Une chaleur venue d'ailleurs
de Michael Moorcock

critiqué par Cédelor, le 14 avril 2021
(Paris - 53 ans)


La note:  étoiles
Humour et SF
Par curiosité, j’ai acheté ce roman de SF dans une librairie qui vend des vieux bouquins des années d’avant le 21ème siècle. Quelques mois plus tard, je me décide à le commencer, sans vraiment en attendre grand-chose. Et finalement j’ai découvert en Michael Moorcock un excellent auteur, qui sait rendre intéressant et amusant son histoire, et captiver ainsi le lecteur !

Son postulat de départ doit être celui-ci : à une humanité qui serait parvenue à un degré technologique tel que chaque être humain peut disposer du pouvoir de faire ce qu'il veut comme il veut et quand il veut, et même de se ressusciter après sa propre mort (il n’est en fait même plus nécessaire de naître pour exister), les conflits, les haines, les jalousies n'ont plus lieu d'être, les barrières morales forcément non plus. Qu'est-il alors encore possible de ressentir comme émotions vraies, sincères, fortes à des gens pour qui tout est possible et qui du coup sont blasés de tout ?

Le résultat donne un roman de SF très plaisant qui ne se prend pas au sérieux, où tout est sur le mode de l'humour, et où, par le biais du voyage dans le temps, fait se confronter des cultures différentes et des conventions morales très dissemblables. Un très bon moment de lecture. Il me tarde de lire la suite, car c’est une trilogie, « Les danseurs de la fin des temps », dont « Une chaleur venue d’ailleurs » est le premier tome. Vivement le second (« Les terres creuses »), puis le troisième (« La fin de tous les chants ») !