passionnant, il nous évoque la vraie vie, la pauvreté de cette époque, pauvreté qui revient avec force de nos jours.
La misère est là mais elle est réchauffée par la solidarité.
Aujourd'hui, il est de bon ton de dénoncer l'attachement viscéral des communistes de ces années là à une URSS stalinisée et on en oublie l'action sociale et politique menée en Italie mais aussi en France par ces militants qui ont fait vivre intensément la solidarité et l'éducation populaire.
Jean-François Chalot
Le violoniste Napolitain
Critique de Pierraf (Paimpol, Inscrit le 14 août 2012, 67 ans) - 14 janvier 2023
C'est une belle découverte,
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